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POV - Louis

Je suis probablement le plus gros clown de l'histoire, mais depuis ma discussion forcée avec Harry, je suis revenu au salon. La première semaine, une fois. Ça me bouffait de ne pas y aller plus, mais je voulais me respecter un peu quand même. Par contre, le respect s'est bien barré par la fenêtre parce qu'on est le samedi de la semaine trois et je suis venu tous les jours.
Harry passe au sous-sol pendant la journée. Souvent. On discute tard le soir. Trois fois cette semaine. Pas minuit tard. Trois heures du matin tard. On est brutalement honnête sur ce qu'on ressent. Je lui demande de reculer parfois, quand je suis trop attiré. Il me dit ce qui lui fait peur, ce qui l'inquiète. Je n'appellerais pas ça 'avancer', mais au moins, on ne recule plus.

Je ne sais pas si je suis un idiot. Je ne sais pas s'il me blessera encore. Probablement. Mais je mange de nouveau. Je dors. J'écris. Je joue. Et je recommence surtout à apprécier tout ça. Bien-sûr, je sais que je suis celui qui a le plus à perdre dans ce bordel. Je sais que je mets mon cœur en jeu, pas lui. Je sais aussi que ma tête m'envoie un signal d'alarme dès qu'un de ses sourires me fait frissonner. Mais je m'accroche, et je me dis que je veux encore lui laisser une chance. Une dernière. Peu importe ce que ça donnera.

« Hm hm » Un raclement de gorge vient du haut des escaliers, et je me crispe. Il ne peut pas me foutre la paix ? Je l'évite pour une raison, merde.

« Je t'ai dit que j'étais occupé, Alfie. » Je grogne, concentré sur mon carnet.

« Et moi je t'ai dit que je n'étais pas un bouffon, et pourtant... » J'entends la voix trainante de Stan dans mon dos. Je me retourne, surpris. Bah putain.

Je le regarde descendre les escaliers d'un air nonchalant.

On se fixe une fois qu'il est en face de moi. Merde.

« Tu fous quoi là ? » C'est la seule chose qui me vient en tête. Je m'attendais à tout sauf à ça.

« C'est marrant, j'allais te demander la même chose. » Il ironise en s'asseyant à côté de moi comme s'il était chez lui. C'est tout Stan ça.

« Mêle toi de ton cul. » Je roule des yeux en regardant mon carnet.

« Le tiens est plus intéressant. Il y a plus de matière. » Il s'amuse.

« Ta gueule. » Je râle et il se marre franchement.

« Sérieusement. Tu fous quoi là du coup ? » Il demande à nouveau, paisible.

« A ton avis ? J'ai signé mon contrat pour le cirque, voilà ce que je fais là. » J'use de mon sarcasme et on se fixe.

« Compréhensible. » Il hausse les épaules et mes sourcils suivent le mouvement. « Tu es amoureux. Personne n'est intelligent quand il l'est. Mais toi encore moins que les autres. » C'est apparemment vrai avec Harry. « Ça fait des plombes que je sais que tu te barres en scred la nuit pour venir le voir. Je connais ta vieille tête par cœur. » Je savais qu'il savait, j'évitais juste le sujet. « Je savais aussi que tu le pardonnerais. » Comment ? Je ne pardonne jamais personne. Sauf Harry pour une raison inexplicable. Mais là n'est pas la question. « Ce qui me gave c'est que tu me prennes pour un con. Niall, Liam et Zayn sont peut être des abrutis qui boivent tes mensonges, mais pas moi. Et ce qui me fait peur c'est le manque de preuves pour un happy end. » Oui, bon ça va. Au moins, il n'est pas en colère.

« Désolé d'avoir menti, mais je voulais garder ça pour moi. Je savais que tu savais, mais je n'avais pas besoin de tension en plus. » Il hoche la tête, compréhensif. « Et pour le happy end, arrête de te prendre pour Joséphine ange gardien. On a vu où ça nous a mené la dernière fois. » Je grince, blasé.

Just Let Me Adore You - Larry Stylinson Où les histoires vivent. Découvrez maintenant