Chapitre 32

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- N'épargnes aucun détail Doloress, cela en va de ta vie. Je veux tout savoir! Je sais que tu ne t'en prends pas à elles par hasard.. Grogna t-il l'air menaçant.

Bien entendu, Doloress n'allait rien lui dire malgré la peur qu'elle ressentait à l'instant. Elle ne pouvait pas les dénoncer. Ce plan qu'elle avait conçu elle même au départ dans le simple but d'éloigner ces femmes de Juan s'était retourné contre elle en sa défaveur. Et même si cela lui déplaisait fortement, elle n'avait pas le droit de révéler la vérité.

Elle sursauta lorsque Juan tapa violemment du poing sur la table au point où celle-ci se fendit.
Doloress regarda la fente avec effroi.

- C'est quoi tout ce remue ménage petite sœur... S'annonça une voix que Juan connaissait que trop bien.

Il se redressa lentement, osant à peine pivoter sur lui.

- Oh nous avons reçu un invité et personne ne m'a prévenu ?

Angelo Casti..
Ce nom, ce personnage qu'il détestait plus que tout au monde.
Juan savait qu'il avait commit plusieurs immondices dans sa vie, mais Angelo lui, était le mal incarné. Il s'en prenait sans réfléchir à des innocentes personnes.
Mais étrangement, depuis le meutre de la jeune américaine de Chicago, meutre qu'il avait entendu du bouche à oreille pendant ses années de prison, il n'avait plus eu de nouvelles d'Angelo. Évidemment il se doutait bien que c'était lui qui avait tué la jeune femme et même si elle lui était inconnue, il avait ressenti de la peine pour ses proches.

Juan se retourna et l'affronta du regard.
Il se dégoûtait de l'avoir considéré autrefois comme ami.
Angelo était un grand homme, environ 1m87, peu musclé, avec une longue moustache de cowboys, c'est à dire enroulée à la fin. Ses yeux gris étaient vides, sans la moindre émotion.

- Juan Juan mon viel ami-

- Je ne suis pas ton ami Angelo, j'ai pour ta personne une haine sans précédent.

- Ne sois pas si désagréable Juan voyons.. Dit-il en s'approchant lentement de lui.

Juan restait sous ses gardes. Ils se connaissaient depuis longtemps et il n'était pas sans savoir qu'Angelo lui aussi appartenait à la mafia de son père avant que celui-ci le banisse lorsqu'il se maria avec une américaine. Juan serrait les poings et les dents.

- Qu'est-ce que tu fais ici ? Interrogea Juan.

- Je te retournes la question.

- Je suis chez moi en Italie au cas où tu l'aurais omis. Rétorqua Juan sous la défensive.

Doloress était sortie sans faire le moindre bruit.
Angelo commençait à tourner au tour de Juan en marchant lentement. Sur son visage un sourire provocateur s'était formé.

- Je te rappelle que tu es dans la maison de mon père. Affirma Angelo.

- Et sur mon territoire. J'ai été assez gentil de le laisser y déambuler, alors si vous ne voulez pas de problèmes ne m'en posez pas. Termina t-il avant de commencer à marcher en direction de la porte.

- Tu ne sauras jamais ce que je trames alors évites de fouiner dans mes affaires. Prévint-il d'une voix menaçante derrière lui.

Juan pivota légèrement sa tête sans se retourner.

- Tu te trompes Casti. Cette affaire me concerne plus que tu ne le crois. Répondit-il en sortant définitivement de cette maison les poings serrés et les yeux plissés.

Il se sentait frustré de ne pas avoir eu la moindre information. Mais ce n'était qu'une question d'heure car il était bien trop déterminé pour laisser gagner Angelo.

*

De l'autre côté du globe, Jazz et Karen descendaient de la voiture. Elles étaient enfin arrivées chez elles. Rien avait changé. Après tout elles étaient parties seulement un mois. Elles avançaient jusqu'à leur immeuble.

- Lucciano merci pour tout mais nous pouvons rentrer seules, on a rien à craindre ici. Commença Karen.

Il examina les lieux d'un œil suspicieux avant de reporter son attention sur Karen.

- Je peux vous accompagner mademoiselle Lee.

- Ça ira Mr Casano. Renchérit Jazz.

Il grimaça légèrement mais finit par abdiquer. Il inclina la tête et se retourna avec les deux colosses qui étaient avec lui.

Jazz et Karen montaient les marches pour accéder aux escaliers.

- Je n'avais pas très envie qu'il connaisse notre domicile. Se justifia Jazz en ayant du mal à monter sa valise.

- Je comprends parfaitement ne t'inquiètes pas.

Elles firent faces à l'ascenseur, les yeux ébahis.

- Dis moi que je rêves Jazz..

L'ascenseur étaient en panne. Et elles habitaient au 15e étage.

- On a vraiment été connes de laisser partir Lucciano. Conclut Jazz.

Elles commencèrent donc à monter les escaliers en tirant leurs valises derrière elles.
Quelques 5 minutes plus tard, elles arrivèrent à leur étage toute essoufflées.

- Yellow attends! Cria une voix à leur gauche.

Trop tard, le chien avait commencé à aboyer et à sauter sur Karen et Jazz à tour de rôle.

- Tu m'as tellement manqué mon beau! S'écria Karen en serrant Yellow dans ses bras.

Jazz le prit dans ses bras pendant qu'il s'appliquait à la renifler et à la lecher.

- Oui oui tu m'as.. manqué aussi Yellow. Dit-elle en esquivant la langue de Yellow.

Elles savouraient les retrouvailles avec Yellow, oubliant celui qui l'avait gardé. Ce dernier se mit à sourire en les voyant tout les trois.

- Christ! Merci beaucoup de l'avoir prit sous ton aile. Lui dit Jazz en lui faisant une accolade.

- Le plaisir fut pour moi ma petite Jazz, Yellow est un très gentil chien. Répondit-il en prenant Karen dans ses bras.

- Rentrons à l'intérieur nous avons beaucoup de choses à te montrer d'Italie! S'emporta Karen.

- Je ne demandes que ça. Répondit Christ en riant.

Il les aida avec leurs valises pendant que Yellow aboyait de joie entre leurs pieds.

- Oh n'oublions pas d'écrire à Valentina ! Se souvint Karen.

- Valentina ? Répéta Christ.

- Oui c'est une amie géniale qu'on a rencontré à Palerme. Expliqua t-elle.

- Ah je vois. Répondit-il en s'asseyant sur un pouf.

- Qu'est ce que c'est bon de rentrer chez soi.. Souffla Jazz.

AddictionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant