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C   O   L   I   NI V O R Y

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C O L I N
I V O R Y .

𝐋𝐨𝐬 𝐀𝐧𝐠𝐞𝐥𝐞𝐬, 𝐂𝐚𝐥𝐢𝐟𝐨𝐫𝐧𝐢𝐞

Il est arrivé aux premiers entraînements avec quelques minutes de retard et semblant avoir plusieurs côtes fêlées, je savais bien que je n'aurais pas dû le laisser repartir à l'intérieur de la maison, je ne connais même pas l'étendu des dégâts, pourtant je suis certain de ne pas apprécier le peu d'arguments qu'il puisse m'avouer. Je n'ai jamais supporté la physique, du moins la base même de la physique, mais la Loi de Newton avait su retenir mon attention pendant les dix derniers cours de Madame Bertini.

La première loi de Newton stipule que chaque objet restera au repos ou en mouvement uniforme en ligne droite à moins d'être contraint de changer d'état par l'action d'une force extérieure. Cette tendance à résister aux changements d'état de mouvement est l'inertie.

Cooper reste sur une ligne droite presque constante, un mouvement violent et brutal dont il n'aura pas l'envie de se séparer, excepté d'être contraint par cette force extérieure.

—- Colin ?

Je manque de m'étouffer avec mon jus de fruit en relevant les yeux vers Verne qui laisse un stupide sourire étirer ses lèvres, son teint basané ne va en rien avec la tenue de hockey, il a pourtant demandé à la changer maintes fois, mais Jonas n'a rien voulu entendre.

—- Je ne suis pas certain que nous soyons prêts pour le championnat, tu es mon capitaine, je n'avais pas très envie de me plaindre à Jarrel qui est sans cesse optimiste. Je tenais à te dire la vérité, même si elle ne semble pas te plaire.

Il a raison, nous ne sommes pas prêts pour le championnat, contrairement à l'équipe adverse, j'ai laissé mes problèmes personnels s'interférer avec les entraînements, ce que ma mère n'a pas tardé à me rappeler ce matin avant de me laisser filer.

—- Je déteste admettre mes torts, cependant tu as raison. soufflais-je.

Le portable de Marlon connecté à l'enceinte bluetooth de notre entraîneur affiche les dernières paroles d'une musique avant qu'une nouvelle ne retentisse dans la patinoire, mon sourire s'efface presque immédiatement.

Ocean Drive.

Le discours de Verne à mes côtés semble désormais bien moins important que mon rythme cardiaque élevé, lorsque le refrain résonne, mes yeux se relèvent discrètement vers Cooper qui ne tarde pas non plus à croiser mon regard.

Don't say a word while we danced with the devil

Ne dis pas un mot alors que nous dansons avec le démon

The Devil Hope Où les histoires vivent. Découvrez maintenant