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POV - Louis

« Tatoue-moi ? » Harry m'a lancé ce matin, droit dans les yeux.

« Quoi ? » J'ai ri, ironique à souhait. J'étais sûr qu'il se foutait de moi.

« Tatoue-moi » Il a insisté, entourant mon visage de ses mains, très sérieux et un peu énigmatique. Ça m'a coupé le souffle pour être honnête, je n'ai pas su quoi répondre.

Et voilà pourquoi je me retrouve dans sa salle de tatouage, les rôles inversés. Je suis nerveux, pire que ça. Je ne sais pas faire ça moi. Je suis musicien pas tatoueur. C'est quel genre d'idée débile ?

« Harry. C'est une idée de merde. » Je grogne, refusant de toucher aux ustensiles qu'il vient de nettoyer. Il m'a trainé ici de force et j'aime l'idée. Évidemment que je l'aime. Il m'a tatoué. Ce serait génial que je le tatoue aussi. Mais ce n'est beau que sur le papier. Pas en pratique.

« Et ? C'est mon idée de merde sur mon corps. » Il me sourit, détendu et couché sur la haute chaise en cuir noir. Je grogne, croisant les bras. Ah bah génial ? « Lou. » Il me prend la main droite, doux. « Ça fait des mois que tu t'entraînes sur les mannequins effet peau quand tu t'emmerdes. Tu te débrouilles pas mal. » Il m'encourage. C'est vrai, mais ça n'a rien avoir.

« Pas mal, ce n'est pas assez ! » Je m'exclame, frustré. « Pas mal, ce n'est pas ça. » Je montre celui qu'il m'a fait d'un air évident.

« Je ne veux pas ça. » Il fronce les sourcils. « Je veux ça. » Et dépose sa main sur mon coeur qui s'arrête au touché. On se fixe un moment. Je pense un tas de choses que je ne dirai jamais tout haut. Je t'aime. Je ne pensais pas ça possible un jour, mais je t'aime. Je suis dingue de toi. Et tu me demandes de faire des conneries comme ça avec ton regard sérieux et ému. Je te déteste de me faire faire ça. Mais je t'aime encore plus de le vouloir.

« Tu veux quoi ? » Je râle pour ne pas montrer mon émotion. Il va me faire pleurer avec ses idées qui me retournent le cerveau.

« Ça. » Il me sort un petit bout de papier qui était précieusement plié dans sa poche. Ma bouche s'entrouvre et s'assèche quand je découvre ce que c'est. Home. Le mot home écrit de ma main. Il m'a demandé de lui écrire il y a quelques mois pour qu'il le glisse dans son portefeuille. Ça m'avait déjà retourné, là ça me chamboule putain. Si tu veux tellement être mon pote, pourquoi tu joues avec mon coeur comme ça ? Ce n'est pas possible d'être aussi aveugle ? Si. Si évidemment. Tu ne me ferais pas du mal délibérément, pas vrai ?

Puis, personne ne me force à rester. Stan me l'a dit et il a raison. Je devrais me barrer, je le sais. J'ai essayé. Deux fois. Mais je ne peux pas. Je ne peux juste pas partir. Je ne peux pas le laisser sans moi. Et je peux encore moins vivre sans lui. Je suis dans un merdier monstre dans lequel je me suis foutu tout seul comme un grand.

« Je ne peux pas... » Je souffle, prenant délicatement le papier entre mes doigts. Je caresse l'encre pour distraire mes sentiments.

« S'il te plaît ? » Il panique, je le vois. Je ne comprends pas.

« Pourquoi ? » Je demande, perdu.

« Parce que c'est important pour moi. Cette chanson est le cadeau le plus merveilleux que quelqu'un m'ait fait. Ce n'est pas pour rien que je te demande de me la chanter tous les jours. » C'est vrai. C'est le rituel du soir quand il fait le thé. Mais entre l'entendre tous les jours et la graver dans son corps, il y a un monde de différence. « S'il te plaît ? » Il me regarde d'un air triste et je suis bouleversé de l'intérieur. Évidemment, je ne le montrerai pas. Je reste fier et droit, parce que je ne veux pas m'effondrer d'amour. Pas comme ça. Pas en premier. Pas en risquant encore un rejet violent. Je me protège comme je peux même si mes remparts tombent un à un. « Tu ne veux pas que je t'ai dans la peau, c'est ça ? Tu penses qu'on ne sera plus amis un jour ? » Il s'attriste encore plus et le mot amis me fait serrer la mâchoire.

Just Let Me Adore You - Larry Stylinson Où les histoires vivent. Découvrez maintenant