T1.
Colin Ivory. Élu comme le champion du Hockey de toute la Californie, Colin est reconnu comme le meneur de son équipe, les Hopeleson. Joueur de premier niveau et prêt à tout afin d'obtenir sa première victoire, il est enfin prêt à se confronter à...
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C O L I N I V O R Y .
𝐋𝐨𝐬 𝐀𝐧𝐠𝐞𝐥𝐞𝐬, 𝐂𝐚𝐥𝐢𝐟𝐨𝐫𝐧𝐢𝐞
J'avais à peu près huit ans quand mon oncle a commencé à m'expliquer en détail les règles de base du tarot, Lyam en avait seulement deux, mon père lui a fortement déconseillé durant quelque temps de m'apprendre ses tours avant de laisser définitivement tomber.
Débattre avec Léonard Ivory ne servait à rien, surtout quand il s'agissait de jeux de cartes. Les règles du tarot ont toujours été un mystère à élucider pour moi, pourquoi le Roi est-il le plus fort alors que le cavalier ou le valet est capable d'obtenir dix fois plus, il n'est pas comme le Roi Arthur.
— Colin, c'est ton tour.
Léo jette sa carte en attendant les directives de Lyam qui retient la veste d'Espen par les mains, je soupire en analysant les ces dernières autour de mes doigts avant d'en prendre une au hasard et de fixer mon oncle. Car c'est sa nouvelle règle du jeu depuis quelques jours, lorsque l'un a une carte plus forte, l'autre a le droit de poser n'importe quelle question, et le jeu du tarot n'est pas ma partie préférée. Il esquisse un rictus en posant les yeux sur ma carte et relève la tête en haussant les sourcils.
— Les entraînements de hockey sont-ils toujours à ton goût ?
Je sais qu'il fait immédiatement référence à Cooper et les intuitions qu'il lui vienne en tête depuis la discussion de l'hôpital.
— Toujours, chuchotais-je en le regardant, parfois j'y prends plaisir.
Il pâlit instantanément et dépose un valet au milieu de la pile avant que mes doigts n'attrapent une nouvelle carte, l'utilisation du cavalier est utile après trois utilisations, gagner.
— La période des études avec Nathane Shaplen n'a pas été facile, n'est-ce pas ?
Léo me fusille du regard et tasse ses cartes en les reposant sur le rebord de la table, ses yeux font des va-et-vient entre Lyam et moi alors qu'il entrouvre les lèvres pour répondre.
— Met dans une simple pièce ton petit frère et un Shaplen, tu seras surpris de ce qu'il risque d'arriver.
Je baisse les yeux vers la touffe blonde qui me regarde fixement, je me retiens de parler d'Espen mais après quelques jours j'ai dû me rendre à l'idée, Espen Vasquez n'est pas un Shaplen, uniquement le demi-frère de Cooper.
— Tu ne réponds pas à la question. crachais-je.
— Contente-toi de celle-ci, encore une fois.
Mes doigts tapotent la poche de ma veste qui renferme le paquet de cigarette que j'ai dû racheter en vitesse ce matin, cette discussion me ramène instantanément en arrière, l'hôpital représente une angoisse dans tous mes cauchemars et hier soir, j'ai eu le courage de l'avouer à Cooper.
