Chapitre 3

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Lieu : Moscou
Date : 15 novembre
Heure : 17:15
Point de vue : Anna Clark


En sortant de l'avion, je récupérai ma valise et envoyai un message à Galia et ma mère les prévenant de mon arrivée à Moscou.

Je sortais et respirais l'air frais de Moscou.

Moscou, la ville que je voulais le plus voir et où j'allais habiter à partir d'aujourd'hui. J'appelai un taxi et attendis qu'il arrive. Je regardai l'heure, 17 h 45, Irina finissait à 20 h donc je serais là avant elle.

Je regardais les gens devant l'aéroport, beaucoup parlaient russe. J'avais essayé d'apprendre le russe, allant habiter en Russie à partir de maintenant, il fallait bien que j'apprenne la langue, le seul problème était que cette langue est difficile à apprendre. Je ne connais que les bases du langage et ce n'était pas suffisant pour avoir une conversation. J'espérais que les gens savaient au moins parler anglais sinon, ce serait compliqué de trouver un boulot ou même sortir de chez moi et avoir des discussions avec d'autres personnes qu'Irina.

J'attendis une dizaine de minutes avant qu'un véhicule noir ne s'approche, le conducteur baissa la vitre et s'adressa à moi.

- Здравствуйте, вы Анна Кларк ? (Bonjour, vous êtes bien Anna Clark ?)

- Oui, c'est moi, excusez-moi, mais je parle très peu russe. Je lui fis un sourire qui se voulait amical.

Il me sourit en retour légèrement.

- Aucun souci madame, monter, je vais mettre votre valise dans le coffre. Me dit-il

Je montais à l'arrière de la voiture de son côté, mon chauffeur sortit de la voiture et prenait ma valise pour la mettre dans le coffre.

J'inspectais la voiture, les sièges étaient noirs, était totalement propre, comme si elle était lavée tous les jours. Il n'y avait aucune poussière, elle était comme neuve.

Une légère pression dans mon ventre s'installa en moi, comme un mauvais pressentiment qui me disait de courir loin de cette voiture. Le chauffeur qui prenait du temps à mettre ma valise dans le coffre augmenta mon anxiété.

Quelques minutes, après, il rentrait dans la voiture à l'avant et se retournait pour me sourire. Un sourire tout à fait normal, je devais juste être paranoïaque et me faire des films, me dis-je, il devait simplement avoir du mal à la faire rentrer dans le coffre.

- Où dois-je vous emmener ? Me questionna-t-il.

Je lui donnai l'adresse et il la rentra dans le GPS de son véhicule. Il démarra et sortit de l'aéroport.

Je fixais le chauffeur, le détaillant et essayant de me rappeler son visage au cas où il m'arriverait quelque chose. Il avait des cheveux noirs presque totalement rasés et une légère barbe correctement taillée. Il était habillé tout en noir se fondant quasiment dans le siège.

- Vous êtes américaine ? Me dit-il, me sortant de mon inspection.

- Je... Oui. Lui répondis-je uniquement.

- Vous venez d'où ?

- De Seattle. J'évitais toute longue conversation, il paraissait normal, mais mon instinct me disait de ne pas lui en déclarer plus.

- Oh, je vois, ça doit vous faire changer radicalement de venir ici ? Continua-t-il.

- Oui.

- Et vous venez faire quoi ici en Russie ? Vous êtes en vacances ?

- Non, je viens vivre ici.

Il posait beaucoup de questions à mon goût et je me méfiais encore plus.

Il continua tout le trajet me posant des questions sur ma vie à Seattle, si je travaillais, allant jusqu'à me demander l'âge que j'avais. J'essayais de répondre le plus brièvement possible et je mentis même sur mon âge pour une question de sécurité.

Nous arrivons enfin à mon nouvel appartement, je sortis et le chauffeur quant à lui, sortit ma valise.

- Passez une bonne fin de journée et portez-vous bien. Dit-il tout en me rendant ma valise.

- Merci.

Je récupérais ma valise et partis le plus vite possible vers l'entrée du bâtiment.

- Faites attention à vous surtout, on ne sait jamais ce qu'il peut se passer en Russie. Me dit-il alors que j'allais rentrer dans le hall d'entrée de l'appartement.

Cette phrase me fit frissonner, je refermais la grande porte d'entrée et ne pris pas le temps d'admirer le hall et je courais presque jusqu'à l'ascenseur, traînant ma valise derrière moi. Je rentrais dedans et appuyais sur le bouton du dernier étage. Les portes de l'ascenseur se fermaient et ce que je vis me glaça le sang. Le chauffeur du taxi était posé contre son véhicule, les bras croisés et me fixait avec un étrange sourire sur le visage, comme s'il était fier de me faire peur. L'ascenseur montait et j'arrivais enfin à l'étage de mon appartement.

The change of a mobsterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant