🆇🅸🅸

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POV - Harry

Ça fait cinq jours que Louis dort au sous sol et je suis plus que ravi. On a nos petits rituels, et surtout, on s'endort dans les bras l'un de l'autre chaque soir. C'est cool, c'est plus que cool. Je chéris cette amitié même si elle est plus que bancale parfois. Louis et moi sommes tellement différents. On est clairement sur deux planètes opposées mais on a réussi à construire un pont entre les deux. Moi, je dors bien mieux. Je le sais en sécurité et je le vois être de bonne humeur depuis qu'il reste ici et ça c'est juste incroyablement génial. On se balade souvent lui et moi. On écoute des vinyles, on regarde des séries. On est tombé amoureux de Peaky Blinders tous les deux. Il n'avait jamais vu et je n'avais vu qu'un ou deux épisodes. On a commencé il y a cinq jours et on est déjà à la saison trois. On ne dort pas beaucoup mais on rit énormément. On se prend la tête aussi, peut-être même un peu trop, mais c'est toujours sur les mêmes sujets alors au final je suppose que je dois juste apprendre à lâcher l'affaire. Mais je suis putain de têtu qu'il le veuille ou non. Il ne changera pas d'avis ? Parfait, moi non plus.

Je souris quand je descends dans notre QG, ses affaires sont un peu partout. Mais bon, ce n'est comme s'il en avait beaucoup. J'ai demandé aux gars qu'ils prennent leurs pauses dans le salon du haut le temps que Louis reste ici. Comme ça, ça reste notre repère à tous les deux et il peut laisser ses affaires sans tracas. De toute façon, c'est mon salon alors s'ils ne sont pas d'accord, ils peuvent aller se faire foutre. Mais heureusement pour nous, ils s'en foutent. Ils peuvent enfin manger dans les canapés qu'ils ne peuvent d'habitude pas approcher alors évidemment que ça leur va.

Je soupire d'aise et d'anticipation quand je mets en route la bouilloire, sortant déjà nos deux mugs préférés. Je prépare toujours le thé pour nous en fin de journée, ça aussi c'est un peu une tradition. Et Louis arrive habituellement toujours avant que j'ai fini de tatouer, traînant dans ma salle de tatouage en m'attendant. Mais là, non. J'ai eu le temps de nettoyer mes ustensiles, ma pièce, descendre lentement les escaliers, dire au revoir aux gars, même à Alfie qui traine toujours un peu avec moi à l'accueil. 

Alfie a quelque chose à me dire, je le vois bien, mais il ne me l'a pas encore dit. Je ne le pousserai pas. Il n'est pas du genre à se laisser influencer et je ne suis pas du genre à forcer la discussion. On sait très bien comment on fonctionne tous les deux, et ça nous va.

Je déplace le t-shirt de Louis, amusé. Je roule des yeux. Il est très respectueux du sous-sol mais bon dieu ce qu'il est bordélique. Je fais un peu la moue en le pliant et le déposant. Il n'a pris que deux t-shirts avec lui, celui qu'il porte aujourd'hui et celui-ci que j'ai entre les mains sur lequel il y a toujours un peu de sang. Je peste encore du pourquoi. Je n'en reviens pas qu'il ait si peu de chance et qu'en plein dans sa dispute avec les gars, il se retrouve mêlé à une bagarre. Heureusement, il n'a rien eu vu qu'il n'a rien causé. Mais les éclaboussures rappellent la violence de son environnement parfois.

« Regarde H ! » Je sursaute. Tiens, en parlant du loup. Louis débarque en vitesse, un grand sourire aux lèvres. Je souris instinctivement aussi. Quoi ? Il descend les escaliers comme une fusée et brandit une guitare électrique hors de son étui. Je reconnais celle qu'il emprunte parfois. Il a écrit une nouvelle chanson ? « Elle est à moi ! J'ai enfin pu l'acheter ! Nick m'a fait un prix. » Je fronce les sourcils. Un prix ? Quel prix ? Elle coûtait 800€ à la base cette guitare, et il la vendait 500€. Ce satané tenancier de pub a plutôt intérêt à lui avoir vendu à 10€. Elle est nickel, ok, mais il n'a juste pas les moyens.

« Ah ouais ? Combien ? » Je me rapproche, essayant de ne pas être méfiant tout de suite.

« 250€ ! C'est trop sympa hein ? » Il s'enthousiasme, tout content, mais non. Je suis désolé, sentiment putain de non partagé. Il la dépose délicatement sur le canapé, les yeux brillants. J'ai envie d'hurler, la colère monte. « Je peux la laisser ici, pas vrai ? Parce que je... »

Just Let Me Adore You - Larry Stylinson Où les histoires vivent. Découvrez maintenant