𝑑𝑜𝑛'𝑡 𝑤𝑎𝑛𝑛𝑎 𝑐𝑟𝑦 𝑏𝑢𝑡 𝐼 𝑏𝑟𝑒𝑎𝑘 𝑡𝘩𝑎𝑡 𝑤𝑎𝑦...
Quand un coeur se laissait consumer, il sombrait dans un Océan de souffrance. Il se laissait happer par la noirceur qui coloriait son coeur auparavant si rouge. Il arrivait qu'un au...
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chapitre un
Juin 2020, Paris.
07h30
Le bruit de ses talons, qui claquaient sur le trottoir, résonnait dans sa tête. Son café à la main, elle marchait pour rejoindre son lieu de travail. Elle ressemblait à un de ses clichés dans les filles américains voulant représenter les françaises.
Comme tous les matins, elle utilisait cette balade pour faire le point sur sa vie, et le vide avant de se confronter à des histoires de vies, parfois particulièrement lourdes à porter pour ses frêles épaules.
Elle baissa son masque rapidement avant de boire son café encore bien brulant. Elle le remit ensuite pour rentrer dans l'immeuble où se trouvait son lieu de travail. Elle travaillait dans une petite clinique regroupant des psychologues dans Paris. Ils n'étaient pas beaucoup, seulement trois, suite à des départs à la retraite et pour l'instant c'était un peu compliqué avec l'afflux de la demande.
La crise sanitaire n'avait rien arrangé à tout cela, ils avaient même l'impression que c'était pire...
Elle arriva devant l'accueil et elle sourit sous son masque à Maria, la secrétaire d'une trentaine d'années qui était, elle aussi masquée, et derrière une vitre de protection.
— Pas beaucoup dormi mademoiselle. Lança la secrétaire.
Elle était la plus jeune ici, elle savait très bien qu'ils adoraient la taquiner sur cela. Dans quelques jours, elle allait avoir vingt-quatre ans tout de même. Mais elle resterait quand même la plus jeune.
— J'ai un peu veillé. Expliqua la blonde sans en dire trop.
— Tu vas avoir une longue journée, madame Carvalho a rappelé pour son fils, apparemment ça ne va pas mieux, il doit passer à dix-sept heures. La blonde hocha la tête simplement avant de voir sa collègue glisser un papier sous la vitre pour lui donner. Un monsieur a appelé ce matin un peu... vraiment paniqué pour son frère. J'ai demandé à Alexandre et Katherine, ils ont vraiment aucun créneau, et puis c'est ta spécialité, je me disais que peut-être... comme tu sais ça te gêne pas de faire des horaires...
— Je vais rappeler pour voir si je peux faire quelque chose pour lui. C'est tout ?
— Ton père a appelé, il voudrait savoir quand tu comptes accepter son offre.
Les deux femmes se regardèrent avant de rire légèrement.
— Qu'il attende encore longtemps. Merci Maria.
La blonde pivota sur ses talons avant d'aller vers son bureau. Elle mit sa clé dans la serrure de la porte où une plaque indiquait : « Bérénice Laurent - psychologue ». Elle était fière de cette plaque, fière de ce travail. Elle n'avait pas toujours voulu faire psychologue, mais depuis ce qu'elle avait pu vivre il y a quelques années, c'était sa vocation, elle voulait aider les gens à aller mieux. Ce n'était pas toujours facile, c'est vrai, parfois elle pleurait en rentrant chez elle, oui. Mais elle revenait toujours avec le sourire le lendemain matin.