T1.
Colin Ivory. Élu comme le champion du Hockey de toute la Californie, Colin est reconnu comme le meneur de son équipe, les Hopeleson. Joueur de premier niveau et prêt à tout afin d'obtenir sa première victoire, il est enfin prêt à se confronter à...
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N I K O L A Ï A Z A R O V .
𝐂𝐨𝐦𝐩𝐭𝐨𝐧, 𝐂𝐚𝐥𝐢𝐟𝐨𝐫𝐧𝐢𝐞
J'ai l'impression d'être vide, pas uniquement vidé d'énergie ni d'illusion d'avoir entièrement usé les derniers remparts de colère que j'ai pu ressentir durant les dix derniers jours, pas vide cette façon-là. Les pleurs que je continue de refouler depuis que j'ai pris conscience de la vérité : l'amour ne fait mal qu'en présence de Marlon Barksherine.
Je regrette de l'avoir laissé agir aussi longtemps, sûrement moins, par peur de causer encore plus de dégâts entre nous. L'air froid du quartier Compton se fraye une place dans ma chambre et les larmes qui s'accumulent aux coins de mes yeux me donnent une légère migraine que je tente de faire disparaître en m'adossant contre la fenêtre, les sirènes de polices ont bercé la plupart de mon adolescence, c'est ce qui arrive dans un quartier malfamée.
— Tu dois me parler, Nikolaï.
J'ai essayé, pendant les deux dernières semaines qui se sont écoulées, j'ai laissé passer la crise et les remords incessants, car après tout c'était certainement ma faute, j'ai fait de lui ce qu'il a toujours détester. La tricherie, le mensonge.
— Je n'aime pas énormément parler, pas de ça du moins.
Marlon caresse affectueusement mon dos dans un geste pour tenter d'éliminer les frissons de froid qui s'emparent de ma peau, pourtant son toucher n'est plus si électrisant qu'il a pu l'être auparavant, peut-être qu'il a décidé de ne plus renouveler cette relation.
— Personne n'aime le faire. chuchote-t-il.
Je hausse les épaules en laissant mon regard dévier sur les dizaines de lumières qui éclairent la rue, oui, c'est définitivement ma faute. Ses mains s'infiltrent sous mon haut avant de me retourner vers lui lentement.
— Dis-moi ce qui ne va pas, on va arranger ça ensembles.
Ensemble. C'est ce que j'ai cru durant les mois qui ont précédé les entraînements, j'ai cru à un ensemble, lui et moi, Marlon et Nikolaï.
— Je ne peux pas arranger ce que tu as fait, блондинка.
Malgré le fait qu'il ait tenté à mainte reprise de diviser les Devil's, mes sentiments pour lui restent les mêmes, passif et épris de son corps, lui tout entier. Je sens qu'il commence à se reculer en déposant ses yeux sur les vitres, il écarquille les yeux et s'éloigne de quelques centimètres.
— De.. depuis quand tu es au courant ?
— C'est l'unique chose qui te préoccupe en ce moment ?
Je me dégage brutalement de son regard en m'appuyant contre le bureau alors que sa voix finit par chuchoter mon nom dans un souffle lent, mon bras rejoint ses poignets pour le plaquer contre le mur pendant que mes lèvres s'approchent dangereusement de son oreille.
