Chapitre 33

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le lendemain


Juan





- Elles sont bien rentrées chez elles Juan cela fait la troisième fois que je le dis.

Je soupires en me pinçant l'arrête du nez.

- Mais je crois qu'elles n'ont pas très envie de me voir rôder autour d'elles. Continua t-il.

- Ah bon ? Pourquoi le dis-tu ? Demandais-je pas très surpris.

- Elles m'ont vite rapatrié lorsque nous étions en bas de leur immeuble. Répondit Lucciano en ricanant.

Je bois une gorgée de cognac avant de lui répondre.

- Alors rentres dès que tu finis tes affaires. Lâchais-je.

- Tu en es sûr ?

- Sí Sí. Par contre ordonnes aux deux hommes de les surveiller de loin, elles ne doivent pas s'en douter.

- Bien.

- J'ai l'impression qu'Angelo prépare un grand coup. L'informais je.

- Angelo? Comme Angelo Casti?

- Effectivement.

- D'où tu as de ses nouvelles ? Ce gars n'est plus en Italie depuis longtemps. Dit-il la voix marquée par la surprise.

- Eh bien figure toi que je l'ais croisé dans la maison de son saleté de père Diego.

- Tu m'en vois très surpris Juan. Tout cela ne m'inspire guère confiance. Confia t-il en italien.

- À moi non plus, il faut vite tirer cette affaire au clair car à n'en pas douter il est le complice de sa sœur.

- Doloress a craché le morceau ? Questionna t-il.

- Aucunement mon cher ami. Je n'ais pas eu assez de temps pour la menacer que son frère est apparu.

Il jura visiblement aussi énervé que moi.

- Pas de problème Juan, je te rejoins dès que possible.

Je le salue avant de raccrocher.

Mes pensées se mirent à divaguer. Je me surpris à repenser à cette jeune femme. S'il lui arrivait malheur je ne pourrai pas me le pardonner.
Je repenses à nos discussions, même si elles n'ont pas toujours été calmes.
Comment une aussi ravissante femme pouvait être seule ?

L'éclat de son visage reflétait l'innocence, ses cheveux crépus l'auréolaient, saillante comme ses yeux noisettes. L'art du tracé de ses lèvres avait été dessiné avec précision et coloré de ce rose bonbon affriolant..la beauté de cette sud-africaine était unique..semblable à Venus.
Et quand j'ai enfin pu toucher ses lèvres, le flux d'émotions qui m'a traversé était inexplicable..

Ma raison me rappelle à l'ordre. J'inspires en carressant Tsuyu qui s'était mise à arpenter la pièce d'un œil guetteur.
Cela lui arrive très rarement de faire ç.

- Du calme ma puce. Dis-je en suivant ses mouvements qui se faisaient de plus en plus méfiant.

- Tu sens quelque chose ? Questionnais je comme si elle allait me donner une réponse.

Pour seule réaction, elle renifla le sol jusqu'à s'approcher de la fenêtre. Elle se mit soudainement à rugir en affichant ses crocs acérés. Son regard devint agressif et précis.
Tsuyu a été éduqué de sorte à avoir un flair et une intuition sans pareils. Hormis Lucciano qui est allergique à sa pilosité et Jazz, personne ne sait que Tsuyu existe.

Je levais donc les yeux avant d'apercevoir une ombre se déplacer vivement puis fuir dans les bois.

- C'est bien ma puce. Dis-je en tapotant la tête de mon animal.

Quelqu'un me surveille. Et je donnerais ma tête à couper qu'il s'agit d'un homme sous commandes d'Angelo. Ce sinistre personnage me sous-estime à ce point ?
Une rage folle prit possession de moi. Il s'en est vraiment prit à la mauvaise personne.

- Je te ramène à manger Tsuyu. Dis-je à ma tigresse en entrant dans ma pièce réservée aux armes.

J'en sors avec une arme blanche que je fourres à l'arrière de mon pantalon et un revolver (dernier cri) que je charges de minutions.

*

Je m'enfonces à pas de loups dans la forêt. Les oiseaux s'envolent au dessus des arbres au fur et à mesure que je me rapproches de ma cible.
Je perçois une silhouette à quelque pas de ma position. Il préfère fuir que de m'affronter. Ça lui apprendra à lui et à son maître de me sous-estimer à ce point.

En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, je me rapproches en vitesse de l'arbre derrière lequel il avait trouvé refuge. Il a juste le temps d'assimiler ce qui se passait que je lui enfonçais le couteau dans sa tempe.

- Je vais éplucher ton visage et l'envoyer par courrier à ton maître puis donner le reste de ton corps à ma tigresse. Grinçais-je en déplaçant le couteau dans sa tempe jusqu'à faire le tour de son visage.

Sa respiration s'évanouissait au fur et à mesure que je m'appliquais à le dépécer. Son corps giclait dans son sang et la peau de son visage resta dans ma main.
J'inspirais de satisfaction.

Les charognards venaient laper son sang tandis que je sortais de la forêt avec le corps d'une main et le visage de l'autre.
Tsuyu rugit lorsque je jettais le corps dans sa grosse gamelle.

- Bonne dégustation ma poule.

Je pris un plastique dans lequel je mis le visage ensanglanté de l'homme. Demain à la première heure, Angelo Casti recevra ce magnifique colis avec ma signature.

Et ce n'est qu'un avant goût de ce que je ferai à celui qui osera toucher un cheveu de Jazz..

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