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POV - Harry

« Louis » Je gémis alors qu'il me dévore le cou. J'ai envie de lui, tellement, mais nous n'allons jamais plus loin que des bisous et des caresses peu importe à quel point on peut être durs tous les deux parfois. Il ne passe pas à l'étape suivante, et je ne pousse pas pour que ça arrive. Alors, me voilà sur mon canapé, laissant Lou me faire absolument tout ce qu'il veut et quand il le veut.

Oui. Quand il le veut. Parce que Louis et moi ne parlons pas. Ou du moins, il ne parle pas. J'essaye, j'essaye si fort, mais il me répond d'un coup de tête évasif ou d'une onomatopée. J'ai cru bêtement que son retour à l'appart ce soir-là arrangerait tout. Je nous imaginais discuter à cœur ouvert, échanger nos pensées les plus profondes sur ce qu'il s'est passé pour avancer ensemble. Mais non, rien. Louis s'est complètement fermé et ne s'est pas ouvert depuis.

Est-ce que je m'y attendais ? Pas vraiment. Est-ce que c'est mérité ? Sûrement. Il ne me fait plus confiance et je peux totalement comprendre pourquoi. J'attends ma chance pour lui expliquer ce qu'il se passe dans ma tête, j'espère que le temps fera les choses. Le problème est que ça fait maintenant un mois, et rien ne bouge. Alors, quand il décide de débarquer chez nous, à 23h ou 1h du matin, de deux à trois soirs par semaine, je le laisse faire. Quand il me saute dessus sans un mot, je lui laisse carte blanche. Et quand il part sans un mot le lendemain matin, je ne dis rien.

Je n'ose pas. Est-ce que ça me fait souffrir ? Oui. La tension sexuelle est plus présente que jamais, mais je me rends compte que ce n'est pas ça que j'appréciais le plus avec Louis au final. Non, ce que j'aimais c'était notre connexion émotionnelle et intellectuelle. Je pensais que le physique était prioritaire il y a encore quelques semaines, je l'avoue. Mais ce mois m'a fait réaliser petit à petit que ça passait totalement au second plan. C'est notre complicité qui me manque quand son corps m'est offert.

Il vit toujours chez Stan, il n'est pas revenu travailler ici, et il me manque terriblement. Un peu plus chaque jour en fait.

Je ferme les yeux quand il me reprend voracement mes lèvres. J'aime ça. J'aime tellement ça que j'attends qu'il débarque chaque jour de la semaine, plein d'espoir et de manque. Je pleure quand il ne le fait pas, ou je me sens bête. Parfois, j'en arrive même à me sentir sale. Mais mes pensées négatives partent dès que je le vois. Alors, je mets mes valeurs et ressentis de côté, aillant trop peur de perdre le seul contact qu'il nous reste.

En y pensant, je serre ses cheveux d'une de mes mains et le serre contre moi de l'autre, avant de griffer son dos en douceur. J'en ai besoin. Je veux le sentir là, avec moi. Je veux avoir son corps contre le mien encore quelques minutes, même si on s'est réveillé il y a une demi heure et que je sais très bien ce qu'il va suivre.

A croire qu'il lit dans mes pensées vu qu'il m'embrasse délicatement encore une dizaine de fois avant de se lever. Je gémis presque de frustration et de tristesse, mais je ne le fais pas.

A la place, je le regarde remettre son t-shirt, ses chaussettes et son training en vitesse, admirant une dernière fois son corps avant qu'il me le soit arraché pendant dieu sait combien de jours.

Je m'attriste parce que l'envoûtement s'évapore et la réalité me rattrape. Je le vois chercher ses chaussures du regard, alors je me lève précipitamment, et passe aussi mon pantalon ainsi que mon t-shirt.

Ce matin, je ne le laisserai pas partir sans un mot.

« Tu... » Je me mets devant lui alors qu'il a mis ses vans. Il me regarde, presque surpris que j'ouvre la bouche. Alors on en est là ? Je le savais, mais ça fait quand même mal. « Tu veux un thé ? » Je demande, mal à l'aise pour une raison que j'ignore mais qui est sûrement bête. Il fronce les sourcils un moment, et j'espère idiotement qu'il dise oui avant de me briser un peu quand il hoche négativement la tête d'un air nonchalant. Oh. Évidemment. « Oh... ok. » Je parle encore, et il me fixe sans rien dire. Louis. Ce n'est pas juste. Je sais que j'ai agis comme une merde, mais tu pourrais quand même m'écouter. Tu pourrais essayer de me comprendre. Non, tu pourrais simplement avoir envie de savoir. Est-ce que d'un coup, d'un seul, tu n'as plus eu d'estime pour moi ? Ou simplement plus d'intérêt ? Mon cœur se serre. « Je... » Ses yeux perçants et indéchiffrables, ugh. « Je te t'accompagne. » Je ne le fais habituellement pas. C'est souvent trop malaisant pour moi. Mais je n'ai rien à cacher, les gars du salon ont vite compris ce qu'il se passait même si nous n'en parlons pas. Je ne veux pas en parler. Ils ne me questionnent pas, mais je crois que c'est le genre de truc qui se sent. Puis, je suis leur boss et je suis tendu, ça fait sens qu'ils préfèrent se taire.

Just Let Me Adore You - Larry Stylinson Où les histoires vivent. Découvrez maintenant