°Commencement°

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Il y a trois ans...

La journée qui avait fait basculer ma vie avait débuté comme une journée anodine...

Alors que Séraphin s'amusait dans le pré, je m'appliquai à cultiver le maïs. C'était toujours pareil: j'étais sérieuse et faisait mon travail pendant que Séraphin s'amusait et regardait. Je m'arrêtai quelques secondes pour regarder autour de moi: des champs s'étendaient autour de nous ainsi que quelques maisons de paysans, plus loin s'étendait notre petite ville surplombée par le château royal. Notre ville et ses alentours étaient un lieu prospère pour les gens comme nous, les élémentariste ou maitres des éléments. J'aimais ma ville, les gens qui y habitait, l'air qu'on y respirait et j'aimais encore plus le futur dirigeant de notre peuple... Je respirai l'air pure qui vint souffler sur mon visage, le sourire aux lèvres. J'étais heureuse de vivre.

-Mél'! Tu rêves encore! me dit mon frère.

J'ouvris les yeux et fixai le garçon aux yeux verts et aux cheveux hirsutes à mes côtés. Il avait les joues roses d'avoir trop couru et ses yeux étaient rieurs. Il se moquait de moi, le petit!

-Et toi tu ne fais rien, sale mioche! répliquai-je.

-C'est bon je m'y met!

Sa moue boudeuse me fit rire. Il allait s'y mettre! Mais oui c'est ça... On peut toujours rêver!

Le soir...

Nous étions assis à table en famille autour d'un bon repas comme chaque soir après une dure journée. Nous parlions beaucoup de nos aventures de la journée... C'était surtout Séraphin qui remplissait la conversation.

-... et c'est là que Mélia a fais peur au cheval sur lequel je voulais monter et il est parti au triple galop alors que mon pied était toujours dans l'étrier! Je me suis retrouvé trainé par le cheval, et je peux vous dire que ce n'est pas agréable... Finalement je lui est congelé les sabots pour l'arrêter mais cela ne lui a pas plus! raconta mon frère encore sous le choc de sa promenade.

Cette histoire rencontra beaucoup de rire. Comme vous l'avez sûrement remarqué mon frère est un maître de la glace mais surtout une farceur légèrement tire-au-flanc sur les bords.

Nos rires furent coupés par les applaudissements d'un inconnu qui était entré dans notre maison. Un homme en armure noire et au visage masqué. Les personnes masquées sont toujours des lâches et des traitres. 

-Que c'est mignon! Dommage que ce soit votre dernière soirée en famille! dit-il, méchamment.

Avant que nous ayons le temps de réagir d'autres hommes entrèrent dans notre maison et tirèrent sur mes parents qui s'écroulèrent, morts. J'eus un geste vers eux.

-Non! hurlai-je.

Rapidement, je revins à ma priorité: me sauver et sauver mon frère par la même occasion. Je me mis en positions d'attaque et balayai avec une tornade un des hommes pendant que mon frère en figeait un dans la glace. nous étions une bonne équipe et non entraînions depuis longtemps à maîtriser nos pouvoir... Mais le troisième, ayant anticipé nos gestes , nous lança un filet de Kill qui nous empêcha tout mouvements. Le Kill est le seul métal capable de bloquer nos pouvoirs. Nous étions sans défense... Les mailles me griffaient et m'entaillaient la peau alors que j'essayai de me libérer. Mon frère était trop jeune pour faire face à la situation et je l'entendis éclater en sanglots. J'abandonnai ma tâche et vint le prendre dans mes bras alors que elle soldats nous faisait sortir de notre pauvre maison. 

Dehors, le spectacle était le même: des parents tués et des enfants prisonniers. Ceux qui se rebellaient trop ou qui semblaient trop vieux étaient aussi tués. Je remerciai silencieusement un être supérieur de m'épargner même si la situation semblait catastrophique. Nous fûmes chargés dans des charrettes en bois qui se mirent rapidement à rouler sur la terre, laissant un village à feu et à sang dans notre dos. Au loin, je vis notre capitale, en feu. Elle brûlait aussi. le château brûlait aussi. Rien ne pouvait être pire. Les larmes me montèrent aux yeux et je serrai d'avantage mon frère contre moi, étouffant mes sanglots dans ses cheveux.

Mais au moins nous étions vivants et ensembles, me rassurai-je. Pourtant, je ne savais pas que la mort aurait été préférable à la vie qui m'attendait alors...

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Chapitre corrigé le 4/01/17.

Voilà c'est le premier chapite de L'ange de la mort !

Merci de voter et commenter!

En espérant qu'il vous plaise!

Bye!


L'ange de la mort (correction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant