My Perfect Enemy

17. Angelica

PDV Aria.

Une semaine après le début des vacances d'automne, un agent de police m'avait contacté pour me prévenir de l'absence de la présence de mon père dans les environs et que si d'ici la fin des vacances ils abandonneraient l'enquête si il ne donnait pas signe de vie. Je pouvais les appeler au moindre problème sur une ligne sécurisée et ils seraient à l'affut d'ici là. Peu à peu, ma vie retourna vers la normalité, quoi qu'avec un petit plus. Étan et moi sortions ensemble, et cela faisait du bien de pouvoir compter sur quelqu'un lorsqu'on reste seule. James était le premier a nous avoir pousser dans les bras de l'autre et je ne savais pas si je devais le remercier où m'énerver qu'il essait de me caser avec toute personne de sexe masculin. Il avait aussi le premier à être au courant et n'avait rien trouver de mieux à dire que:

-N'oubliez pas les capotes. Ne devenez pas parents aussi jeunes.

J'étais gênée, mais contente à la fois. Evie m'avait serrée dans ses bras et avait sautiller partout dans le salon en criant de joie. Je ne la comprendrai jamais. Cameron m'avait simplement fait un clin d'œil, et avait lancé à son amie:

-Et toi Evie, quelqu'un en tête?

Rusé, ce mec. Son attirance pour la brune sautait aux yeux,et elle même la percevait. Mais comme elle me l'avait confié une fois, elle avait peur du premier pas. Comme je la comprenais...

Le dernier jour avant la fin des investigations de l'enquête, je regardais la télévision lorsque j'entendis mon téléphone sonner. Étan passa sa tête dans l'encadrement de la porte avec l'objet en main. Il n'avait pas décroché, et je vis le numéro de la clinique où résidait ma soeur. Je sentis la tension monter, la clinique n'appelait quand cas d'extrême urgence. Étan resta à proximité pour écouter et son visage grave reflétait le mien. Je tremblai en décrochant et entendus la voix d'une infirmière aux trémolos apparents. Cela ne fit qu'augmenter ma panique. Mon cœur battait la chamade, comme au bord de l'explosion. Était-il arrivé quelque chose a ma soeur ?

-Mademoiselle Spencer? Vous êtes demandée de toute urgence a la clinique. Je ne peux pas vous transmettre les informations tout de suite, nous devons attendre quelques minutes pour stabiliser et être sûrs des résultats.

Elle raccrocha et me laissa scotché. Résultats? Stabiliser? Je ne comprenai rien mais une chose était sûre, je devais partir tout de suite. Je pris ma sacoche où se trouvait carte et papiers et courus dehors avec Étan sur les talons. Il avait tout entendu. Nous montions dans la voiture de sport et en une dizaine de minutes nous arrivions. Je n'avais respecter aucune limitation, mais je m'en fichais royalement. Peu m'importait en cet instant. Je dépassai la réceptionniste et montai directement à la chambre. À l'intérieur, les bips habituels s'étaient arrêtés et j'entendai une voix grave,une voix d'homme. J'hésitai avant de pousser le battant et glanai quelques mots. Décision... Conséquences... Mortel...

À ce dernier mot,je me sentis faillir. Je reculai de quelques pas et heurtai Étan, qui me tint les épaules le regard vissé a la porte, pâle comme un linge. Non non non... Je ne pouvais pas émettre la moindre hypothèse sans que la mort ne vienne faire son entrée. L'absence de signaux et la conversation sur la mort. Non. Une seule possibilité. Une possibilité à laquelle je me refusai depuis deux ans.

Angie!

N'y tenant plus, j'ouvrai la porte. Les larmes embuaient déjà ma vue alors que je n'étais même pas entrée. La première chose que je vis fut le médecin en chef, assit sur le fauteuil sur lequel je m'installais habituellement. Il se tut a mon entrée et se leva. Il me bloqua la vue et je vis une larme au coin de ses yeux quelques peu bridés par la vieillesse. Il s'occupait d'Angelica depuis le début de son hospitalisation et m'avait bien souvent soutenue de loin. Il me faisait apporter des confiserie lorsque je rendais visite a ma soeur, passai prendre de mes nouvelles dans sa chambres, respectant la distance que je lui imposais. Il s'approcha et me prit dans ses bras. Je fermai les yeux et lâchai un sanglot. La réalité s'imposait difficilement, comme si il résidait un dernier espoir en ce monde.

Il sortit, toujours en silence. Après une courte salutation à Étan, il disparut dans le couloir. Je craignai de me tourner a nouveau vers le lit. Étan,,lui, le fixait comme si il venait de voir un zombie. Il posa une main sur mon épaule et pointa un point derrière moi.

-Aria... Retourne toi.

J'avais peur. Très peur. Et si le lit était vide? Et si elle dormait toujours? Et si... Des millions d'hypothèses me tourmentaient et il n'y avait qu'un seul moyen d'y mettre fin. Lentement, aussi doucement que possible, je me tournai pour découvrir la pièce.

Ses longs cheveux tombaient sur ses épaules amaigris, ses traits tirés par son long sommeil, sa peau plus pâle que celle d'un cadavre auparavant avait repris des couleurs et un sourire fin étirait ses lèvres gercées. Ses grands yeux semblaient tout savoir, tout découvrir.

Mais surtout, elle était éveillée. Assise sur son lit en l'observant, comme si elle voulait me voir réagir. Les larmes revinrent, mais cette fois ci de soulagement et de joie. Ma soeur était là, éveillée et bien vivante! Pas après pas, je m'approchai et vins poser ma main sur sa pommette. Je n'hallucinai pas, elle était réelle. Je la serrai contre moi en sanglotant et enfouis mon visage dans ses cheveux de jais. Ses bras faibles se posèrent dans mon dos et je sentis ses os sous sa peau. Cela me fit sangloter de plus belle. Je caressai la haut de son crâne jusqu'à la pointé de ses longues mèches ondulées et recommençai le processus à plusieurs reprise, jusqu'à ce qu'elle l'éloigne quelque peu pour m'examiner. Puis elle posa son front contre le mien et une larme roula sur sa joue pour s'écraser sur le drap blanc, formant une petite tâche ronde et humide.

Sa présence, sa chaleur, sa vie m'avait manqué et je les retrouvai enfin. La main d'Étan se posa sur mon épaule et j'aurais voulut éterniser cette scène. Moi et ma soeur avec Étan, tous liés et tous émus.

J'étais enfin libérée de ma vie.