ᴄʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 1.

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Et merde.

Voilà tout ce qui venait à l'esprit d'Hayan Asada à cet instant, alors qu'elle tirait derrière elle sa grosse valise encombrante. Son impulsivité avait encore déjoué en sa faveur. Quelle idée de jeter une relation vieille d'un an sur un coup de tête. Elle se retrouvait désormais à trimballer ses affaires en plein milieu du centre-ville de Tokyo, le téléphone en main.

- Il est hors de question que tu viennes t'incruster chez nous, Hayan ! Râlait son père au téléphone qu'elle tenait de sa main libre.

- Mais c'est seulement pour quelques jours !

- Dans ta langue, ça signifie au moins trois ans ! On a déjà eu assez de mal pour te faire déguerpir !

- Je me ferai toute petite, vous n'aurez même pas à vous soucier de moi. Plaida-t-elle sa cause désespérément.

- Oui, parce que tu dormiras jusqu'à 15h et que tu ne foutras rien de tes journées. C'est non ! Prends tes responsabilités, grandis un peu !

- Mais papa ! ... Allô ? Allô ?!

Elle souffla, l'air déconfit. Hayan Asada était une jeune femme de 20 ans, belle à s'en damner, consciente de ses charmes et surtout... Un véritable parasite. Sa devise était de faire le lendemain ce qu'elle pouvait faire le jour-même, ou encore d'ignorer un problème jusqu'à ce qu'il disparaisse tout seul. Elle était la reine de la procrastination. Elle se moquait de tout, et ne se souciait de rien. Si bien qu'à 18 ans, suite à son diplôme obtenu sous la pression que lui mettait ses parents, elle avait décidé de prendre son envol à l'aide de ses petites ailes d'oisillon complètement insouciant. Elle ne s'était jamais inscrite à un cursus universitaire, n'avait même pas eu l'idée de faire des études supérieures et s'était jetée directement dans le grand bain du monde du travail. Mais l'univers idyllique et l'indépendance qu'elle s'était imaginée n'avait rien de comparable à la réalité. Ses jobs étaient tous des petits boulots usants, des emplois sans prestige, qui la contraignaient à ne pouvoir profiter de la vie comme elle l'entendait. Alors, lorsque son employeur l'agaçait, elle claquait la porte sans même réfléchir aux conséquences. Ce qu'elle avait encore fait cette fois-là, ce qui avait convaincu son petit-ami de réagir. Suite à une nouvelle dispute avec Neji Hyûga, son compagnon depuis presque une année qu'elle vampirisait jusqu'à la moelle, elle avait aussi claqué la porte de l'appartement dans lequel elle s'était installée en sa compagnie. Et maintenant elle se trouvait à tirer les roulettes de sa valise valsant de manière bancale entre deux plaques d'égouts.

- Allô Hinata ! Ma meilleure amie ! S'exclama-t-elle après avoir composé son numéro.

- Désolée Hayan... Neji m'a raconté.

- Ah...

- Je voudrais bien t'aider, mais tu comprends... Il risque vraiment de ne pas apprécier que je t'héberge juste après que tu aies rompu avec lui...

- Oui, je comprends. Soupira la brune qu'était Hayan en levant les yeux au ciel.

- Mais je suis certaine que tu vas trouver une solution ! Et puis, peut-être que ça te permettra de réfléchir un peu...

- Sûrement. Marmonna-t-elle. Merci quand même Hina.

Elle raccrocha dans un grognement boudeur et glissa son pouce sur sa liste de contact qu'elle étudia l'espace d'un instant. Mais à chaque tentative, tous refusaient d'aider la pauvre jeune femme désemparée. Car tous la connaissait assez bien pour savoir qu'elle profiterait de leur générosité. Ses yeux se mirent à briller d'une étincelle d'espoir presque effrayante en se portant sur un nom en particulier, et elle apporta de nouveau son appareil à son ouïe.

✓ NOT LIKE I LIKE YOU. [Sasuke x OC]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant