T1.
Colin Ivory. Élu comme le champion du Hockey de toute la Californie, Colin est reconnu comme le meneur de son équipe, les Hopeleson. Joueur de premier niveau et prêt à tout afin d'obtenir sa première victoire, il est enfin prêt à se confronter à...
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C O L I N I V O R Y .
𝐋𝐨𝐬 𝐀𝐧𝐠𝐞𝐥𝐞𝐬, 𝐂𝐚𝐥𝐢𝐟𝐨𝐫𝐧𝐢𝐞
—- Tes parents ont reçu les résultats des examens ?
Je secoue la tête vers Marlon en scrutant les mouvements de Jarrel et Nova. Le gobelet de friandises entre mes mains rempli des petits papiers rouges usagés finit sur les gradins de la patinoire, cette idée ridicule de piocher un papier pour savoir lequel d'entre nous va commencer l'entraînement est, justement, idiote.
—- Pas encore, j'imagine que trois jours ne sont pas suffisants.
Malgré les dizaines de médecins que mon père a réussi à contacter, il n'y a toujours aucun diagnostic, et je sais que c'est ce qui le rend dingue depuis quelques jours. Il n'arrive plus à dormir, ni Lyam.
—- En effet, ça ne prend pas trois jours Colin, chuchote Nova.
Je déglutis en détournant le regard alors qu'ils continuent leurs discussions sur la dernière fête de Caspian, je retiens les larmes qui menacent de couler depuis que tout s'est effondré dans ma vie, ma mère, mes doutes. Au final j'ai déjà des raisons de m'insulter. Marlon se penche légèrement avant de murmurer :
—- J'ai l'impression que quelqu'un t'attend en dehors de la patinoire.
Il se rassoit auprès des autres et ricane en me lançant de courts regards qui m'incitent à me lever, discrètement, je récupère mon sac en suivant les lignes jusqu'à la sortie, de l'extérieur, la silhouette se tenant contre sa voiture, les bras croisés paraissant ennuyé d'avoir attendu la moitié de cette matinée. Envoyer un simple message ne lui a pas traversé l'esprit.
—- Cooper ?
Je replace les quelques mèches qui s'étaient échappées de mes cheveux et reluque sans gêne ses expressions : il est grand, bien plus grand que moi, ce qui me terrifie lorsque je m'approche de lui.
— Tu as préféré parler à tes meilleurs amis des examens médicaux de ta mère, je comprends que tu en ressente le besoin. Mais ne m'exclut pas de tes problèmes Colin, tu sais ce que ça fait quand un mec nommé Verne laisse un message dans mon casier pour me communiquer cette information ?
Je sursaute quand sa main droite glisse sur ma nuque, je voulais faire bonne figure face à lui, ne pas lui parler des examens qui m'angoissent et des terreurs nocturnes que je subit. Pourtant j'ai eu l'impression qu'il l'a immédiatement compris, sans même que je n'en parle.
— Tu n'as pas quitté l'entraînement et lâché ton équipe pour me faire la morale ?
Il secoue la tête et soupire, ses yeux s'arrêtent sur mes lèvres gercées qui doivent certainement ressentir encore le bout de fumée de la dernière cigarette en date. Celle qui remonte à peine à deux heures avant, évidemment, je suis ravi qu'il s'inquiète pour moi, mais s'il commence à le faire j'ai bien peur de m'effondrer.
