Chapitre 13

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Lieu : Entrepôt principal
Date : 12 janvier
Heure : 14:20
Point de vue : Anna Clark


Cela faisait à peu près plus de 6 h qu'il m'avait déposé dans cette salle et plus de 6 h que je les attendais. J'étais prête mentalement à tenir à leur torture et à rester sur ma position de refus. La salle était presque vide, il y avait seulement deux caisses sur une table, surement des outils de torture. Ma chaise était juste au-dessus d'une grille d'évacuation d'eau, je ne pense pas vraiment qu'elle était faite pour évacuer l'eau, mais plutôt le sang des gens qu'ils devaient torturer dans cette pièce. La porte n'était fermée que de l'extérieur et il était impossible de l'ouvrir de l'intérieur sans une clé.

La poignée de porte s'abaisser et Igor rentrait seul dans la pièce, il prenait soigneusement le soin de refermer la porte derrière lui.

Je me débattais vainement et il commençait à sourire avant de s'approcher de la table. Il déposait un sac dessus et en ressortait un flacon et un tissu qu'il déposait sur la table.

- Que comptez-vous me faire ? M'endormir pour ensuite me violer ?

Il éclatait d'un rire glacial.

- Ne t'en fais pas, je ne vais pas te violer même si l'envie ne me manque pas. Tu es plus cher, inexploité et chaste.

Il imbibait le tissu du produit que contenait le flacon et s'approchait de moi. Il déposait le tissu sur ma bouche et je commençais à voir flou et noir.

- Malheureusement, il va falloir que tu dormes un certain temps pour que l'on s'occupe de toi. Entendis-je

- De quoi... Vous parlez ?

Ma voix commençait à se perdre dans le vide et je commençais à sombrer, tentant difficilement de rester éveillée.

- Je ne me chargerai pas moi-même de te faire changer d'avis, la personne qui s'en charge à ses façons de procéder.

C'étaient les dernières paroles que j'entendais avant que ce qu'il m'avait fait sentir ne me fasse sombrer dans le vide total.

Je reprenais vaguement conscience alors que je me faisais déshabiller puis la douleur me faisais sombrer à nouveau dans le noir. C'est la tension dans mes épaules qui me réveillait. J'essayais de bouger et c'est une douleur qui m'enserrait les poignets qui finissait d'effacer le brouillard du sommeil. J'avais froid, mes pieds nus sur le sol de béton étaient engourdis et mes cheveux relâchés, sale qui longeait le dossier de la chaise et qui s'accrochait à celle-ci me démangeaient.

J'ouvrais les yeux.

J'étais nue, les bras toujours attachés à la chaise, les jambes écartées. Je regardais de partout dans la pièce et je remarquais que je me trouvais toujours au milieu de la pièce sombre, une faible lumière passait sous la porte. Des bruits de pas approchaient et faisaient un jeu d'ombre. La porte s'ouvrait avec un petit bruit aigu. J'essayais de tirer pour briser les chaînes qui me retenaient, ce sont mes poignets qui me faisaient souffrir à cet instant. Une main rude caressait mon ventre, et le type derrière moi éclatait de rire.

- Jolie, jolie petite chose. Tu es mon nouveau jouet, le chef m'a donné son accord pour faire tout ce que je veux avec toi, tant que tu restes en vie.

Sa voix, qui résonnait dans la pièce, était amplifiée par le vide de la pièce. Il me contournait et se plantait devant moi. Il me caressait à l'aide d'une des dagues qui était présentes sur la table.

- J'ai de très jolis joujoux, me dit-il en souriant d'une façon malsaine.

J'esquissais un coup de genou dans sa direction, mais la chaise me retenait et il se mettait à rigoler.

- Hum, tu as du caractère, chaton, j'aime bien, mais reste sage.

Je lui souriais.

- Et si tu me détachais qu'on puisse jouer au chat et à la souris, proposais-je d'une manière folle.

Je n'avais aucune idée de ce que je disais, mais j'avais peut-être une idée pour sortir d'ici. Il fallait seulement que je sorte de cette pièce et trouve la sortie, ensuite, il faudrait que je parte par le deuxième chemin que j'avais vu en arrivant ici.

Le sourire de l'homme s'amplifiait.

- Tu me crois fou au point de te détacher, si je dois te détacher ce ne sera pas pour jouer, mais pour enterrer ton cadavre.

- Tu n'es pas censée ne pas me tuer ?

Il enfonçait légèrement le tranchant de la dague sur ma jambe, faisant couler mon sang. La brûlure de la lame dans ma chair était vive, me faisant grimacer.

- Je peux accidentellement te tuer.

Il retirait la lame de ma jambe et s'approchait de mon épaule, il appuyait la pointe de la lame contre ma peau. Il faisait doucement rentrer la lame dans ma chair me faisant hurler de douleur.

- Maintenant, donne-moi ta réponse.

Je lui crachais au visage.

- Ma réponse reste la même, je refuse d'être vendue.

Il ressortait le couteau rapidement, me faisant une nouvelle fois hurler de douleur à m'en faire perdre le souffle. Ma respiration se coupait quelques instants avant que je ne la reprenne difficilement. La porte s'ouvrit et Igor rentra dans la pièce. Il s'approchait de moi et me regardait de la tête au pied avant de s'approcher de mon bourreau et de lui murmurer quelque chose à l'oreille et d'ensuite repartir. L'homme quant à lui accédait à la table et récupérait le tissu qui m'avait endormie et s'approchait de moi. Je commençais à me débattre, mais il me maintenait en place et m'écrasait sa main avec le tissu sur mon visage. Je sombrais à l'instant même où je respirais la première bouffée.

On me réveillait par un liquide froid coulant le long de mon corps et j'ouvrais les yeux en sursaut. Un nouvel homme qui m'était, lui aussi, inconnu se tenait devant moi, un seau à la main. Il venait de me renverser de l'eau froide. On m'avait rhabillée avec une chemise et un pantalon, même pas attaché. Il ne m'avait mis aucun sous-vêtement et l'eau qui avait coulé sur la chemise la rendait transparente.

Il récupérait une bouteille sur la table et l'ouvrait avant de me faire signe d'ouvrir la bouche. Plus tôt, il m'avait droguée, je refusais d'un signe de tête de boire quoi que ce soit même si ma gorge réclamait qu'elle soit hydratée.

Il soupirait avant de m'attraper la mâchoire et d'insérer un doigt dans ma bouche me forçant à l'ouvrir. Il renversait l'eau et j'étais contrainte de boire. Elle semblait normale au goût, mais rien ne me disait qu'il ne l'avait pas drogué ou mis quoi que ce soit dedans.

Il attrapait une assiette et commençait à me servir comme une enfant avec la fourchette et je mangeais les trois-quarts de mon plat abject.

- Je peux tout à fait manger seule si vous me détachez.

Il me regardait et je voyais une ombre de pitié sur son visage. Cet homme ne paraissait pas comme ceux que j'avais vus qui jouissait de la douleur que l'on me faisait subir.

- J'ai interdiction de vous détacher.

Je lui faisais un léger sourire. Il me regardait dans les yeux et fronçait les sourcils.

- Pourquoi souriez-vous ?

- Pourquoi travaillez-vous pour cet homme ? Contre-attaquais-je.

Il reposait la fourchette qui servait à me donner à manger dans l'assiette. Il me regardait un long moment avant de quitter la pièce sans dire un mot de plus.

The change of a mobsterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant