PDV Étan.
Une semaine plus tard, après avoir refuser d'aller en cours, ne voulant pas revoir Élise, je cède. Je retourne au lycée. Durant cette semaine, j'étais resté chez Aria, mon oncle venant tous les jours, il n'y trouva pas d'inconvénient. Et les profs me laisseraient tranquilles si je logeais ici. Et puis, la semaine suivante était celle des vacances, alors je n'aurais pas beaucoup à subir. Je passais tout mon dimanche à appréander le lendemain. Aria m'avait assuré qu'elle en le quitterait pas et je savais qu'elle tiendrait parole.
Cette semaine avait servi aussi d'explications. Aria m'avait dit qu'elle ne se rapprochait de personne par peur de son père. S'il revenait, il ne pourrait s'en prendre à personne qu'elle aime. Ce mécanisme de défense qu'elle s'imposait l'éloignait du monde. Je lui jurai, comme elle pour Élise, de toujours la soutenir et l'épauler.
***
Le réveille fut brutal. Mon oncle entra et ouvrit brusquement les rideaux puis posa une assiette bien remplie sur mes genoux. Aria entra à son tour et s'installa sur une chaise à côté du lit. Elle paraissait parfaitement réveillée et mangeait avec appétit sa propre portion du petit déjeuner fait par mon oncle.
Je me préparai avec hésitation, comme si la journée d'aujourd'hui allait disparaître. Mais non. Lorsque je sortais, je vis Aria appuyée contre sa Nissan. Je soupirai, soulagé. Il ne manquerait plus qu'elle prenne la moto. Elle me fit signe et je montai côté passager. Le trajet fut silencieux. Mais pas d'un silence lourd, non, celui qui nous détend.
Depuis la semaine dernière, nous nous sommes beaucoup rapprochés. Elle est plus ouverte et sourit. Elle n'a plus cette froideur et cette distance. Je songeai que cela était en lien avec son père. Elle devait se sentir seule, elle pensait qu'elle serait la première à souffrir du fait d'avoir du soutient.
Elle se gara et mit un terme à mes rêveries en ouvrant ma portière. Elle prit son éternel carnet, mais cette fois elle ne prit aucun livre. Quant à moi, je pris mon sac et sortis lentement. Tout le parking nous observait. Certains chuchotaient, d'autres se lançaient des coups d'œil entendus. Je n'eus pas le temps de faire dix pas que quelqu'un se jeta sur moi et je manquai de tomber. Evie me serra fort contre elle et je vis Cameron, derrière elle, qui soufflait.
-Elle vient de passer dix minutes à t'attendre. Tiens, je t'aide.
Il la souleva dans l'air par le ventre et elle se débattit comme si sa vie en dépendait. Après un léger coup dans ses parties, il la lâcha et elle tomba se le sol en pestant. Il me sourit et intérieurement, je le rappelai de mettre ces deux là ensemble. Ils feraient le couple parfait.
Puis je vis les jumaux s'avancer, l'air un peu remontés. Mathis me sourit de toutes ses dents alors que Jack jetait des regards mauvais un peu plus loin.
- Où est Lucie? demandai-je en constatant son absence.
Mathis et son frère se regardèrent alors que le reste du groupe s'interrogeaient. Ni Cam ni Evie ne semblait le savoir. Jack me designa la direction dans la quelle il jetait des regards meurtriers depuis son arrivée. Je tournai la tête et vis Lucie et Élise, en compagnie des sportifs du Lycée, dont Gordon qui les regardait avec intensité. Cette vue fit monter en moi un profond dégoût pour ce groupe. Ils ne savaient pas ce que la blonde avait fait, sous ses airs angéliques, et tous la mattaient.
Evie eut l'air d'avoir avalé une boule de feu. Son visage rouge et la rage dans ses yeux en disait long sur ce qu'elle pensait de son amie. Le groupe savait par Aria qu'Élise était la cause de mon absence prolongée.
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My Perfect Enemy
RomanceAria Spencer est une adolescente au lourd passé qui la précède partout où elle passe. Et cela inclus le fait qu'elle soit émanciper, mais se force à aller au lycée chaque jour. Mais son destin solitaire lui semble bien compromis lorsque Etan, un nou...