Chapitre 4

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Salut. Comment vous allez ?
Moi, je me porte bien. J'espère de tout cœur que vous aimerez ce chapitre.

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      Je ne laisse pas la personne finir sa phrase que je lui raccroche au nez. Qui est-ce ? Et que me veut-elle ? Peu importe, je ne la laisserai pas m'affaiblir ou me désarmer avec des paroles tranchantes. Je ne veux même pas savoir qui est cette personne car elle ne m'atteindra pas. Cependant, comment l'interlocuteur a t-il su que je suis éveillée pour appeler? Surement un hasard...

   Je m'avance puis observe ce magnifique ciel bleu pleins d'étoiles de formes irrégulières. Cette magnifique vue me permet de ne pas prêter attention aux paroles reçues. Mais malgré tout une question me vient en tête. Était-ce un camarade de classe ? De toute manière, tout le monde ne peut pas forcément m'aimer.

   Je laisse l'air frais caresser mon visage ce qui me procure un bien fou. Je me sens bien, libre, tout est si calme et apaisant que je veux que ce moment dure pour l'éternité. Je mets de la musique, mais diminue le volume pour ne pas réveiller les autres, puis observe de nouveau le ciel. Rien qu'en le regardant, je me sens comblée car j'oublie tous mes problèmes, mes soucis, mes maladies. Dieu, merci d'avoir créé un si magnifique ciel, ta création est belle.

   À cause d'un concert j'ai gâché ma vie. D'ailleurs au Sénégal se déroulera un concert de Dadju, la star dont presque toutes les filles sont fans. Moi je ne suis plus fan de personne, vu la mauvaise expérience que j'ai eu. Je regrette amèrement d'y être allée ce jour là. Si seulement j'avais écouté ma mère et était restée étudier, si seulement...

   Je regrette d'avoir aimé la musique et de l'aimer encore car c'est la cause de tous mes malheurs , toute ma peine et ma tristesse. La cause des moqueries que je subis, des insultes, des humiliations mais surtout de la peur que je ressens en étant sur une voie. De l'insécurité qui m'envahit car nul ne peut me protéger pas même mes parents.

   Cette peur est née à cause de la musique, à cause du concert, à cause de mon excitation, à cause de l'admiration que j'avais pour la chanteuse, à cause de la vie. Quand vais-je de nouveau pouvoir remarcher? Peut-être jamais. Cette opération a le pouvoir de me sauver comme de me tuer. Devrais-je risquer la vie que j'ai aussi banale, nulle, ennuyeuse mais précieuse en me faisant opérer ?

   Je suis vraiment perdue. Si je le fais, elle pourrait réussir et ainsi je recevrais la capacité de marcher, ou alors elle pourrait causer une paralysie totale de mes membres supérieurs et inférieurs ou pire encore, me tuer. Le fait que je sois asthmatique pourrait déclencher un bronchospasme pendant une anesthésie. De plus, j'ai déjà subi une première intervention il y'a un an à Séoul qui a été un échec, ce qui augmente le danger. Et pour couronner le tout, une intervention chirurgicale du dos et plus précisément de la colonne vertébrale est à haut risque et pourrait causer une hémorragie importante voir mortelle.

   Mais si je ne le fais pas, je resterai handicapée pour le restant de mes jours. Pas d'autres choix entre le faire ou ne pas le faire.

   Je soupire puis retourne dormir paisiblement sur mon amoureux, mon cher lit adoré dont je ne peux pas m'en défaire facilement, mon lit d'amour.

Dans la peau de Nell 

   Vêtue de ma tenue scolaire, je rassemble mes twists en un chignon puis applique une crème incolore sur mes lèvres naturellement roses. Finie de m'apprêter, j'arrange mon sac à dos puis rejoins ma grande sœur au salon. Tess, elle porte simplement un jean noir et une veste au dessus de son débardeur le tout terminé par des baskets.  Elle sort de la maison pour rejoindre mon père à l'extérieur. Cela fait déjà deux semaines depuis sa crise et je la trouve plus joyeuse qu'habituellement.

L'ABDITUMOù les histoires vivent. Découvrez maintenant