PDV ÉTAN.
Je ne sentais plus mon corps. Je n'avais ni mal, ni peur. Je flottais quelque part, et je n'entendais que vaguement des voix. Puis plus rien. Je sentis une chaleur vers ma gauche, puis le picotement familier d'une main dans la mienne. Et d'un seul coup, je me rappelai. J'avais fait une crise de panic et je m'étais évanoui. J'entendais, très légèrement, un bip discret en fond et me forçai à ouvrir les yeux.
L'espace blanc l'aveugla une dizaine de secondes avant que je ne puisse clairement voir. Je me surélevai avec mes coudes et toussai. Ma gorge étais sèche comme le désert. Quelque chose se jeta à mon cou et je manquai de retomber sur le matelas du lit sur lequel j'étais installé. Je baissai les yeux et vis une chevelure rousse avec une tête que je reconnaîtrai entre mille. Aria.
Les larmes aux yeux, elle renifla et enfouit sa tête dans mon torse. Elle resta ainsi quelques secondes avant de se reprendre, comme frappée de stupeur par son propre geste. Gênée, elle se replaça bien sur son fauteuil gris. Lorsque j'essayai de parler, je ne puis émettre qu'un souffle rauque. Elle me tendit immédiatement un verre d'eau que j'acceptai avec gratitude.
-Où je suis? Demandai-je après avoir bu.
-À la clinique Saint-George.
-Euh...La clinique quoi? J'étais paumé. Nous n'étions pas à l'hôpital? J'aurais cru. Quelle était cette clinique. À présent, je voyais bien que cet endroit était plis luxueux que les hôpitaux que je connaissais. Des tableaux, des fauteuilles, des meubles en bois luisant et des beaux rideaux. Dans une partie de la pièce, je vis un autre lit avec un bouquet dont les roses commençaient à faner. Elle m'empêchaient de voir la personne allongée, mais les bips sonores venaient de là. Surprenant mon regard, Aria se mordit la lèvre, et se lava pour aller vers la second lit. Son regard voilé me fit penser qu'elle connaissait la personne. Elle s'apprêtait à tirer le rideau qui séparait la pièce en deux, mais je l'arrêtai.
-Le bruit n'est pas dérangeant, ne t'en fait pas. Je peux te poser une question?
Elle revint s'assoir et sembla réfléchir avant d'hocher la tête une fois. Mille questions me traversaient l'esprit, mais sur le moment, une seule me brûlait les lèvres même si je pensai déjà en connaître la réponse.
-Tu m'a emmené ici parce que ta soeur y est hospitalisée?
Un instant, elle sembla choquer. Oups, elle ne savait pas que j'étais au courant. Je sentis le remord me gagner et, pendant quelques secondes, je crus qu'elle n'allait pas me répondre. Je m'apprêtai à lui dire qu'elle n'était pas obligée de répondre lorsqu'elle prit une grande inspiration. J'attendais.
-Je... C'est ton frère qui t'as sûrement parlé d'elle. D'Angelica. C'est elle, sur le lit à côté. Elle... Elle ne va pas très bien, elle est dans le comas. Elle.... Elle a deux ans de moins que nous et... Et elle est le dernier membre de ma famille... Dit-elle en sanglotant. Elle essuya une larme qui avait furtivement roulé le long de sa pommette droite.
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My Perfect Enemy
RomanceAria Spencer est une adolescente au lourd passé qui la précède partout où elle passe. Et cela inclus le fait qu'elle soit émanciper, mais se force à aller au lycée chaque jour. Mais son destin solitaire lui semble bien compromis lorsque Etan, un nou...