Just Let Me Adore You - Larry Stylinson

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POV - Louis

Je suis prêt à lui chanter cette fameuse chanson secrète. Particulièrement parce qu'on s'est pris la tête ce matin pour un essuie de bain mouillé en boule dans la salle de bain. Et aussi parce qu'on a fini par faire des préliminaires dans cette même salle de bain juste après.

C'est personnel, je sais. Un peu du moins. Mais il va rougir puis faire semblant d'être en colère et ça. Ça vaut tout l'or du monde. Son petit froncement de sourcil qui se transforme en cils qui papillonnent dès que je l'embrasse. Son nez qui se retrousse quand je le regarde. Quand les reproches disparaissent parce que je lui dis que je l'aime. Parce qu'au fond on sait tous les deux dans ces moments-là que notre différence de point de vue n'est pas si grave.

« C'est ma dernière chanson. Elle est nouvelle et j'espère que vous l'aimerez autant que moi. Voici Written All Over Your Face. » Je fixe mon homme et lui souris en coin. La surprise passée, il plisse les yeux, évidemment. Il me connaît par cœur après tout. Il s'attend au pire, mais il ne devrait pas.

« Hey, babe
It's written all over your face, say it
A hurricane behind the door, oh-oh
So I've come ready for a war, oh-oh » Je commence par le refrain et il est clairement dans l'attente de ce qui va arriver. Ça m'amuse. Je ne peux pas m'empêcher d'être impatient de voir sa réaction.

« When you don't want coffee in the morning
I know I'm in a hole
It's hard enough to get you sober
Got no chance if I'm hung over
I ain't even woken up yet
Not nearly vertical
All I know is I'm in trouble
'Cause the atmosphere's so cold, so » Je continue et il hausse les sourcils avant de les froncer. La situation est grisante. Je parle de notre quotidien et je sais qu'il est très secret. Mais pour moi c'est aussi ça une déclaration d'amour. Retomber amoureux de lui, même dans les moments que les autres couples trouvent banaux ou ennuyeux. J'aime Harry dans sa globalité. J'aime le fait qu'il soit pointilleux avec un petit côté diva capricieux. J'aime qu'il soit si apaisant pour moi. J'aime qu'il m'aime comme je l'aime. J'aime nos prises de tête parce qu'elles sont nécessaires ou montre la vie qui passe mais n'est pas monotone.

« Hey, babe
It's written all over your face, say it
A hurricane behind the door, oh-oh
So I've come ready for a war, oh-oh » Il roule des yeux, ennuyé. Je m'empêche sincèrement de rire, mais mon sourire fier ne quitte pas mon visage. Oh allez Harry, tu sais que c'est vrai.

« But I hear that thunder in the distance
I know it's getting close
You're giving me the silent treatment
Don't know what it's achieving
When we're finished saying nothing
Can we please get back to loving?
When it's good, it's really something
Can we please get back to us now? » Il n'y a rien d'autre à dire. Quand je repense à la salle de bain ce matin, je me mords brièvement la lèvre et je vois qu'il rougit. On sait tous les deux comment ça finit 99% du temps. Harry et moi sommes autant obsédés par l'esprit que le corps l'un de l'autre. C'est magnétique. D'ailleurs, ça devient de plus en plus difficile de nous arrêter pour ne pas sauter le pas.

Entendre ses gémissements et la façon qu'il a de m'appeler mon amour d'un ton rempli de désir et de passion me rend fou. Le goût de sa peau délicieusement salée aussi. Et ses yeux. Ses yeux qui me regardent avec tellement de passion et de tendresse à la fois. Ses lèvres entrouvertes et son corps dénudés qui m'invitent et me font confiance dans une étape si difficile pour nous mais pleine de confiance.

« Hey, babe
It's written all over your face, say it
A hurricane behind the door, oh-oh
So I've come ready for a war, oh-oh
Hey, babe
It's written all over your face, say it
So, when you find out what we're fighting for
I'll be ready to talk » Je finis, amusé. Cette dernière phrase, j'ai hésité à la mettre. Mais en réfléchissant, j'y étais obligé. La plupart du temps, il râle pour des bêtises du quotidien. Il oublie même souvent pourquoi, mais comme il a décidé de faire la gueule, il continue par principe. Je suppose que je devrais trouver ça énervant. C'est le cas sur le moment. Mais en y repensant en l'écrivant, je me suis rendu compte que même ça, je l'adorais. J'aime qu'il soit assez confortable dans notre relation pour parler, pour râler, pour crier. Je sais que j'ai le vrai Harry en face de moi. Et quand il me dit que je lui casse les couilles pour mon sachet de thé qui traine toujours dans la cuisine des mois après sa première remarque, je suis fier de savoir qu'il peut enfin être lui-même. Qu'on peut tous les deux l'être.