4. Improviste

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Étan était parti juste après le repas. Je ne lui avait pas dis au-revoir, trop occupée à calmer mon cœur qui sautait dans ma poitrine. Le reste du week-end passa rapidement, tellement rapidement que je ne vis pas lundi arriver. Plusieurs fois, je fus réveillée par un de mes nombreux cochemars, des sueurs froides dans le dos. Finalement, je renonçais à me rendormir vers 5 heure du matin et partis prendre une longue douche brûlante pour éloigner les mauvais souvenirs. Le soleil pointait à l'horizon lorsque j'entendis la porte d'entrée s'ouvrir. James venait d'arriver.

Je regardai mon armoire d'un œil critique. Rien ne correspondait à mon humeur. Alors, j'enfilais un simple jeans skinny noir avec un haut oversize blanc et aux manches volantes sur mes épaules. Je tressais mes cheveux de manière à les ramener en une queue de cheval sur le haut de ma tête.

Puis, je partis dans la cuisine, d'où s'échappait une odeur alléchante de bacon et oeufs brouillés avec une pointe de senteur de croissant. Bingo. Un assortiment de tous mes désirs se trouvaient sur le plan de travail. Je tendis la main tout en me disant qu'il y en avait beaucoup pour une seule personne, qu'il y en avait même pour un régiment, mais James me tapa sur la main et je la retirai, dépitée.

-N'y en a-t-il pas beaucoup trop?
-Non... Regarde qui va déjeuner avec toi! Si ça ne te dérange pas, bien sûr, ajouta mon talentueux cuisinier avec un clin d'œil avant de désigner le salon.

Intriguée, je passai la tête dans la pièce à vivre et mon souffle se bloqua dans ma gorge. Un instant, je crus halluciner, mais non, ils étaient bien assis sur mon canapé de cuir, discutant à voix basse, une petite fille à leurs pieds. Lorsque cette dernière me vit, elle courut se jeter dans les bras en criant mon prénom. Mathilde balança ses jolies boucles autour de son visage et me sourit de toutes ses dents alors que ma pire crainte se confirmait.

Étan leva la tête en même temps que son compagnon et je reculai en trébuchant de surprise. Le même sourire franc que je lui avais déjà vu illumina son visage alors que la crainte se peignait sur celui de l'autre gars. Je percutai quelque chose de dur et me tournai pour voir James avec un sourire ravi sur ses lèvres. Je soupirai et me tournai vers lui. Malgré le fait qu'il me dépasse, je n'éprouvai aucun besoin de le sentir inférieure et il le savait.

- Pourquoi les as-tu amené ici? Et qui est-il ? Demandais je en désignât l'inconnu.
-C'est mon autre neveux. Je me suis dis que tu aimerais avoir de la compagnie pour le petit déjeuner, alors j'ai ramener Étan, mais Max a voulut venir, et je ne voulais pas laisser Mathilde seule, alors nous voilà. Et pour ta gouverne, continua-t-il alors que j'ouvrai la bouche pour protester, je fais ça pour toi. Pour que tu sois moins seule.
-T'es pas mon père, pas besoin de faire ça. Et je suis heureuse d'être seule.
-Non, tu ne l'ES pas. Tu te forces pour ne pas faire de mal, ne pas avoir mal. Et il n'y a aucun mal à ce que je me prenne pour ton père de temps en temps, si c'est pour t'aider.

My Perfect EnemyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant