zéro

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prologue

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prologue

Qu'est-ce que l'amour ?

Existait-il une réponse à cette question ? Pouvions-nous définir cette notion d'une manière unanime ?

Il existait tant d'amour, celui pour un parent, un frère, une soeur, un animal, un ami, une âme soeur, il existait tant de variantes. Pouvions-nous réellement le définir ?

Il y avait le passionnel, le premier amour, le dernier amour et celui qui consumait les coeurs. Celui qui attrapait ceux qui le ressentaient et les attirer vers le fond de cette océan de noirceur qu'était la souffrance.

En apnée, remonter à la surface de cet amour-ci semblait si dur, si impossible. Les corps restaient dedans, à sombrer. Ils appelaient à l'aide, mais personne ne les entendaient. Personne ne pouvait mesurer à quel point ils étaient proche du manque d'air.

Les mains vers la surface, les vêtements se mouvant sous la pression de l'océan et les cheveux qui s'éparpillaient autour de leurs têtes, ils s'abandonnaient à la noirceur. Personne ne viendrait les chercher, il était trop tard pour les coeurs qui s'étaient laissés consumer.

Du moins, c'était ce que l'on pensait, mais il arrivait, qu'un autre coeur décide de faire le même plongeon pour apporter son aide au premier. Connecté à celui-ci, il refusait de le voir disparaître dans le noir. Il refusait d'abandonner le combat. Il devait essayer de sauver l'autre.

Alors, il avait plongé à la recherche de cet autre. Il avait plongé sans chercher à connaître les risques, il s'était lancé sans mesurer la dangerosité. Il ne pensait qu'à l'autre coeur, étouffant sous la souffrance qui appelait à l'aide.

Personne ne l'entendait, personne hormis cet autre coeur. Il l'entendait hurler à plein poumons de l'aider. Il venait l'aider, le sauver, il venait le rattraper, l'empêcher de toucher le fond, de sombrer.

Mais lorsque l'on se jetait à l'eau, il était important de savoir une chose : on ne remonterait peut-être pas.

Peut-être qu'une fois la main de l'autre attrapé sous cet océan, il n'y aurait pas assez de force pour atteindre la surface avant qu'il ne soit trop tard. Parce qu'au contact de cet eau s'engageait une course contre la montre. Une course avant que le coeur devienne noir. Une course effrayante que tout le monde redoutait.

Il arrivait que les coeurs sauveurs perdent la bataille et soit happés au même titre que les autres vers la noirceur totale et la souffrance éternelle.

Ou bien, il avait dans de rares cas, des coeurs qui arrivaient à remonter assez le premier pour qu'il s'en sorte, mais qui n'arrivait pas à se débattre suffisamment, alors, le sauveur tombait, était emprisonnait dans le noir. Il avait perdu le combat, il était devenu ce dont il tentait de sauver l'autre.

CELLE D'APRÈSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant