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C   O   L   I   NI V O R Y

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C   O   L   I   N
I V O R Y .

𝐋𝐨𝐬 𝐀𝐧𝐠𝐞𝐥𝐞𝐬, 𝐂𝐚𝐥𝐢𝐟𝐨𝐫𝐧𝐢𝐞

Les hurlements de Lyam continuent d'apparaître au beau milieu de la nuit, ce qui affole fortement mes parents qui, incessamment, bataille pour le faire ouvrir les yeux un peu plus après chaque cauchemar. Les premières nuits je n'ai pas osé lui demander ce qui lui faisait peur, ni les suivantes, alors j'ai simplement arrêté de dormir en espérant que tout ça cesserait, impatient de le retrouver. Sauf qu'il a recommencé, une nouvelle fois, et que mes parents ne se sont pas réveillés, alors j'ai dû me déplacer jusqu'à lui.

—- Lyam.

Dans un souffle, je murmure son nom en entourant sa touffe de cheveux blonds autour de mes doigts, sa respiration saccadée devient moins importante tandis que je le retiens près de mon torse. Ses yeux tentent de s'adapter à l'obscurité de la pièce avant qu'il ne les pose sur moi.

—- Je t'ai encore réveillé ? Les parents disent que tu ne dors pas beaucoup, je sais qu'ils se retiennent d'avouer que c'est ma faute.

Les tremblements de ses mains s'arrêtent sur ma jambe quand il s'adosse plus fortement contre moi.

—- Ce n'est pas ta faute Ly, je ne dormais simplement pas.

J'aurais aimé avoir une discussion plus approfondie avec Lyam en lui disant qu'en réalité, je n'ai pas fermé l'oeil depuis cinq jours, mais il n'était pas encore prêt à en parler.

—- Tu as besoin de me dire ce qui se passe dans tes cauchemars, Lyam ?

Il déglutit en resserrant un peu plus le sweat d'Espen entre ses doigts.

—- Ne le dis pas aux parents, Colin.

En ce moment j'ai arrêté de tout avouer à mes parents, leur secret commence à déteindre sur cette famille, en particulier ceux de mon père qui continuent de faire comme si la discussion entre Léo et lui n'avait jamais existé. Je soupire en hochant la tête alors qu'il détourne le regard vers sa fenêtre.

—- Espen est dans chacun d'entre eux, à chaque fois que je joue au baseball.

Ses entraînements de baseball ont débuté la semaine dernière, pourtant ils nous en parlent comme une seconde merveille, comme avec le hockey, il a trouvé son terrain d'entente avec lui-même.

—- Dis-moi ce qu'il fait.

—- C'est trop flou Colin, je crois qu'il disparaît de plus en plus à chaque cauchemar, et je ne comprends pas ce que ça signifie. Tu penses qu'il risque de partir, comme maman ?

Des larmes roulent sur ses joues alors qu'il les essuie rapidement pour s'attarder sur nos mains qu'il triture. Je soupire en glissant ma main dans la poche de mon jogging pour en sortir mon portable.

The Devil Hope Où les histoires vivent. Découvrez maintenant