Just Let Me Adore You - Larry Stylinson

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POV - Louis

Assis dans le canapé, une heure et demi avant ma performance au Blue's Kitchen, j'entends plusieurs bruits qui me font deviner que je dois me lever.

Les couverts sont balancés dans l'évier, des marmonnements se répètent, le placard se claque un peu plus fort que d'habitude. Mon homme en a marre et je veux savoir de quoi.

« Hey. » Je m'approche doucement dans un sourire mais quand Harry se tourne en croisant les bras, les yeux plissés, un essuie de vaisselle sur l'épaule, je sais que je vais probablement m'en prendre plein la tête. « Quelque chose ne va pas ? » C'est ça qui me préoccupe vraiment.

« Si. Tout va très bien. » Il répond sèchement en se tournant vers l'évier d'un roulement d'yeux. Ok.

« Harry. Parle-moi. » Silence. Enfin non. Des marmonnements agacés qui reprennent.

Ok Louis. Tu connais H. Tu sais comment amener une discussion quand il est comme ça. Est-ce que j'en ai envie ? Non. Est-ce que ça risque de mener à une dispute ? Oui. Est-ce que je vais le laisser dans cet état ? Hors de putain de question.

« Mon amour. » Je m'approche et prends sa main pour le tourner délicatement vers moi. « Tu es frustré. Si tu es frustré, tu es malheureux. Et si tu es malheureux je suis malheureux. Alors, parle-moi. C'est quelque chose que j'ai fait ? » Je suis doux et je lui caresse la main.

Il soupire, las.

« Je ne veux pas encore passer pour l'emmerdeur alors que tout va bien entre nous. » Il regarde ailleurs, blasé.

« Tout ne va pas bien si tu te sens comme ça. Tu ne m'emmerdes pas, je veux savoir. » Je le rassure, intrigué mais inquiet.

« Je... » Il souffle, énervé. « J'en ai marre. » Il lâche ma main et je fronce les sourcils. Oui je m'en doutais. Mais de quoi ? « Tu... tu laisses tout traîner. Tes vêtements, ta guitare, tes cahiers, ta vaisselle, ton essuie mouille par terre dans la salle de bain,... » Ah. Je me renfrogne un peu. Ok ? Mais ce n'est pas vraiment nouveau ça. « Je sais que tu t'en fous. Mais moi je ne m'en fous pas. Et j'en ai marre de passer après toi. Je cuisine, j'adore ça, mais je fais la vaisselle aussi. Je sais que tu proposes de la faire, mais toi tu la feras demain matin et je ne me détends pas si c'est le bordel chez nous. Pourquoi c'est si difficile de le faire tout de suite ? Un boxer dans le panier à linge sale et pas à côté. Je ne suis pas ta femme de ménage. » Il balance tout sur un ton remonté et je me fige sans savoir quoi dire. Ça fait longtemps qu'il le pense et je me sens con. Je n'ai jamais pensé à ça. Je vis comme ça et il n'a jamais rien dit avant.

« Euh... désolé ? » Je regarde ailleurs, j'ai honte maintenant. Surtout qu'il a raison sur toute la ligne. Je ne sais pas quoi dire. « Vraiment. » Je souffle, mal à l'aise.

« Non ne... » Il s'avance vers moi et je le fixe, désolé. « Ugh ! » Il s'agace encore. « C'est exactement pour ça que je ne voulais rien dire. » Il veut se retourner pour continuer la vaisselle mais je l'arrête.

« Hey. » Je lui reprends la main et le colle à moi. Il soupire. « Tu as raison. Je suis désolé je ne m'en rendais pas compte. Tu n'as jamais rien dit. Tu aurais dû m'en parler dès la première fois. Je veux que tu sois heureux avec moi. » J'avoue, coupable.

« Je suis heureux avec toi. » Il pose son front contre le mien avant de m'embrasser le nez, je souris. « Si heureux. » Il confirme en me regardant amoureusement. Je suis soulagé. « Je sais que tu es bordélique. Je sais que tu t'en moques que tout traîne partout. Je ne veux pas t'empêcher d'être toi-même mais... » Il hésite un instant.

« Mais un peu d'effort et d'attention seraient les bienvenus ? » Je lui souris tendrement et il hoche la tête en faisant la moue. « Je vais le faire. Des efforts du moins. Je ne vais pas changer d'un coup. Mais je vais le faire. Parce que je t'aime et parce que tu as raison. Tu n'es pas ma femme de ménage et je ne veux surtout pas que tu te sentes comme ça dans notre couple. » Je l'embrasse tendrement et il se blottit dans mes bras pour me serrer. Je lui rends un instant avant de me reculer. « Et ça commence maintenant. Hors de ma cuisine j'ai la vaisselle à terminer. » Je lui fais un clin d'œil et prends son essuie de vaisselle pour le mettre sur mon épaule.