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J  A   R   R  E  LP R I C E

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J A R R E L
P R I C E .

𝐋𝐨𝐬 𝐀𝐧𝐠𝐞𝐥𝐞𝐬, 𝐂𝐚𝐥𝐢𝐟𝐨𝐫𝐧𝐢𝐞

Je recrache la fumée dans un bref souffle avant de reprendre un dernier verre de la liqueur de whisky sur la table, j'étire mes phalanges en grimaçant tandis que le sang séché commence à s'étendre sur ma paume. Frapper le barman avait été une raison utile pour remporter une bouteille de tequila face au gérant, la suite des événements en revanche, l'a été beaucoup moins.

Les centaines d'appels manquées de Nova ont failli m'accaparer le temps d'une lueur de lucidité, mais c'était bien avant les cinq verres d'alcools et la dose de citron qui s'est écoulée dans ma gorge. Nova. Le seul prénom qui arrive à faire augmenter mon rythme cardiaque en moins d'une minute, celle qui, d'un simple surnom, réussit à faire envoler tous mes doutes. J'avais passé des mois à lui apprendre le japonais, simplement pour qu'elle retienne le mot amour et qu'elle finisse par m'appeler de cette façon à longueur de temps.

" Cette équipe a besoin de toi, renai "

La façon dont elle prononce l'accent japonais me fait grimacer, mais ce jour-là, je lui avait simplement sourit en hochant la tête, car une fois sur la glace, tout le monde n'avait d'yeux que pour Cooper Shaplen et Colin Ivory. Les deux capitaines. J'étais seulement le reflet de Colin pour les entraînements, le capitaine adjoint, jusqu'à ce qu'il me présente à Nova, jusqu'à ce que je devienne important pour quelqu'un. La sonnerie

de l'appartement retentit, me faisant détourner le regard vers la porte d'entrée qui émettait des sons de plus en plus fort.

— Kaitarō, si tu n'ouvres pas, sache que mes bras et moi, nous allons marteler cette porte jusqu'à ce qu'elle finisse par céder.

La voix froide de Nova traverse la cloison, quand elle prononce mon deuxième prénom, c'est signe que j'ai merdé en beauté. Je relâche ma cigarette et me précipite vers la porte afin de lui ouvrir. Ses cheveux bruns monopolisent mon champ de vision alors que son expression agacée ne quitte pas son visage, elle entre directement en me poussant légèrement avant de se retourner.

— Je n'ai pas embrassé, Azarov.

Je soupire en lâchant la poignée de la porte. Grand bien lui fasse de cette énorme nouvelle.

-— Nous ne sommes pas ensembles Nova, ne te justifie pas.

Pourtant j'aimerais qu'elle se justifie un peu plus, qu'elle argumente sa phrase, car j'ai aperçu ce baiser, et il ne m'a pas plu. Elle se renfrogne en glissant ses mains dans son gilet gris, ses yeux détaillent la pièce avant de les poser à nouveau sur mes mains.

—- Tes phalanges. chuchote-t-elle.

Elle s'approche de moi et incline doucement ses doigts de façon à récupérer mon poignet entre ses doigts froids et fins.

The Devil Hope Où les histoires vivent. Découvrez maintenant