T1.
Colin Ivory. Élu comme le champion du Hockey de toute la Californie, Colin est reconnu comme le meneur de son équipe, les Hopeleson. Joueur de premier niveau et prêt à tout afin d'obtenir sa première victoire, il est enfin prêt à se confronter à...
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C O L I N I V O R Y .
𝐋𝐨𝐬 𝐀𝐧𝐠𝐞𝐥𝐞𝐬, 𝐂𝐚𝐥𝐢𝐟𝐨𝐫𝐧𝐢𝐞
Ce n'est plus la fête de Cooper Shaplen qui a causé un carnage, uniquement les dizaines de bouteilles de bière qui sont étalées sur le sol et la musique qui commence à brûler mes tympans auditifs, la fin d'une partie en a débuté une autre. Les Devil's se mélangent lentement avec les Hopeleson de crainte que l'équipe puisse leur rappeler cette défaite, mais étrangement, Verne accueille avec méfiance certaines personnes.
En posant mon gobelet rouge sur le comptoir de la cuisine, je fouille dans mes poches avant d'agripper la veste noire de Cooper sur le porte manteau pour l'enfiler, la baie vitrée s'ouvre difficilement avec le paquet de cigarettes entre mes mains. La flamme qui sort du briquet atterrit doucement autour du bout de la cigarette qui me permet de souffler durant quelques minutes, les bruits de la fête refont surface et le mal de crâne apparaît violemment.
— Tu ne t'amuses jamais aux fêtes, mon ange.
Je ricane avant de relâcher la rambarde, la silhouette de Cooper s'adosse à mes côtés tandis que je fixe longuement les buildings éclairés par quelques lampadaires.
— Pas vraiment.
Il souris quand ses yeux se posent finalement sur la veste que je porte, au moment où je sens ses doigts attraper la poche droite pour en sortir une boîte, ma cigarette retombe sur le sol lorsque je sursaute. Je gémis de mécontentement en l'observant s'éteindre petit à petit.
— Ce n'est plus quelques dollars que tu me dois désormais, tu te rends compte de l'argent que je débourse pou..
— Colin. me coupe-t-il.
Sa voix rauque me procure des frissons que je tente de cacher et mes converses écrasent le bout de mégot sur la terrasse. Je relève la tête en soupirant, le froid s'empare des espaces entre mes vêtements.
Je hausse les sourcils en sentant son souffle contre mon visage, la boîte en écrin entre ses doigts tourne légèrement avant qu'il ne dépose brusquement ses lèvres sur les miennes. Ma main passe sur sa nuque alors que mon gémissement sourd le fait rire.
Les luminaires des immeubles éclairent la silhouette de Cooper tandis que mes yeux divaguent sur les dizaines de façades en bas de la rue, les passants jouent avec les gouttes de pluie qui commencent à tomber. D'autres se contentent de passer à la pâtisserie en toute dernière minute d'un repas. Je suppose.
Un mouvement près de mon poignet me fait baisser la tête vers un bijou argenté, j'écarquille les yeux sous l'effet de surprise pendant que la pluie prend l'ascendant sur nous. Cooper choisit les moments les plus clichés pour finir notre histoire.
— Merde, c'est réel ?
Il rit, d'un son splendide à mes oreilles. C'est réel, Cooper Shaplen est désormais mon point lumineux dans ce monde. Son nez rejoint faiblement le mien à l'instant où ses doigts libres effacent les gouttes sur mes pommettes.
