Chapitre 12

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Lieu : Entrepôt principal
Date : 12 janvier
Heure : 20:45
Point de vue : Anna Clark

J'étais de nombreuses heures seules dans ma cellule. Igor Sitshova... J'avais osé me dresser contre lui et me voilà dans la situation actuelle où j'étais attachée, assoiffée et affamée. Je restais tout de même dans mes convictions que je ne me ferais pas vendre à quelqu'un pour devenir un quelconque objet sexuel. Il en était hors de question, ils pouvaient toujours attendre pour que j'accepte. Quitte à ce que je meurs de faim.

J'entendais des pas dans le couloir, une dizaine de pas à l'oreille dirais-je. Je tirais sur mes chaines pour regarder en direction de l'entrée des cellules d'où les pas se rapprochaient.

Trois hommes arrivaient à l'entrée des cellules, suivi des femmes qui avaient été avec moi dans le camion qui nous avait enlevées. Il manquait les trois quarts des femmes. Ils ouvraient ma prison et faisaient rentrer toutes les femmes qui me regardaient une à une en rentrant. La femme avec laquelle j'avais pu échanger quant à elle fronçait les sourcils. Elle avait suivi la scène, mais j'étais sûre qu'elle ne pensait pas que je serais encore là où du moins encore en vie.

Leur visage était fermé, elle semblait avoir vécu l'horreur. Plusieurs d'entre elles avaient leurs robes déchirées et tenter de cacher du mieux qu'elles pouvaient leurs corps.

Je sentais un regard sur moi, l'homme que j'avais frappé me regardait. Il me faisait un sourire qui me faisait comprendre qu'il allait me le faire payer.

Il rentrait dans la cellule et regardait toutes les autres femmes.

- Если вы не хотите в конечном итоге стать похожим на нее, попробуйте сделать то, что вас просят. (Si vous ne voulez pas finir comme elle, tâchez de faire ce que l'on vous demande. ) Leur dit-il en russe.

Certaines me regardaient et tournaient le regard vers l'homme, les larmes aux yeux. Je savais à leur expression qu'il venait de les menacer. Je lui lançais un regard noir malgré le fait qu'il était dos à moi.

Il se retournait vers ses deux collègues.

- Personne ne la détache, ne la nourrit et ne lui donne de quoi boire tant que je ne lui ai pas autorisé.

Il venait de faire exprès de le leur dire en anglais. Non pas que j'espérais qu'ici, il y aurait pu y avoir une âme charitable, j'espérais tout de même que quelqu'un me détache par mégarde. Là, c'était sûr que mon espoir allait s'envoler.

Il tournait ensuite son regard vers moi et il s'accroupissait à ma hauteur. Je lui faisais un faux sourire, essayant de ne pas exploser en sanglots face à tout cela.

- Souris bien, mais dans deux jours tout au plus, tu me supplieras de te donner de quoi manger et de te détacher tellement tes muscles te feront mal. Comme une bonne chienne.

Il se rapprochait de moi et me prenait une mèche de cheveux dans sa main sale.

- Allez, sois une bonne chienne et accepte ton sort, continua-t-il.

- Va te faire foutre connard, lui dis-je sèchement.

Il se relevait, laissant mes cheveux gras retomber le long de ma nuque.

- Crois-moi que tu vas me supplier, dit-il en rigolant.

Les trois hommes partirent en refermant la cellule dans laquelle il nous avait toutes mises. Cette fois, ils ne nous avaient pas séparé vu le peu qu'il restait des femmes qui étaient parties.

The change of a mobsterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant