Chapitre 23 - Roman

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Je suis complètement endolorie quand j'ouvre les yeux. Ces enfoirés n'ont pas du me louper. Je suis assis sur une chaise, les mains liées à l'accoudoir de la chaise et les jambes liées aux pieds de celle-ci. Mon regard se pose sur ma main droite, il me manque mon index, ces connard l'ont coupé pour l'envoyer à Rhys. Une chance pour moi que je ne ressente pas la douleur mais si mes plaies viennent à s'infecter cela sera autre chose.

Je bouge chacun de mes membres un par un pour déterminer ce qu'ils ont cassé. A priori rien mais je n'en suis pas sûr. Un goût de sang inonde ma bouche, je crache sur le côté de la chaise. Ces salauds m'ont arraché deux molaires. Mes ongles sont dans un état lamentable après qu'ils se soient amusé à rentrer des petites baguettes de bois dessous. Il n'y a rien de pire que le bout des doigts. Cet endroit est rempli de terminaisons nerveuses. J'aurais du hurler de douleur mais peut importe la torture qu'il m'infliger, je ne ressens qu'une certaine gène et rien de plus.

La porte en face de moi s'ouvre laissant entrer l'un de mes bourreaux avec un homme propre sur lui. Sûrement leur patron. Celui-ci s'approche de moi avant de me regarder de bas et haut. Eh ouais connard c'est à ça qu'on ressemble après quatre jours de torture. Il fait un autre pas vers moi avant de poser sa main sur ma mâchoire.

- Vous l'avez bien amoché, il nous rapportera moins à la vente aux enchères de ce soir.

Il rapproche encore plus son visage du bien. Je ressens le peu de salive que j'ai dans la bouche à cause de la déshydratation avant de la cracher sur le visage. Il me gifle avant de reculer.

- Un sauvage, ton acheteur va prendre un grand plaisir à te briser avant de te prendre sauvagement comme la pute que tu vas devenir.

- Chose que vous n'avez pas réussi à faire.

Comme d'habitude ma voix n'est qu'un murmure mais je vois l'homme frissonner avant que son visage se pare d'un jolie rouge coquelicot à cause de la colère.

- Une grande bouche qui sera bientôt remplie par une queue.

- Tu seras mort avant connard.

- Ne garde pas espoir que tes amis viennent te chercher, ils ne te trouveront pas.

Je n'ai besoin de personne pour me sortir de cet enfer, il faut juste que je trouve le bon moment pour m'enfuir. Rhys doit s'inquiéter comme un malade encore pire s'il a reçu le colis contenant mon index. J'espère qu'il est en sécurité. Ne t'inquiète pas je serais bientôt à la maison.

- Détache le et fais lui prendre une douche. Arrange un peu, il a une sale gueule. C'est pas vendeur.

- Bien patron.

Mon bourreau s'approche de moi et défait mes liens. Je n'ai pas le temps de faire un mouvement que le canon d'une arme se plaque contre mon abdomen.

- Tu bouges je te descends.

- Tu crois que ton patron sera d'accord ?

- La ferme sale pute.

Son vocabulaire n'est pas très évolué. Il me redresse brusquement, ce qui me provoque un vertige. Il m'attrape par le haut du bras et me traîne dans un couloir avant d'ouvrir une porte et de me jeter à l'intérieur de la pièce.

- Tu as dix minutes.

Il referme la porte aussi vite qu'il l'a ouverte. Je suis dans un petite salle de bain tout ce qu'il y a de plus sommaires. Des vêtements sont posés sur le lavabo. Je passe d'abord par la case toilette. Merde ! Je pisse du sang, c'est pas bon ça. Je me dirige ensuite sous le jet d'eau à peine chaude. Je crois que j'aurais pas mieux. Je me douche rapidement avant de sortir et de me m'enrouler dans une serviette qui était posée avec les affaires sur le lavabo. J'enfile rapidement la chemise et le pantalon laissés à ma disposition.

Firebird Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant