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POV - Harry

« Harry ?! Haaaaarry ?! » Je me réveille en sursaut, entendant vaguement mon nom. Encore un putain de cauchemar. J'en fais tous les soirs depuis que Louis est parti hâtivement du parc l'autre jour. Je n'ai eu aucune nouvelle depuis, aucune, et ça me bouffe. Je suis d'un naturel très calme mais assez anxieux alors ça me reste en tête. Je fronce les sourcils en papillonnant des yeux. Je regarde autour de moi, 4heures du matin. Fait chier. Je m'étire et masse douloureusement ma nuque. Je suis à ce moment pourri où je me dis: est-ce que j'essaye de me rendormir en sachant que ça ne marchera pas ou est-ce que je sors déjà du lit mais j'ai la flemme. « Harry ?!?! » J'écarquille les yeux quand j'entends un cri et la vitre de la porte d'entrée du salon en bas frappée avec force. Je suis bien réveillé là ! Ce n'était pas un rêve ?

Je me lève en vitesse, passe mon peignoir et traverse mon appartement pour aller à la vitre qui donne sur la rue. J'ouvre la fenêtre en grand et hausse les sourcils quand je découvre ce qu'il se passe dans la pénombre.

« Louis ? » Je m'étonne, perdu. Il relève la tête vers moi, semblant content. « Mais qu'est ce que tu fais là ? » Je suis plus que surpris. Je m'attendais à tout sauf à ça c'est clair.

« Et toi, pourquoi tu dors déjà ? » Il crie et je fronce les sourcils. C'est une blague ? Il a vu l'heure ?

« Sh. Arrête de crier, je descends. » Je râle à moitié mais c'est vrai quoi, merde. C'est pas le genre de quartier où les gens crient à cette heure. Ils vont finir par appeler les flics et on serait bien dans la merde.

« Ok. » Il crie mais met un doigt sur sa bouche juste après. Je roule des yeux quand je ferme ma fenêtre. Ça promet.

J'ouvre ma porte d'appart et descends les escaliers en vitesse. Mon esprit fonctionne à 1000 à l'heure. Est-ce que tout va bien au moins ? D'où vient-il ? Il a erré comme ça tout seul ? Je me dépêche encore plus et mon adrénaline monte en flèche quand j'ouvre la porte d'entrée. Il est en t-shirt en plein moi de novembre. Il a du sang sur son jean. Et le pire de tout ? Il sent clairement et abondamment l'alcool et le joint. Je m'inquiétais, maintenant je m'angoisse.

« Louis ?! Mais qu'est ce qu'il t'est arrivé ? Ça va ? » Je demande en l'attrapant pour le faire rentrer. Il frissonne violemment et je l'analyse quand j'allume la lampe. Ses yeux sont tristes ou perdus ou en colère, je ne sais pas. Mais ils ne sont pas pétillants de malice comme d'habitude. « Lou ? Ça va ? » Je m'approche, attentif mais sans le brusquer. Je suis inquiet putain, réponds. Il me fixe là, les mains dans les poches sans un mot et j'ai envie d'hurler. Il ne me répond pas, non, à la place il fonce dans mes bras et me serre de toutes ses forces. Je lui rends, évidemment que je lui rends. Je veux être là pour lui. Je ne comprends rien du tout mais je veux être là. « Tu es gelé. » Je souffle, préoccupé, en frottant délicatement son dos. Je sens son odeur, et il n'y a quasi plus de trace de lavande. Il sent la cigarette, le joint et l'alcool. C'est rebutant en règle général, et là aussi. Mais je suppose qu'avec Louis ça l'est un peu moins. Mes pensées s'arrête brusquement quand il resserre mon t-shirt au niveau du dos et se met à pleurer. Mon cœur est dans ma gorge et mes yeux s'écarquillent. Qu'est-ce que je dois dire ? Qu'est-ce que je dois faire ? Si je m'apitoie il va me détester putain. « Je suis là, Louis. Je suis avec toi. » Je le rassure comme je peux, le resserrant. Je le laisse évacuer sa tristesse pendant un long moment. J'embrasse ses cheveux et caresse son dos ou ses bras pour le bercer de ma présence au maximum. Je lui répète que « je suis là » plusieurs fois et ça semble l'apaiser au final. « Viens. » Je profite d'un moment d'accalmie dans ses larmes pour le blottir au plus près de moi et l'emmener. « Tu as froid, on va se poser en bas et te réchauffer. Ok ? » Je propose et il hoche la tête, le visage toujours caché contre mon torse.

Just Let Me Adore You - Larry Stylinson Où les histoires vivent. Découvrez maintenant