Chapitre 11

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Il était environ dix heures lorsque Valentina nous a informé qu'il y'a un cocktail debout pour les invités du bal d'hier. Il faut croire que chaque jour il y'a une festivité au Palazzo et cela n'est pas pour nous déplaire.

Lorsque nous finissons de nous apprêter, on sort de la chambre pour rejoindre la terrasse où le cocktail se tiendra.

- J'espère qu'il ne va pas faire trop chaud vu comment le soleil frappe fort dehors. Rumine Karen ce qui me fait sourire.

Elle avait voulu rester pour dormir mais je l'en ais dissuadé.

- Allez un peu d'efforts ma Karen, je suis sûre que tu vas apprécier. Dis je pour l'encourager.

Elle acquiesça en sortant des escaliers.

- Et puis qui sait? Peut-être que monsieur Casano sera présent..

Je vis un voile rouge se former sur ses pommettes tandis qu'elle essayait de masquer un sourire timide.

- Ah toi je sens que tu me caches des choses..dis je en la regardant d'un œil suspicieux.

- Allez Jazz un peu plus vite..On risque d'être en retard au cocktail ! Me dit-elle en me prenant le bras.

- Tu ne perds rien pour attendre crois moi! Répondis-je pendant qu'elle me traînait à sa suite.

*

Omniscient


- Mr Salvatore souhaitez-vous qu'on rajoute un étage sur ce côté du bâtiment ? Entendit faiblement Juan.

En réalité il n'était plus concentré depuis qu'il avait aperçu la jeune métisse dans son champ de vision, à la terrasse en face de son bureau.
À cet instant, il se remerciait intérieurement d'avoir installé ces baies vitrées.

- Merci à tous d'avoir répondu présent à cette réunion. Je vais vous faire signe pour la suite du projet. Vous pouvez prendre part au cocktail qui se tient sur la terrasse du Palazzo si vous le souhaitez. Sonna sa voix naturellement grave à l'encontre de ses collaborateurs.

Ces derniers se levèrent donc et sortirent de son bureau.
Maintenant seul, Juan se pinça l'arrête du nez en soufflant.

- Calme toi mon vieux.. Se dit-il avant de se lever à son tour.

Quelques minutes plus tard, Juan se retrouva sur la terrasse. Il prit la coupe de Champagne qu'on lui proposa en commençant à investir les lieux.

- Oh mr Salvatore ! J'étais persuadé de vous voir ici. Dit une voix qui lui était inconnue.

Juan fronça les sourcils en dévisageant l'homme qui se tenait devant lui, sourire béat aux lèvres. Il devait être de sa promotion ou être plus petit que lui mais il restait apparemment un peu trop tête en l'air.
Grand, yeux verts, carrure athlétique pourtant pas aussi taillé que le sien.

- Que suis-je bête! Excusez moi mr. Je me présente je suis Vicenzo Santi, Directeur de communication. J'étais présent hier soir à votre bal masqué. S'enquit-il tout guilleret.

Juan se contenta d'un hochement de tête respectueux.
Il lui leva son verre en signe de salutation mais aussitôt l'homme qui l'avait accosté le retint d'une pression sur son épaule.
Juan fronça sévèrement les sourcils avant de lui lancer un ces regards de tueurs dont lui seul avait le secret.

- Osez refaire ça et je vous promets d'être moins clément. Siffla t'il entre ses dents.

- Je vous présente mes plus plates excuses mr! J'ai juste cru que vous alliez me reconnaître puisque j'ai été invité à votre soirée. Dit il un poil agaçant.

Qu'est-ce que cet homme lui voulait bon sang !

- Pour votre gouverne j'ai juste sélectionné quelques noms, le reste a été fait par mon bras droit. Alors vous avez sûrement été invité par lui. Répondit il en le regardant droit dans les yeux.

Il perçut de l'humiliation dans les yeux de son interlocuteur associé à une peur présente. Cela gonfla alors son égo.
Un jeu de regard s'installa alors entre eux avant que le présumé Vicenzo ne commence à pâlir. Et lorsque Juan releva la tête pour le dominer de toute sa hauteur, l'homme reprit de sa contenance et afficha un air mauvais qui surprit Juan.
Très rapidement, son visage devient normal, comme celui qu'il arborait au début de leur conversation.

- Ce fut un plaisir d'avoir pu vous côtoyer mr Salvatore. Bonne journée ! S'enquit ce dernier avant de se mélanger aux invités.

Juan sentait que cet homme était louche..
Il fit fi de ce pressentiment et but une autre gorgée de champagne. Des gens euphoriques il en avait côtoyés plein. Que ce soit dans son centre de réinsertion ou même à Palerme ici.

Juan continua donc son chemin avant de tomber nez à nez avec l'objet de ses tourments. La jeune Jazz se tenait sur la rambarde, le regard lointain et les cheveux au vent.
Il admirait son profil avant qu'elle ne se tourne pour lui faire face, comme si elle avait senti son retard sur elle.

Une silhouette aux belles courbes, des cheveux ébènes et bouclés balançaient au rythme du vent. Ses yeux d'un marron captivant étaient cachés sous une rangée de cils et ses lèvres charnues étaient maquillées d'un rose brillant.

Serrant les mâchoires, Juan laissa échapper un juron avant qu'elle ne reporte son attention sur l'horizon.

Cette femme était tellement désirable qu'il se surprit à l'imaginer sous son emprise.
Il inspira profondément pour endiguer ce flux d'émotions qu'il avait ressenti.

Juan reprit une autre gorgée de Champagne avant de poser la coupe sur la grande table garnie.
Malgré le fait qu'il ne sache pas encore ce qui l'empêchait de l'approcher, il décida quand même de le faire. Sûrement qu'il ne penses pas pouvoir complètement contrôler ses émotions lorsque des bribes de son passé vont ressurgir ou qu'il redoute ce moment où elle voudra en savoir plus sur lui..

Soit, Juan pesa le tout pour le tout.
Ce n'était pas comme s'il souhaitait la posséder là, maintenant, tout de suite, bien que l'idée soit plus ou moins tentante...

De son coté, Jazz profitait du vent frais qui lui refroidissait les idées. Celles-ci s'étant échauffer lorsqu'elle a croisé le regard du bel ex-mafieux et homme d'affaires.
Et lorsqu'elle sentit qu'il se déplaçait dans sa direction, elle tourna la tête du côté opposé avant d'écarquiller les yeux.

Mais où est-ce qu'il se dirige? Songea t'elle avant de déglutir lorsque son ombre se fit sentir derrière elle.

- Bonjour mademoiselle Johanson..

Sa voix grave s'incrusta alors tout doucement en elle jusqu'à faire fondre les barrières invisibles qu'elle avait fixé contre les hommes..

AddictionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant