L'ABDITUM

CHAPITRE I

 Coucou 🥰

J'espère que vous allez bien.
Merci d'être passé(e) pour découvrir l'univers de Tess et Nell. De ce pas, bonne lecture 😉
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  La vie est un message pur alors nous devons apprendre d'elle. Nul n'est parfait, pas même moi. Nous avons presque tous un bon et un mauvais côté ; pourtant nous devons faire notre choix. La vie m'a fait payer mes erreurs du passé alors maintenant j'aimerai vivre, car en réalité, comme le dit Confucius, nous avons deux vies et la deuxième commence le jour où nous nous rendons compte que nous n'en avons qu'une. Cette citation représente ma situation, ceci est mon histoire...

   À partir de la fenêtre située à ma droite, j'observe allongée, le ciel noir illuminé par les éclairs qui frappent le sol dans un grondement de tonnerre. Les gouttes de pluie qui les accompagnent me donnent une envie folle de danser sur celles-ci avec ma sœur unique.

   Comme j'aime la pluie! L'air frais qui entre me fait un bien fou et rafraîchit mon cœur, meurtri par la douleur. J'observe minutieusement, les feuilles des arbres danser, enviant secrètement leur liberté. J'aimerai moi aussi bouger, être libre tout comme elles, mais c'est impossible. Je détourne mon visage, coule une larme que je nettoie rapidement. Je déteste me montrer vulnérable. Je n'ai pas le droit de m'affaiblir. 

- Maman ? fais je d'une voix étouffée par les sanglots qui menacent de sortir. Celle-ci accourt dans ma chambre aux teintes sombres, l'air inquiète. Elle s'empresse de toucher mon front puis de couvrir mon corps à l'aide d'une lourde couverture que j'enroule sur moi avant de bégayer les yeux larmoyants.

- Que...qu'y a t-il ma chérie ?

   Face à la voix tremblante de ma mère, je la prends dans mes bras, serrée par mon étreinte. J'observe la photo posée sur le mur, au dessus de mon bureau, un pincement au cœur. J'y suis toute heureuse en compagnie de mes amis, à un concert. Une larme coule et mon cœur se sert face à cette image.
Pourquoi ? Pourquoi ne suis-je toujours pas adaptée à ma nouvelle condition de vie? Pourquoi je n'arrive donc pas à vivre avec celà ? 

- Je me sens tellement faible maman, je suis si fatiguée de vivre ainsi. Pourquoi je dois subir cela ? Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça? Maman aide moi je t'en prie..., éclate-je en sanglots en serrant fortement ma mère qui pleure de douleur avec moi.

   Nos sanglots me font réaliser mon erreur, alors je décide malgré moi de les refouler pour ne pas lui transmettre ma souffrance.

- Je n'ai pas suffisamment de force pour rouler mon fauteuil alors tu peux... S'il te plaît, me porter? En réalité je m'ennuie énormément dans ma chambre, demandé-je gênée encore une fois.

   Si hier on m'avait dit que j'allais autant dépendre de ma famille, j'aurais refusé, j'aurais tout simplement nié, je n'aurais même pas cru. Mais malheureusement, les choses sont différentes à présent. Il n'est plus question d'y croire ou non car aujourd'hui, je le vis réellement. La vie est vraiment pleine de surprises.

- Bien entendu mon bébé, accepte t-elle d'une voix douce et réconfortante ce qui me réchauffe le cœur.

   Depuis cette soirée qui marque à jamais ma vie, depuis que je ne suis plus maîtresse de mes jambes, les seuls sentiments que je ressens mis à part la douleur, sont la reconnaissance et les regrets.

   Si je n'y étais pas allée, si  mère m'avait empêchée, si cet évènement n'avait pas eu lieu, si si si...

   Je m'accroche à ma mère qui longe le couloir pour enfin descendre les marches des escaliers qui mènent au salon.

   Je souffle lorsque ma mère me pose sur le fauteuil avec l'aide de ma petite sœur qui me passe ensuite la télécommande. Je la prends volontiers, ayant l'envie de me vider un peu l'esprit car trop d'inquiétude me fera vieillir. J'allume la télévision collée au mur.

   Quoi de mieux qu'un animé! Je suis Naruto qui est encore un adolescent. Son courage et sa détermination me remontent le moral.

   Je me demande encore où sont passés les miens et s'ils reviendront un jour. Moi qui n'abandonnais jamais. Moi qui gardais toujours la tête haute face aux difficultés de la vie. Pourquoi suis-je alors tombée?

    Je chasse rapidement ces pensées d'un revers de la main, puis me concentre sur l'anime. Je souris discrètement face au comportement du personnage principal, quand mon père vient s'installer près de moi pour m'annoncer la nouvelle que je redoute.

- Tess, ma fille...ton opération se déroulera.., il marque une pause puis poursuit,.. dans deux semaines.

   Je crois m'étouffer avec ma propre salive. Dans deux semaines ? Je fais la sourde par rapport à l'information reçue. Pourquoi persistent-ils à m'en parler ? Pourquoi ne pas me laisser en paix? J'ai tellement envie de me lever mais je n'y arrive pas. Pourquoi ? Parce que c'est mon destin. Bon je ne crois pas au destin en réalité.

   Je soupire de fatigue. Fatiguée de tout ce qui m'arrive, fatiguée tout simplement de la vie ou plutôt de ma vie.