Chapitre XXII : Les Souvenirs d'Ariana.

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-Est-ce que c'est douloureux ? Demanda Ariana. La réponse à cette question, elle aurait dû la connaître. Drago se retourna vers elle. Il laissa une imperceptible tristesse et un long silence avant de se décider à répondre.

-L'ancien protocole était un peu rude, mais je ne suis pas sur que douloureux soit le bon terme. Heureusement pour toi, la combinaison potion et opiacés moldus rendra ça plus confortable. Il posa à côté d'elle, une petite fiole bleuâtre, mélange de médecine non-magique et de potion, puis il s'éloigna.

-Voici vos consignes, dit-il en s'adressant à ses deux stagiaires. Réginald, tu t'occupes des élèves. Ils ont interdiction d'approcher de moi, ou du lit d'Ariana, tant qu'elle ou moi, nous serons inconscient. Sélénia, tu surveilleras nos corps. Si tu estimes que nous sommes en danger, tu préviens immédiatement Pomfresh. Si c'est un arrêt cardiaque, ça peut arrivé, tu utilises les sorts et les potions d'urgence.

-Euh, fit Réginald, hésitant et rouge pivoine. On fait comment si c'est Monsieur Potter qui rentre ?

Drago eut un demi-sourire. Harry était bien la seule personne qu'il laisserait se glissé dans son esprit. Ce crétin de Gryffondor était trop fairplay pour confier les secrets qu'il y trouverait. Mais ce n'était pas de son esprit qu'il s'agissait...

-Je te dirais bien de l'arrêter, mais je doute que quelqu'un dans cet école en soit capable en dehors de McGonagall, et il est particulièrement têtu. Tu veux quand même essayer de le retenir ?

-Euh, non...

-Alors ne tente pas le lutin, mais je ne pense pas qu'il viendra. Il est à Pré-Au-Lard pour la matinée.

Le blond retourna auprès de son amie. Elle attendait, la fiole bleue à la main, le signal de Drago .

-Tu peux y aller, lui indiqua t-il. Elle ingurgita la potion d'une traite en faisant une grimace de dégoût. Ils discutèrent pendant cinq minutes de choses futiles jusqu'à ce qu'elle plonge dans un sommeil profond.

-Legilimens ! Chuchota le blond.

En s'enfonçant dans la mémoire fragmentée d'Ariana avec une aisance particulière, Drago constata comme les relaxants moldus étaient efficaces. Les spécialistes l'avaient prévenu, mais il ne s'attendait pas à ce que les sorciers soient si réceptifs. Lui-même, lors de ses séjours à Toulouse et à Paris, avait eu l'occasion de quelques tests et il s'était trouvé particulièrement résistant, ce n'était visiblement pas le cas de tous les êtres magiques. Il pouvait néanmoins être fier de son initiative d'introduire la médecine moldue dans la médicomagie anglaise. Si la France était à l'avant-garde sur le sujet, grâce à Drago, l'Angleterre rattrapait peu à peu, son retard.

Semblable aux écrans de Piccadilly Circus, les souvenirs défilaient comme de courtes séquences parfois flous, parfois ternes. Il se retrouva une première fois à New-York, lors d'une dispute entre Ariana et sa mère. Il n'attendit pas la fin de leur échange pour sortir. Il vit une image de Poudlard, et pénétra dans cet autre morceau de mémoire, mais c'était la première visite d'Ariana avec Drago et McGonagall. Il s'approchait, mais ce n'était toujours pas le bon souvenir. Finalement, il se trouva dans un couloir, marchant vers le Grand Hall.

-Nous y sommes, murmura t-il, en constatant par la fenêtre que le temps et les feuilles évoquaient le mois de Septembre.

Ariana continua sa route, et soudain une voix résonna derrière elle.

-Furare Scire ! Entendit-il derrière lui. Il s'effondra, dans le corps d'Ariana. Puis il sentit une paume contre son cou. Elle vérifiait le poux d'Ariana et tout en comptant les pulsations, elle murmura à son oreille.

Harry Potter & Le Seigneur des Savoirs (Drarry)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant