Chapitre 19

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Juan





- Elle m'avait expliqué qu'elle ne retrouvait pas son amie depuis son retour du petit déjeuner. Commença l'employé pendant que je montais les escaliers par 4.

- Mr mais-

- Pas le temps d'attendre l'ascenseur. Continuez.

Je voyais qu'elle avait du mal à me suivre mais il y'avait plus urgent. Jazz avait perdu connaissance et son visage palît de plus en plus..

- Ouvrez la porte.

Elle s'exécute. J'entre dans la chambre avec Jazz dans mes bras puis je me diriges dans la salle d'eau. Je la dépose délicatement dans la baignoire.

- Qu'est-ce que vous faites ? Me demanda l'employé.

- J'essaie de la réanimer je ne sais pas si vous savez qu'elle s'est évanouie. Lui dis-je en retroussant mes manches.

- Excusez moi. Mr faîtes attention son vêtement est transparent..

Je fronçes les sourcils avant de poser mon regard sur le haut de Jazz.

- Ce n'est pas ça qui va m'arrêter mademoiselle Tonio. Assez perdu de temps, tenez mon téléphone et appelez urgemment Lucciano. Dépêchez vous ne restez pas plantée là !

- O..oui oui! Bégaya t-elle avant de se bouger.

Elle doit être aussi inquiète pour Jazz et pour la disparition de son amie.

Je passes ma main sur la nuque de la jeune femme avant de prendre une petite quantité d'eau dans le creux de ma paume.
Elle ne réagit pas alors je recommence à plusieurs reprises.
Finalement, elle toussa et respira fortement.

- Où suis je ? Demanda t-elle étourdie.

- Vous êtes dans l'une de mes suites et vous allez y rester. Comment vous vous sentez ? Lui demandais je pendant qu'elle essayait de se redresser dans la baignoire.

Elle glissa légèrement à cause de sa faiblesse mais je la retint à temps.

- Doucement.

- Monsieur Lucciano est- Oh Jazz!

- Karen ? S'enquit Jazz en fronçant les sourcils.

- Non, mes hommes sont sur le coup mademoiselle.

- Oh seigneur. Je croyais que ce n'était qu'un pénible cauchemar. Dit-elle d'une voix cassée.

Je ressentis un pincement au cœur face à la vulnérabilité de la jeune sud-africaine. Elle était réellement touchée par l'absence de son amie. Et sa crise d'angoisse indique qu'elle a vécu quelque chose de profond dans le passé. Et je ne tarderai pas à le savoir.

- Mademoiselle Tonio s'occupera de vous ensuite je veux que vous vous reposiez-

- Il est hors de question que je me couches peinarde sachant que Karen est introuvable.

- Comme je vous l'ais dis, mes hommes régleront au plus vite cette affaire.

J'avais oublié à quel point elle était têtue.

Je sors de la salle d'eau sans lui répondre puis je me rends dans ma penderie. J'en sors une de mes chemises que je tends à mademoiselle Tonio qui se trouvait devant la porte close de la salle d'eau.

- Ne la laissez pas seule. Ordonnais je.

- Elle se nettoie monsieur Salvatore. Se défendit elle.

- Lucciano vous a dit quoi d'autre ?

- Il n'a pas voulu m'en dire plus, il préfère vous parler directement.

- OK. Prenez soin d'elle et surtout non farla uscire di qui e nemmeno tu finché non torno (ne la laissez pas sortir d'ici, vous non plus, jusqu'à mon retour. ) Sono chiaro ? ( Suis-je bien clair ? )

Elle inclina la tête et répondit par l'affirmative.
Je récupère donc mon téléphone et sors de la suite avant de composer le numéro de Lucciano.

**

Jazz

- Monsieur Salvatore est allé parler avec son ami, il revient tout à l'heure. Il faut que tu te reposes, il ne tolérera pas-

- Valentina je n'y arrives pas ! Répliquais-je en tombant lourdement sur le canapé en L.

- Tu n'as pas à te sentir coupable d'une telle chose.

- Et pourtant je le suis. Dis-je en expirant profondément.

Cette action fit entrer l'odeur musquée du parfum qui se dégageait de la chemise de Juan. J'avais longuement hésité avant de la porter mais je n'avais pas d'autres vêtements de rechange et je ne sais même pas où se trouve ma chambre. Sans compter le fait que je suis bloquée ici avec Valentina.

- Peut-être qu'elle s'est perdue?

- Non Jazz. Me répondit Val d'une petite voix.

- Non ? Comment ça non ?

- Elle a été kidnappée. Dit-elle avant de fuir mon regard.

Je bondis du canapé le cœur battant deux fois plus vite. J'espère avoir mal entendu.

- Tu te fous de moi là ? Tu ne crois pas que je suis assez choquée comme ça ?

- Oh Jazz je ne devais pas te donner cette information, Mr Salvatore me tuera sûrement mais je n'en pouvais plus de te voir dans l'insouciance il s'agit de ton amie aussi. Je veux tout sauf te voir triste Jazz. Me dit-elle les yeux embués de larmes.

Aucun sort n'arrive à sortir de ma bouche. Tout se passait bien jusqu'à ce matin. Tout est allé bien trop vite..Non impossible.
Kidnappée ? Mais par qui ? Et pourquoi ? Karen n'a rien fait à personne ici qui oserait s'en prendre à elle ?
Ce pays qu'on adulait commençait à devenir peu à peu une source de tourment. Je ne veux pas garder de mauvais souvenirs de l'Italie.

- Je veux sortir j'ai besoin d'air. Dis-je en regardant dans le vide.

Valentina se leva en bougeant la tête de droite à gauche. Elle arriva à mon niveau et posa sa main sur mon épaule.

- Mia cara ça ne serait pas bénéfique si tu sors crois moi. Il est mieux que tu t'allonges et je te promets qu'à ton réveil, Karen sera là. Mr Salvatore et son ami la libéreront crois moi ils sont très compétents dans ce domaine. Dit-elle d'une voix rassurante.

Je finis par me résigner. J'entre dans la chambre et me couche sur le grand lit baldaquin qui y trônait. Mon esprit est hors signal par cette succession d'événements et mon corps, épuisé.
Qu'est-ce qu'elle voulait dire par 'ils sont très compétents dans ce domaine'?
Sait-elle des choses sur eux ? Ont-ils eux aussi kidnappé des gens ? Mais c'est quoi cette histoire au final!
Valentina place toute sa confiance en Juan comme s'il avait déjà réglé une affaire de ce genre. C'est courant que les gens disparaissent ici ? Je ne crois pas non. Il me faut des réponses. Pour l'instant, je ne peux que prier pour qu'il la ramène saine et sauve.
Mes paupières se ferment malgré moi et je finis par trouver un semblant de sommeil dans les minutes qui suivirent.













































mia cara/ cara mia : mon cœur

mia dolce/ dolce mia : ma douce

AddictionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant