Just Let Me Adore You - Larry Stylinson

🆇🆇🆇🆇🆇🆅🅸🅸

POV - Louis

Je suis assis sur le sol de la salle de bain, un peu nerveux. Harry est sous la douche.

Il y a à peu près dix minutes, il m'a demandé timidement de venir avec lui dans la pièce. Pour essayer, pour voir. Pour vaincre sa peur. J'ai immédiatement dit oui pour le soutenir. Et puis j'espère, qui sait, peut-être prendre des douches avec mon homme un jour s'il est prêt.

Du coup, je suis là comme un connard, fixant mes doigts, ayant peur de bouger ou de respirer trop fort. Y a vraiment qu'un tebé amoureux pour faire ça. Et je suis fier d'en être un. Encore plus de lui.

« Lou... Louis ? » J'entends sa voix tremblante et je m'apprête à me lever pour le laisser en paix. C'était trop d'un coup. J'aurais dû m'en douter. Je m'apprête à le rassurer mais il continue de parler. Je l'entends à peine, mais je l'entends. « Tu pourrais chanter ? » Sa demande me prend de court. J'ai un noeud dans l'estomac. Je devrais sortir. C'est trop tôt. Et s'il a un flashback par ma faute ? « Lou ? » Oh merde. Je n'ai encore rien dit. Et si ça l'apaisait ?

« Pardon, je réfléchissais. Bien-sûr amour. Tu es sûr que tu ne veux pas que je parte ? J'entends que tu es mal et je ne veux jamais te rendre mal. » Je lui partage mon inquiétude et mes réelles pensées, toujours.

« Je sais. J'ai vraiment du mal. C'est terrorisant. » Je ferme les yeux de douleur. « Mais... je veux essayer avec ta voix. Home ? » Il propose dans un murmure et j'hoche la tête alors qu'il ne me voit pas. Une porte de douche entrouverte c'était trop pour lui, alors elle est bien fermée. Je crois que je vais lui proposer de fixer un loquet pour qu'il se sente encore mieux.

Je me mets à chanter, voulant le faire se sentir le mieux possible dans cette épreuve. S'il croit que ça peut l'aider, je ferais n'importe quoi pour lui. Et si ma voix peut lui montrer à quel point je le trouve courageux et à quel point je suis amoureux, je lui chanterai cette chanson jusqu'à la fin de notre vie.

Je chante et je l'entends expirer pour faire partir l'angoisse. Après un moment, plus rien se son côté. La vitre brouillée et privée me laisse à peine apercevoir qu'il se lave le corps. Les mouvements y ressemble en tout cas. Alors j'espère que c'est bon signe, je continue et enchaîne encore deux chansons. La douche se coupe et je souris quand je vois qu'il ouvre doucement la porte. Ses yeux sont perdus et étonnés.

« Ça va mon amour ? » Je m'inquiète en me levant pour lui tendre un grand essuie de bain. Il le prend et s'emmitouffle dedans. « Je suis fier de toi, si fier. » Je l'encourage quand il rejoint le sol en face de moi. Je lui frotte énergiquement les épaules pour qu'il ne prenne pas froid.

Sans un mot, il me saute dessus. Je le rattrape, le serrant fort. Il pleure. Merde. Je n'aurais jamais dû accepter. J'aurais dû fermer ma gueule ? Je n'en sais foutre rien.

« Je l'ai fait. Je l'ai fait. » Il souffle entre ses larmes et mon cœur s'apaise mais s'envole.

« Tu l'as fait. Et tu es le plus brave. Tu es merveilleux Harry. Je suis sincèrement fier de toi. Tu es un guerrier. » Je le resserre tendrement, sincère.

Il renifle un moment contre moi et je le berce, n'en ayant rien à foutre que mes vêtements soient trempé. Les fringues ça se change. Même si je n'en avais pas de rechange, je resterais auprès de lui de toute façon.

Dix minute plus tard, on est tous les deux blotti dans le lit, nous câlinant dans un silence apaisant. Je le laisse profiter de sa victoire et vivre ses émotions en paix. Un long moment du moins. Quand je vois qu'il fixe quelque chose depuis bien cinq minutes, le sourire aux lèvres, je me dois de lui demander. C'est quoi ce bordel si intéressant ? J'ai quoi sur la gueule ?