Addiction

Chapitre 31

- Eslie? Jazz Eslie est-elle rentrée ? Entendit Jazz derrière elle.

Elle venait juste de raccrocher. Elle se racla la gorge et essuya rapidement ses larmes pour éviter d'inquiéter davantage Karen.

- J'ai prévenu la police Karen ils sont sur le coup..

- Oh seigneur je savais qu'on aurait pas dû la laisser partir Jazz. Culpabilisa Karen en s'éffondrant dans un canapé.

Jazz se mit à son niveau en tenant son épaule.

- Karen du calme, elle va revenir d'accord ? Peut-être qu'ils ont eu des difficultés sur les papiers tout ça.

- Hum?

- Oui allez tu dois manger.

Karen fit la moue puis se leva pour aller dans la salle de bain.
Jazz s'assit dans le canapé en serrant le téléphone contre sa poitrine. Devrait-elle lui parler de ce qu'elle a apprit ce matin? En l'occurrence le nom de famille de la tante d'Eslie? Elle se ravisa car elle se persuada qu'il pouvait s'agir d'une simple coïncidence. Oui c'est ça, une simple coïncidence..

*

5 Jours plus tard

Jazz revenait de sa douche lorsqu'elle vit Karen scotchée sur son ordinateur, les yeux cernés. Elle fronçait les sourcils en s'approchant de son amie qui entre-temps l'avait vu arriver. Karen la regarda longuement avant de se lever précipitamment du bureau.

- Karen ?? L'appela telle alors que celle-ci courrait s'enfermer dans la salle de bain.

Jazz l'entendit pleurer en criant derrière la porte. Son cœur commença à battre quand elle se rapprocha de l'ordinateur pour voir la cause du comportement de Karen.

" UNE JEUNE FEMME RETROUVÉE MORTE DANS LA FORÊT ***"

Ses yeux sortaient de leur orbite pendant qu'elle se laissait tomber à même le sol.

- Non..non..non. Dit-elle en secouant la tête de gauche à droite.

Aucune larme ne daignait tomber de ses yeux. C'était irréel, incroyable. Elle refusait de croire. Et pourtant c'était la vérité..  Son amie qui avait disparu il y'a 6 jours de cela avait été assassinée par son horrible oncle et son horrible tante. Pour quels mobiles? On le sait tous. Cet héritage que sa grand-mère ne lui avait pas légué était un leurre. En réalité, elle lui avait tout légué, de son manoir ancestrale jusqu'à son chat. Sa tante commençant à s'appauvrir a préféré voler l'argent d'Eslie pour s'enrichir. Et dès le meutre de celle-ci, Mr Casti et sa femme sont revenus sur le devant de la scène.

Karen et Jazz ont été encore plus dévastées lorsque les policiers leur ont dit que l'affaire avait été ettouffée sous peine de mort. C'était bien trop facile..leur amie était morte et eux, ils préfèrent accepter des pots de vins au lieu de trouver le coupable.

Mais elles savaient déjà qui c'étaient. Sans aucun doute sa tante et son mari, deux personnes sans cœur.
Ne pouvant rien faire du fait de leur classe sociale, Jazz et Karen se contenta d'enterrer leur amie un jour pluvieux du 25 Mars..se promettant qu'un jour ou l'autre, cette affaire refera surface.

*

Retour à la réalité.

- Jazz, nous sommes arrivés. Entendit-elle en émergeant de son sommeil.

Elle avait dormi pendant toute la durée du voyage. Elle s'étira longtemps avant de rejoindre Lucciano et Karen dehors. Elle sourit légèrement en revoyant le paysage de son pays. Les voitures faisaient du bruit au loin et plusieurs personnes marchaient, toujours pressées.

Lucciano leur ouvrit la portière. Karen monta ensuite Jazz la suivit puis il referma.

- Pourquoi Lucciano nous a suivit déjà? Demanda Jazz un brin agacée.

Karen fit la moue en posant sa main sur la sienne.

- Ils ne pouvaient pas nous laisser rentrer comme ça sans surveillance, en plus Lucciano a des affaires à régler ici je lui avais demandé plus de détails pendant que tu dormais mais il n'a rien voulu me dire. Rétorqua t-elle.

- Ces italiens et leur mystère.. Râla Jazz pendant que le chauffeur démarra le moteur.

Lucciano conduisait lui-même sa voiture.

- Tu en veux à Juan ? L'interrogeait Karen.

Jazz tourna la tête en direction de la vitre.

- Pas le moins du monde. Dit-elle dans un sourire forcé.

- Ce que tu avances n'arrive pas dans ton cœur Jazz. Répondit-elle.

- Ais-je une raison de lui en vouloir Karen ? Non. Bien sûr que non ce n'est pas comme s'il m'avait promit la lune après tout.

- Tu l'aurais voulu ? Creusa son amie.

Jazz lui fit face avant de fondre involontairement en larmes.

- Oh ma chérie je ne voulais pas-

Jazz nettoya vite fait ses larmes.

- Non je ne sais pas ce qui m'a prit je..

Elle renifla.

- Je ne veux plus parler de lui Karen ça va ne t'inquiètes plus pour ça.

- D'accord si tu le dis..

Elle lui fit un sourire rassurant avant de regarder le paysage à travers la vitre.

*

/ au même moment /

- Juan..je..je t'assures que je.. n'y suis pour..rien..Agonisa Doloress Casti

- Tu es en train d'insinuer que je mens peut-être ? Siffla t'il entre ses dents.

- Lâche..moi nous allons en..discuter..tu te trompes..d'ennemis. Supplia t'elle la gorge serrée.

Il la relâcha brusquement et elle tomba lourdement à ses pieds.
Il se baissa à son niveau et aggripa sa mâchoire d'une main.

- Je ne sais pour quelle raison tu en as après ces américaines mais saches que si quelque chose leur arrive, même une simple blessure, je te decouperai lentement et je te ferai mariner avant de te cuire pour ma tigresse. CAPITO??? ( COMPRIS ???)

- Sì..Sì. Dit-elle en tremblotant, n'ayant jamais vu Juan dans cet état.

Il respira fortement en se relevant, attendant qu'elle reprenne ses esprits. Dès le départ de Jazz et de son amie, Juan s'était empressé de tirer cette affaire au clair. C'est ainsi qu'il était venu surprendre Doloress chez elle, défiant tout ses gardes du corps qu'il avait eu à croiser. Il était tellement énervé que rien ne pouvait l'arrêter. Il n'avait pas pu s'empêcher de lui sauter au cou lorsqu'elle feignait ne pas comprendre ce qu'il disait. Serait-ce par jalousie qu'elle s'en prenait à ces jeunes femmes? Juan n'en avait aucune idée. Ce qu'il était loin de savoir aussi, c'est que cette affaire s'avérait beaucoup plus complexe et qu'elle impliquait plus de monde que ce qu'il avait pensé ou même imaginé.