Chapitre 45

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Dans les brises silencieuses de la matinée, Jazz ouvrit les yeux avec une sensation de plénitude totale. Une odeur agréable lui chatouilla les narines, la lumière du soleil n'avait jamais été aussi vive que ce matin.
Un sourire s'étira sur ses lèvres. Elle s'enroula gracieusement dans les draps immaculée de blanc, se prélassant contre l'oreiller...comme si le monde avait subitement changé.
Mais oui! S'écria t-elle en se relevant brusquement, se provocant une légère douleur au bas ventre. Le monde semblait avoir réellement changé. Ou du moins la chambre avait changé.

Elle ne manqua pas d'enfoncer sa tête dans l'oreiller en se souvenant avec satisfaction et honte de tout les détails de la nuit dernière.

- Bonjour la belle au bois dormant.. Entendit Jazz à l'entrée de la porte.

Jazz répondit dans l'oreiller avant de trouver sa réaction ridicule.
Elle se redressa donc pour mieux se tenir dans le lit quand elle vit qu'il s'était rapproché.
Un sourire en coin flottait sur son visage.

- Tu as mal quelque part ?

Jazz eut chaud au cœur devant sa mine subitement inquiète. Elle posa sa main sur la sienne en lui rendant son sourire.

- Non ne t'inquiète pas Juan, tout va très bien. Et toi ?

Juan reprit des couleurs avant de se rapprocher de son visage.

- J'ai passé une merveilleuse nuit mia cara je ne peux qu'aller bien. Dit-il sérieusement.

Une autre bouffée de chaleur lui monta au visage.

- Tant mieux..

- Le déjeuner t'attends, bien sûr fait par mes soins. Dit-il avec une pointe d'arrogance.

Juan la rendait heureuse chaque jour un peu plus. Il essayait de la détendre avant le rendez-vous avec madame Casti.

La table garnie dégageait une odeur appétissante. En effet, Juan lui avait cuisiné de bonnes tagliatelles.
Elle s'humecta les lèvres et ils s'assirent l'un en face de l'autre.

- Il va falloir que tu me donnes ton secret, lui dit-elle en soulevant son verre d'eau. Comment sais-tu mes goûts culinaires alors que je peines à savoir les tiens?

- Facile mon ange, tu n'es pas une femme compliquée et en général les femmes qui ne sont pas compliquées aiment goûter à tout.

Elle lui sourit. Ils se mirent à discuter de la pluie et du beau temps. Et Jazz aima cette facette de Juan, quand il s'ouvrait à elle et qu'ils parlent comme si plus rien n'existait autour d'eux.

Juan lui avait expliqué comment manger ses tagliatelles sans en mettre partout et ils étaient partis en fou rire.

- Comme ça? L'interrogea t-elle la bouche pleine.

Il secoua la tête en souriant avant d'essuyer les coins de sa bouche.

- C'est pas vrai. Se moqua t-il.

Elle gloussa.

Ce moment restera certainement gravé dans son esprit.


**

La voiture de Juan s'arrêta devant le café dans lequel Amélia Casti attendait Jazz. Cette dernière inspira longuement avant que sa main soit réchauffée par celle de Juan.

- Si tu veux que je viennes tu as juste à le dire amore.

Encore un autre surnom qui acheva son petit cœur.

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