T1.
Colin Ivory. Élu comme le champion du Hockey de toute la Californie, Colin est reconnu comme le meneur de son équipe, les Hopeleson. Joueur de premier niveau et prêt à tout afin d'obtenir sa première victoire, il est enfin prêt à se confronter à...
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C O L I N I V O R Y .
𝐋𝐨𝐬 𝐀𝐧𝐠𝐞𝐥𝐞𝐬, 𝐂𝐚𝐥𝐢𝐟𝐨𝐫𝐧𝐢𝐞
Au bout du compte, personne n'a su respecter la règle de Cooper, les regards de travers de l'équipe entière m'avaient coupé l'envie de revenir sur la glace, pourtant je l'ai fait en étant encouragé par Jonas et Marlon. Les quinze minutes de la deuxième période ont défilé comme un simple tiers-temps, la stratégie de Jarrel a plutôt bien fonctionner lorsque je remarque les deux points en plus que l'entraîneur vient de nous accorder, prêt à sauter sur mon meilleur ami pour le féliciter, je relâche ma crosse avant de sentir un poids sur mon dos, il est clair que ce n'est pas un palet en disque rond qui m'écrase actuellement la respiration et les mouvements.
Pour tenter de me relever, mes doigts s'accrochent légèrement au rebord de la patinoire, sauf que mon talent d'acteur ne semble pas faire bon effet puisque je peine à rester debout ne serait-ce que cinq petites secondes. Les hurlements des joueurs retentissent comme une sonnette à mon oreille alors que je peine à rester debout, mon genou commence à souffrir de cette situation de punching-ball, à ma droite, le joueur qui m'a basculé se relève bien plus en forme que moi. Je suppose que j'ai subi la totalité de ses muscles sur mon dos et le reste de mes jambes.
Caspian Harvetz. Putain de connard.
Son rictus se transforme en inquiétude lorsqu'il pose les yeux sur Cooper, la voix de Marlon qui résonne crée une migraine imposante à l'arrière de mon crâne .
—- Barksherine, tu ferais mieux de rejoindre ton équipe.
Il relève les yeux en observant Cooper avant de les reposer sur moi, attendant un léger signe de confirmation, sans tarder, je hoche la tête et grimace lorsque la douleur se propage un peu plus.
—- Un peu de délicatesse dans tes mouvements serait trop demander, Ivory. ?
Ses mains agrippent mes hanches pour me ramener près de lui, tandis que son doigt passe sous ma nuque en tentant de garder ma tête stable. Un énorme hématome et une plaie immense sur ma nuque vont sûrement raviver le peu d'inquiétude qu'il avait réussi à maîtriser.
—- Tu ferais mieux de dire ça à Caspian, ses gestes sont tout aussi violents que ceux d'un taureau.
Il roule des yeux, exaspéré, avant de nous faire sortir de la patinoire et de me poser brusquement sur un banc froid. J'ai tenu deux semaines et deux jours loin de lui, je peux encore tenir jusqu'à la compétition, en remarquant mon pouce frotter la ligne blanche sous le bracelet en argent, il déglutit.
—- Enlève ce bracelet, Colin.
Je secoue la tête à mon tour en récupérant mon poignet entre ses doigts, l'air frais s'incruste sous ma tenue d'entraînement me faisant frissonner, ou c'est sûrement le toucher de Cooper. Son souffle se rapproche dangereusement de moi pendant que je recule légèrement de peur.
