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POV - Harry

Un client m'a parlé du festival de musique gratuit qui a lieu à Primrose Hill Park aujourd'hui. C'est un festival tremplin pour des jeunes artistes inconnus. J'ai trouvé que c'était une pure idée d'y emmener Louis, lui qui aime tant ça. Je me suis aussi dit qu'il pourrait peut-être se faire des contacts. C'était merveilleux sur papier, le problème c'est que lui a trouvé que c'était une pure idée d'inviter Stan, qui a invité les autres. Donc au final, c'était une idée plutôt bancale.

Supporter Liam et Stan toute une après-midi n'était définitivement pas dans mes plans. Je sais pourquoi je ne supporte pas Liam, et c'est réciproque. Il m'a offert un bonjour froid que je lui ai rendu. Mais au moins, depuis, on ne se calcule plus. Pas de regard, pas de parole, rien et ça me va parfaitement.

Stan, par contre, est extrêmement gentil et jovial avec moi et ça me fait chier au plus haut point. Pourquoi ? Parce que je n'ai vraiment aucune raison de ne pas l'aimer. Le gars est toujours poli et attentif à moi, mais ma mâchoire se serre dès qu'il me parle. Dès qu'il lui parle. Je veux faire l'effort, je veux l'apprécier, mais je n'y arrive pas. J'en ai parlé à Alfie, il m'a dit que si ça ne passait pas, je ne devais pas forcer, que ça arrivait. Je lui ai dit qu'il ne comprenait pas à quel point je pouvais jouer ma relation avec Louis si ça se passait mal avec lui. Lou ne m'a rien dit à ce sujet, mais je le sens. Alors Alf m'a dit de le ramener au salon pour qu'ils se rencontrent. Pour qu'il voit ce qu'il se passe et si j'ai raison de m'en méfier. C'est prévu demain et même si je redoutais un peu, maintenant j'ai vraiment hâte.

Aujourd'hui, je suis sur son territoire, avec ses potes. Demain, il sera sur le mien. Et je veux avoir la supériorité de la situation sur lui pour une fois.

Au moins, il fait beau aujourd'hui, c'est ce que je me dis. On a un printemps super doux sur Londres cette année, voir chaud. Et on espère avec Louis que l'été sera encore plus agréable. On veut aller nager ensemble quelque part. Je sais déjà où, lui n'en a aucune idée. Mais j'ai envie de lui faire découvrir un de mes spots préférés. Si la météo reste comme ça, on s'y rendra dans quelques jours.

En attendant, on est dans un des parcs les plus beaux de la capitale, pas loin de la scène, les yeux de Louis rivés sur les musiciens. Il analyse le moindre geste et le moindre son avec attention. Je sais qu'il fait des notes mentales des paroles qui l'interpellent. Moi, c'est lui que je regarde. Cette passion, je l'ai rarement vue dans les yeux de quelqu'un. Et avec les traits de Louis, elle arbore son plus beau visage. Ses yeux brillent et son sourire me fait oublier ses idiots de potes qui parlent et rient à quelques centimètres de nous.

« J'aime beaucoup ce groupe, ils ont une présence. » Il me souffle en m'offrant un regard rare depuis que nous somme là. Il n'en a lancé qu'à moi et je les prends comme un cadeau.

L'échange est trop bref pour que j'ose répondre ou interrompre sa contemplation, alors, je ne réfléchis pas et j'agis. Je saisis sa main pour la serrer. Mon cœur bat plus vite quand il entrelace nos doigts pour garder ma main dans la sienne. Je souris comme un idiot, n'en ayant plus rien à foutre du monde bruyant qui nous entoure. On est dans le notre à l'instant, notre bulle comme on l'appelle parfois.

La musique commence doucement à s'accélérer sur scène et je vois Louis se déhancher un peu. Je le scrute encore plus attentivement. Il porte un débardeur noir qui montre ses bras finement musclés et ses tatouages. Son short en jean noir le serre là où il faut et dévoile ses chaussettes noires et ses vans. Ce corps et ces tatouages, je ne m'en lasserai jamais. Plus je le regarde, plus je trouve une raison de le regarder à nouveau. Il porte mon parfum, et une chose que je pensais détester dans le passé, me plaît énormément. Je trouvais ça idiot ces gens qui partageaient tellement leur intimité qu'ils n'avaient plus d'effets personnels. Mais Louis porte mes vêtements, mon parfum et mes bijoux sans me demander l'autorisation et je laisse faire. Je laisse faire parce que j'ai l'impression qu'il porte ma marque ou m'emmène partout avec lui quand il fait ça. Là, je sais que sous son haut, il porte ma collier croix et ça me rend fier. J'espère toujours secrètement que les gens qui le croisent lui demande ce qu'il porte pour qu'il dise qu'il n'en a aucune idée vu que c'est à moi.

Just Let Me Adore You - Larry Stylinson Où les histoires vivent. Découvrez maintenant