🆇🆇🆇🆇🆅🅸🆅

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POV - Louis

Voir maman m'a autant fait de bien que de peine. J'en avais envie et le besoin depuis tellement de temps, je sentais sa présence et sa chaleur, j'étais sur un nuage de bonheur. Je suis tellement fier d'avoir pu nettoyer sa tombe et je suis heureux de me sentir plus proche d'elle. Seulement, la culpabilité me rongeait et me ronge encore. J'en ai discuté avec Harry et surtout avec maman dans les étoiles. Je sais qu'aucun des deux ne serait d'accord avec pensées, mais mon mal-être et la peur de ne pas être un bon fils me rongera toujours de l'intérieur. Je sais que je ne suis pas à la hauteur de ses espérances. Elle voyait tellement un avenir brillant pour moi, et c'est loin d'être le cas. Chaque fois que je bois trop, que je pleure pour une connerie, que je fume à la place de manger, ou que je me bats, je sais qu'elle est déçue.

Je n'étais pas comme ça avant. Pas aussi impulsif et méfiant. Je n'étais pas cette petite frappe idiote parfois même si j'ai toujours été un chav et fier de l'être. Je suppose que je suis devenu un peu con des fois à cause de la vie. Ou alors c'est une excuse pour ne pas assumer ma propre culpabilité dans l'équation.

Heureusement, Harry était là. Il l'a rencontrée officiellement aussi bizarre que ça puisse sonner. Mais lui n'a pas trouvé ça étrange. Il était honoré et heureux. Il a compris. Il lui a parlé. Puis, il a passé des heures à m'écouter parler de mes histoires pas si interessantes et à m'épauler. J'essayais de me remplir un maximum de bonheur dans cette journée mélancolique. Le pire c'est qu'il avait l'air d'aimer ça. M'écouter et être avec moi je veux dire. Il m'a promis qu'on y retournerait bientôt et surtout chaque année à la même date. Il a dit que c'était important pour lui aussi, pour mon bonheur et pour apprendre encore plus à me connaître. Je l'ai cru. Je le crois encore.

Quand je lui ai demandé d'emménager à nouveau ensemble dans un élan d'amour et d'envie intense, il est passé chez Stan sur le chemin du retour pour directement prendre mes affaires. Ça m'a fait rire mais ça m'a surtout rassuré sur l'envie partagée.

Alors j'ai emménagé ce soir là. J'ai sorti le peu d'affaire que j'ai accumulé dans notre chambre. Plus la mienne. La sienne qui est devenue la nôtre. J'ai encore des terreurs nocturnes. Toutes les nuits à vrai dire. J'ai toujours du mal à en parler, je ne veux pas lui dire en détail ce que je revis ou ressens dans mes rêves. Pas encore, je ne suis pas prêt mentalement. Mais toutes les nuits, Harry est là. Il me parle et me rassure quand il me sort de mon cauchemar. Il me serre dans ses bras et m'a même acheté de la brume apaisante à mettre sur l'oreille ce matin. Il n'y a que lui pour faire ça. Mais comme c'est lui, je ne me moque pas et j'essayerai. S'il y croit, j'essaye.

J'ai déposé la broche de maman, la boîte ouverte sur notre commode, pour la première fois depuis que maman est partie. J'ai toujours eu à la protéger de peur qu'on me la vole. Mais ici, même si c'était compliqué pour moi, je l'ai laissée visible à l'œil de mon amour et du mien.

Ce soir-là mon esprit m'a murmuré que c'était lui. Qu'il était le bon. Que j'avais trouvé l'homme de ma vie. Je pense que maman est plutôt d'accord même si elle me dirait sûrement de rester prudent et de prendre mon temps. Je suis d'accord. Mais c'est difficile avec un amour aussi fort et une passion si intense, non ?

Harry a insisté pour que je me sente encore plus chez moi. Il m'a proposé d'encadrer la photo et le petit mot froissé écrit par maman qui ne me quitte jamais à l'endroit qui me plaisait le plus. Je n'ai pas cherché longtemps. Dans la chambre, à côté de la broche. Je lui souris chaque soir et chaque matin en relisant son écriture « J'ai mis au monde le garçon le plus brave, le plus talentueux et le plus aimant du monde. Parle-moi autant que tu le veux mon petit soleil, je t'écouterai depuis les étoiles. Je t'aime pour toujours. Maman ». Ça me faisait trop mal de le lire avant. Je le gardais précieusement sur moi, étant le plus cher de mes trésors, mais ne l'ouvrant jamais. Maintenant, ça me fait un bien fou. Ça me réchauffe le cœur et ça m'encourage. Ça me rappelle tous nos beaux souvenirs et son regard aimant. Je l'évite du regard quand certains jours sont plus difficiles que d'autres. Mais en majorité, le sentiment est devenu positif.

Just Let Me Adore You - Larry Stylinson Où les histoires vivent. Découvrez maintenant