T1.
Colin Ivory. Élu comme le champion du Hockey de toute la Californie, Colin est reconnu comme le meneur de son équipe, les Hopeleson. Joueur de premier niveau et prêt à tout afin d'obtenir sa première victoire, il est enfin prêt à se confronter à...
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C O L I N I V O R Y .
𝐋𝐨𝐬 𝐀𝐧𝐠𝐞𝐥𝐞𝐬, 𝐂𝐚𝐥𝐢𝐟𝐨𝐫𝐧𝐢𝐞
Deux entraînements. C'est ce qu'il nous reste avant le début du championnat, uniquement deux entraînements qui vont déterminer notre place au sein du hockey. Les Hopeleson ou les Devil's, et tout le monde semblent à cran pour cette avant-dernière journée. La voix de Verne semble plus aiguë alors que Marlon reste le même en enroulant le paquet de sucettes dans son sac pour en reprendre une quelques secondes après.
Jonas continue de monter le ton en analysant nos expressions pour être certain que chacun d'entre nous est ancré les règles mentalement, mais putain, je ne vais jamais lui avouer que je ne comprends pas une seule de ses phrases pourtant lourdes de sens. Plus loin, la silhouette de Cooper s'adosse contre la porte des vestiaires et ses écouteurs sont emmêlés autour de son col pour venir rejoindre ses oreilles, vu son expression ennuyeuse et paisible à la fois, il n'y a aucun doute sur le fait qu'il écoute du The Weeknd en ce moment même.
— Colin.
Je relève brusquement les yeux vers Jonas qui hausse les sourcils dans un signe d'incompréhension, je constate qu'il semble attendre une réponse de ma part, mais je n'ai foutrement rien écouté.
— Oui ?
Le tressaillement de Jarrel sur les gradins s'arrête instantanément au son de ma voix alors que je triture nerveusement mes deux bracelets sur mon poignet. Vu son expression légèrement contrariée, je devine sans problème qu'il a bien remarqué que je n'écoutais pas, et ça ne lui fait pas plaisir. Il passe une main sous son menton en détournant le regard pour le poser sur la porte des vestiaires et la silhouette du noiraud.
Mon anxiété s'accentue en même temps que ma respiration tente de reprendre un rythme régulier, avoir proposé une date plus avancée à mon père pour le dîner avec Cooper était loin d'être une bonne idée.
— Tu n'écoutes pas depuis que tu as débarqué ici.
Je hausse les épaules avant de m'adosser contre le rebord des gradins, Jarrel fronce les sourcils en déposant son regard vers les vestiaires. Il n'a pas l'air bien, et quand Cooper n'est pas dans son état normal, j'ai du mal à entendre clairement les paroles de Jonas pour l'entraînement décisif de notre équipe.
— Désolé.
L'envie de fumer est revenue depuis que mes parents ont commencé à s'inquiéter pour un rien, l'état de ma mère semble s'améliorer, même si elle ne parle pas vraiment ce qui lui arrive, sortir est devenu un calvaire et rentrer est encore pire. Les yeux de Cooper s'ouvrent lentement pour se diriger vers moi, il fronce les sourcils quand je mordille légèrement la peau de mon pouce, l'état dans lequel je me suis plongé me donne des frissons de dégoût. Il remet ses patins en prenant soin d'éviter le fil de ses écouteurs qui retombent longuement dans le vide avant de rejoindre la patinoire, seul.
