Marjorie Dursley était une femme avec de grandes certitudes : Le haggis était un plat délicieux, le berger allemand était une race surestimée, et les français étaient excessifs en tout. Elle étalait ses convictions agrémentées de quelques exemples douteux à chacun de ses visiteurs, y compris son neveu, présent ce jour-là.
Dudley Dursley avait été contraint par ses parents de rendre visite à la vieille tante Marge, pour que, depuis sa maison de retraite, elle voit au moins une fois, le petit nouveau de la famille, le fils de ce dernier, Peter Dursley-Larson. Marjorie étudia d'abord son neveu, il semblait amaigri et fatigué pour un Dursley.
-Ta femme n'a plus le temps de te nourrir ou quoi ? S'agaça la vieille, avant de fondre sur le landau ou un bébé dormait paisiblement. Elle, en revanche, était encore bien en chair, mais les années l'avaient rapprocher du sol et son dos la faisait souffrir. Cela n'empêchait de frapper les employés et les résidents de la maison de retraite avec sa canne.
-Ce n'est pas elle qui cuisine, répondit le père de l'enfant, sur un ton lasse.
-Il est mignon, ce petit. Tu as fait du beau travail ! Je n'aime pas ta femme, mais c'est un petit gars qui deviendra fort comme son père ça.
Marjorie n'aimait pas Vivienne Larson pour divers raisons, mais la première d'entre-elles et que c'était une femme qui attirait trop l'attention. C'était pour ainsi dire, une hérétique, au sein du clan Dursley qui mettait un point d'honneur à être bien comme tout le monde. Vivienne n'était pas comme tout le monde, elle défilait avec les marginaux, grève ou marche des fiertés, c'était sans importance. On retrouvait toujours Mme Dursley-Larason dans les cortèges, c'était même ainsi que son mari alors contre-maître dans une usine l'avait rencontré.
Dudley avait beaucoup changé grâce à elle, ou plutôt « à cause d'elle » selon Marge et les parents du jeune homme. Elle l'avait « corrompu », c'était les termes qu'ils utilisaient entre eux. Elle n'avait pas de travail stable, elle prenait la défense de toutes les personnes étranges et anormales qui subissaient ce qu'elle estimait être une injustice. Vernon et Pétunia Dursley avait donc, bien entendu, tout fait pour éloigner leur fils chéri de cette femme, qu'il jugeait néfaste, mais finalement le côté capricieux de leur fils avait au moins un avantage, ce dernier était toujours assez têtu pour obtenir ce qu'il voulait de ses parents, y compris leur soutien pour le mariage.
-Tu pourrais éviter de critiquer ma femme quand je viens te voir ? Demanda Dudley à sa tante.
-Il faut dire les choses, mon petit. Une belle rousse comme ça, tu es un homme, tu ne pouvais pas dire non. Un si bon parti ! Bien entendu qu'elle voulait te mettre le grappin dessus, continua la vieille pour elle-même. Seulement écoute-moi, elle n'est pas sérieuse, et son goût pour les tordus vous coûtera cher à tous les deux.
-J'ai l'impression d'entendre mon père, grogna t-il.
-Et bien, il a raison ! Ton père est quelqu'un qui a réussi dans la vie ! Il a même réussi à éloigner ton délinquant de cousin. Il doit être mort à l'heure qu'il est, et c'est sûrement pour le mieux. Les gens comme lui finissent souvent comme ça, une aiguille dans le bras. Je suis sur que ta Vivienne finira comme ça.
Dudley n'en pouvait plus, et son père n'était pas là pour défendre la vieille pie qui lui servait de sœur.
-Je ne vois pas la différence entre ça et finir dans un mouroir comme celui-ci avec des photos de ses chiens morts pour seuls compagnons. Même mon père, cette personne si bien comme tu dis, fait tout son possible pour éviter de venir te voir. Je suis venu à sa demande, mais finalement Vivi avait raison, tu n'es qu'une vieille mégère aigrie.
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Harry Potter & Le Seigneur des Savoirs (Drarry)
ParanormalHarry et Drago, en couple depuis quelques mois font face à un nouveau criminel. Un mage vole les connaissances des livres et des sorciers. Les premiers comme les seconds sont laissés vides. Qui est ce nouvel ennemi ? Pourquoi semble t-il si familier...