𝑑𝑜𝑛'𝑡 𝑤𝑎𝑛𝑛𝑎 𝑐𝑟𝑦 𝑏𝑢𝑡 𝐼 𝑏𝑟𝑒𝑎𝑘 𝑡𝘩𝑎𝑡 𝑤𝑎𝑦...
Quand un coeur se laissait consumer, il sombrait dans un Océan de souffrance. Il se laissait happer par la noirceur qui coloriait son coeur auparavant si rouge. Il arrivait qu'un au...
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chapitre trois
Juin 2020, Paris.
18h00
Encore une semaine était passée, cette fois-ci, Aymen était allé à son rendez-vous avant même que son frère soit passé le chercher. Il s'était motivé tout seul. Il voyait ses amis avoir leur vie et il se rendait compte qu'il passait à côté de certaines choses.
Il était loin de penser à refaire sa vie, d'ailleurs il ne voulait pas du tout refaire sa vie. Quand ils avaient apprit pour la maladie de sa copine à l'époque, ils étaient encore très jeunes, trop jeunes pour réellement avoir conscience des choses, elle lui avait proposé de partir et il était resté, il l'avait épousé alors qu'ils étaient à peine majeurs parce qu'il savait qu'elle était la femme de sa vie et qu'il fallait profiter de tous les moments possibles.
Ils s'étaient mariés, avait voyagé, ils s'étaient aimés plus qu'on ne pensait cela possible. La seule chose qui manquait sur le tableau des rêves d'Aymen c'était un bébé. Ils n'étaient jamais devenus parents, c'était son grand regret. Et en même temps, vu son état actuel, est-ce que ça aurait été bénéfique pour cet enfant ? Il ne savait pas.
— Et pour le sommeil ? Demanda Bérénice en glissant sur son nez ses lunettes de vue.
Aymen aimait bien la voir mettre ses lunettes, il trouvait que ça lui allait bien. Il se surprit lui-même à avoir ce genre de réflexions. Qu'est-ce qui lui prenait d'émettre un avis sur ce genre de choses ?
Il se retint de lui dire que comme souvent il avait mal dormi parce qu'il l'avait vu. Cette nuit plus que les autres nuits, le rêve lui avait fait mal parce qu'il l'avait vu enceinte. Il aurait aimé être père avec elle.
— Monsieur Asalas ? Demanda Bérénice en se rendant compte qu'il n'était plus réellement connecté à leur conversation.
— Pardon. Ça a été.
— Vous faites les exercices de respirations que je vous ai conseillé ?
— Non, c'est pas mon truc ça.
— D'accord. On pourra essayer de trouver une autre méthode alors.
Bérénice attrapa sa bouteille d'eau dans son sac avant de s'excuser de devoir boire en raison des fortes chaleur qui était tombée sur la capitale en ce moment, même si elle avait la clim dans son bureau, elle peinait. Elle retira rapidement son masque avant de boire un peu et de le remettre. Ce fut durant ces quelques secondes qui permit à Aymen ne pas perdre une seule miette de son visage assez rond et uniforme. Il l'avait contemplé. Il chercha à comprendre pourquoi ses yeux n'arrivaient pas à se détacher d'elle. Pourtant elle n'avait rien à voir avec elle.
Le rendez-vous se déroula tranquillement. Aymen n'était toujours pas à l'aise, mais il commençait à s'y faire. Il s'ouvrait un peu plus lors des conversations, il y mettait du siens. Probablement que les différentes annonces dans son entourage y jouait beaucoup aussi. Certains étaient ou allaient devenir pères, d'autres allaient se marier, et lui il était tout seul à déprimer. Intérieurement, il s'en voulait de gâcher l'ambiance à chaque fois, c'était aussi pour ça qu'il avait entamé une thérapie, enfin du moins qu'il avait accepté de continuer cette thérapie.