My Perfect Enemy

7. Un sourire jamais vu

PDV ÉTAN.

La semaine s'écoula paisiblement, je retournai plusieurs fois chez Aria, accompagné de mon frère et mon oncle, quelque fois Mathilde, mais notre hôte ne se débridait pas et restait souvent seule. On ne reparla pas de l'infirmerie, et je sentis un léger malaise avec mon frère qui la crispait.

Alors, le samedi matin, je le confrontait avant de sortir de la chambre.

-Il s'est passé quoi avec Aria?
-Je... Hésita-t-il avant de soupirer. Je ne sais pas si je dois t'en parler... Je pense que c'est personnel... Mais bon... Tu savais qu'elle a une sœur ?

Je restai quoi et le regardai, hébété. Une soeur?! Depuis quand?? Je ne m'en doutais même pas.

- Et comment tu sais ça?
-Bah... Ça aussi c'est perturbant. En fait, tu te souviens qu'elle m'a ramener lundi? Ben, on a fait un détour. Elle est allée à une clinique privée et comme elle revenait pas, je suis allé voir. Et là j'ai su qu'elle avait une sœur... Elle est internée là-bas.
-Elle est malade?
-Non... Dans le comas....

Je restai interdit. Dans le comas?! Bordel de merde! Logique qu'elle ne m'en ait pas parlé. Et dire que je me plaignais de ma vie...

***

Un peu plus tard dans la journée, je marchai dans le village avec mon groupe, quand Lucie vint se coller à moi. Je lui jetai un regard de travers et la repoussait un peu. Elle ne parut pas s'offenser et me sourit en marchant à côté de moi. Je me tournai vers Cameron, qui venait de me tapoter l'épaule sans remarquer le manège de son amie.

-Ce serait pas Aria? Demanda-t-il en montrant la fontaine du doigt.

Je plissai les yeux et reconnus ces cheveux roux, attachés en demi-queue par deux tresses, flamboyant au soleil léger de début octobre. Des rayons éclairaient sont visage dégagé que deux petites mèches entouraient. Elle tourna la tête et me regarda. Je m'approchai et, Cam et les autres toujours là, elle me regarda avec ce regard dont elle avait le secret.

-Salut Aria ça va ?
-Oui oui.... Tu fais quoi ici?

C'est à ce moment là que Lucie décida de revenir se coller à mon bras. Je la repoussait à nouveau et présentai chacun des membres du groupe. Cam la salua chaleureusement en la serrant dans ses bras et elle eut un mouvement de recule. J'éclatai de rire et les écartai sous son regard suppliant.