Chapitre 9 - Roman

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Je suis plongé dans la paperasse de mon père. Je m'occupe de sa compta du mois mais aussi des offres de partenariats avec des fournisseurs. Cela fait quatre heures que je suis plongé dedans jusqu'au cou quand papa passe la porte de mon bureau.

  - On t'attend avec Nate, tu te souviens on doit aller dans les locaux du FBI.

Il me semble pourtant que j'avais dit que je n'étais pas d'accord. Le regard insistant de mon père me fait lever de ma chaise. Je referme le dossier et éteint l'ordinateur. Je souffle bruyamment pour lui faire comprendre que ça ne me plaît pas.

  - Tu es un enfant Roman.

Je tire la langue à mon père, ce qui le fait rire. Il reprend un air sérieux et vient ébouriffer mes cheveux comme quand j'étais petit.

  - Tu as l'air d'aller beaucoup mieux depuis que tu prends des médicaments.

  - Je me sens plus léger mais je maintiens ma position.

  - Tu finiras pas changer d'avis, d'ailleurs nous n'avons pas parlé de l'autre soir ?

  - C'était un guet-apens.

  - Non, si tu n'avais engagé la conversation ou simplement manifesté ta volonté de vouloir lui parler, je l'aurais renvoyé chez lui.

Rhys. Je ne sais toujours pas comment j'en suis venu à lui laisser une chance. Les émotions m'ont submergé et ont parlé à ma place. Il faut que j'apprenne rapidement à les contrôler quand je suis en sa présence. Foutus médocs !

En arrivant dans la salle, Nate me tend mon manteau. Putain, j'espérais pouvoir remonter chez moi et pourquoi pas m'y enfermer. Ces fourbes avaient tout prévu.

  - On te connais mon cœur !

Je m'installe sur la banquette arrière de la voiture. J'ouvre mon téléphone et tombe directement sur la conversation que Rhys et moi avons eu hier soir. Bizarrement, lui parler m'a aidé à trouver le sommeil. Comme avant. Quand j'étais tendu, il suffisait que j'entende sa voix pour me relaxer. Mes émotions qui me trahissent et maintenant mon corps.

Mes pensées divaguent, se perdent sur des souvenirs lointains mais heureux. Une époque ou sourire n'était pas aussi compliqué. Une époque où tout me semblait simple. Une époque révolue.

C'est la main de papa Nate sur mon épaule qui me coupe dans mes pensées. Je n'avais même pas remarqué que papa avait coupé le moteur. J'étais parti loin, au plus profond de ma mémoire. Des souvenirs que j'aimerais effacer parce que ce jeune homme souriant, ce n'est plus moi. Ce Roman Fischer est mort il y a dix ans. Mort et enterré.

Le trajet en ascenseur est trop court. Je laisse une heure aux fédéraux pour poser leur question après, terminé au non je me tire. Les portes de l'ascenseur s'ouvrent sur leur espace de travail. On nous mène dans une salle de conférence où se trouve Théa et Rhys. L'autre homme présent doit être leur chef. Des photos de Massero junior et senior sont affichées sur l'écran derrière eux. Sur la table sont étalées les photos de la scène de crime. Mon œuvre. Une pure perfection de précision.

L'adrénaline se met à couler dans mes veines. Un frisson d'excitation me traverse. Lentement un léger sourire vient étirer mes lèvres. Les trois personnes présentes dans la salle lèvent la tête vers nous. Théa ramasse les photos étalées sur la table devant elle.

  - Merci d'être venu. Asseyez- vous.

Je m'assois le plus loin possible des fédéraux, c'est-à- dire à l'autre bout de la table. Théa est peut-être ma tante pour pour l'instant elle porte son costume. Théa et Rhys me regardent les sourcils haussés. Leur chef m'adresse la parole.

Firebird Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant