Chapitre 2

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Lieu : Aéroport de Seattle
Date : 14 novembre
Heure : 20:05
Point de vue : Anna Clark


J'arrivais à l'aéroport de Seattle avec ma mère et nous nous dirigions vers la porte d'embarquement pour mon vol programmé à 21 h, je regardai mon téléphone, il était 20 h 10, j'étais en avance.

Galia arriva 10 minutes après nous, après avoir brièvement salué ma mère, elle me sauta au cou et m'étreint si fort qu'elle aurait pu me briser les os.

- Si tu savais à quel point, tu vas me manquer !, me dit-elle, en me serrant encore plus fort.

Elle me prit par les bras pour me regarder, elle se forçait à ne pas pleurer, elle ne pleurait presque jamais où alors, elle pleurait pour des choses qui n'étaient pas importantes.

Comme la fois où elle avait pleuré. Dû au fait n'arrivait pas à fermer le haut de sa robe le jour du bal de promo du lycée, ou ensuite la fois où son petit frère faisait sa rentrée des classes au collège.

Jamais je ne l'avais vu pleurer pour des choses graves. Même pour l'enterrement de son père, elle était restée elle-même et n'avait jamais montré une seule larme.

- Tu viendras pour Noël hein ? Et on fera comme chaque année le nouvel an au bar de la ville comme chaque année ! Et pour Thanksgiving aussi !

Une larme coula le long de sa joue, je la retirai doucement en lui caressant le visage.

- Mais bien sûr ! Je te présenterai Irina aussi ! Je te ramènerai plein de souvenirs, tellement que tu ne sauras plus où les mettre ! Dis-je en rigolant.

Elle rigola et me reprit dans ses bras, je la serrai fort. Elle se retira et me regarda avec un air faussement sérieux en me pointant du doigt.

- Tu n'as pas intérêt à me ramener un garçon ! Ou alors, tu me ramènes un garçon grave, sexy et super riche. Je veux surtout qu'il soit bon au lit, il faut bien te combler non ?

Je rigolais de ses mots crus et la regardais, prenant moi aussi le même air qu'elle.

- Et toi, tu n'as pas intérêt à te trouver un vieux jardinier comme Antony... Non Arthur... Anton... Je ne sais plus, mais trouve-toi un mec qui en fera baver plus d'une !

Nous nous regardions quelques instants avant d'éclater simultanément de rire.

- T'inquiètes, je ramènerai plus d'Arlon, ne t'en fais pas ! Me dit-elle entre deux rires.

- Et ne t'inquiètes pas, je ne ramènerai aucun garçon ! Dis-je entre deux souffles.

Je fis mes derniers au revoir à Galia et ensuite à ma mère une nouvelle fois, nous nous étions déjà dites au revoir à la maison. Je montai ensuite dans l'avion.

Je pris ma place dans l'avion proche de la fenêtre, j'allumai mon téléphone et vis le message de Galia.

"Galia : envoie-moi un message dès que tu arrives, tu me manques déjà."

Je souris, j'aurais aimé que Galia vienne avec moi et rencontre Irina, mais elle ne pouvait pas, elle s'occupait de sa mère qui suite au décès de son père, c'était totalement laisser tomber. Elle arrêtait complètement de manger et ne dormait presque pas, elle ne faisait que boire à longueur de journée. Sa fille l'avait aidé à surmonter cette passe, mais elle savait qu'à tout moment, elle replongerait. Galia avait peur qu'en partant loin d'elle, elle se délaisse encore une fois. Alors, elle a simplement refusé ma proposition, mais un jour, si elle pouvait, elle nous rejoindrait moi et Irina.

Je décidai d'envoyer un message à Irina.

"Anna : j'arrive normalement à 17 h à l'aéroport. Heure de chez vous, j'ai environ 10 h d'avion, je t'envoie un message dès que j'arrive."

La réponse arriva quelques minutes après.

"Irina : pas de soucis ! Je serai déjà au travail à cette heure-là, le double des clés sera sous le paillasson à l'entrée de l'appartement. Tu feras comme chez toi et tu pourras t'installer. Bon voyage ma belle."

Je souris et mis mes écouteurs pour écouter de la musique le long du vol qui serait long.

Ma destination était la Russie, Moscou précisément. Je rejoignais la fille de l'amie de ma mère. Nous nous étions connus à mes 11 ans pendant Noël, nous ne nous aimions pas du tout. Mais lorsque que le chien de ma grand-mère avait détruit mon nounours Guimauve et que j'avais pleuré à m'arracher les poumons, elle m'avait gentiment donné le sien. Depuis cet incident, chaque Noël, elle venait avec sa mère à Seattle.

Nous avons décidé à nos 17 que nous ferions une collocation en Russie toutes les deux quand nous aurons fini nos études.

Nous avons toutes les deux fini nos études il y a un an et nous avons tout préparé pour notre colocation.

C'était mon rêve de m'installer en Russie depuis que ma mère m'avait parlé d'un de ses voyages là-bas.

Déjà cinq heures d'avion étaient passées, la serveuse m'apporta de quoi manger et je m'endormis rapidement.

The change of a mobsterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant