PDV Étan.
Je marchai dans le couloir lorsque quelqu'un posa sa main sur mon épaule. La personne en question se plaça devant moi et je soufflai. Gordon eut un sourire arrogant et une blonde se posta à ses côtés. Lucie. Elle avait changé. Sa jupe était courte, plus courte que la normale. Ses cheveux aux boucles trop parfaites était plus claires, sûrement décolorés. Les deux prirent un air affable, enjoué et des voix douces.
-Salut Étan... On se demandait si tu ne voulais pas manger avec nous ce midi...
-Qu'est-ce qui te fait penser que j'en ai envie, Lucie?
-Eh bien... Je ne sais pas euh... En souvenir de notre amitié ?Je faillis rire tellement sa remarque était ridicule. Tout comme elle. Amitié ? Nous n'avions pas la même définition de ce mot, apparemment. Pour ma part, il n'avait été question que d'un pot de colle très gênant. Mais ne voulant pas attirer les ennuis à moi, je me fus et me contentai de les contourner. Mais une autre personne se trouvait derrière eux. Je faillis en tomber. Élise me sourit et la vue de ce sourire me fit froid dans le dos. Elle faisait les mêmes lors de... La bile monta. La source de mon malaise rejeta ses cheveux en arrière et prit un air des plus intéressé.
-Étan, tu veux manger avec nous ce midi? Cela me ferait très plaisir...
-Et depuis quand mon but est de te faire plaisir?
-Nous étions amis, avant... Pourquoi tu me déteste, maintenant ?Son air attristé en aurait dupé plus d'un. Elle semblait sincère, mais je savais que le moindre mot qui sortait de sa bouche n'était qu'une vaste blague. Elle dansait avec les mensonges, se jouait de la vérité et jonglait avec les gens. Le venin accumulé en moi s'immisça dans mes mots.
-Tu sais très bien pourquoi, Élise.
-Et toi tu sais que je recommencerais si tu continues à refuser ma demande...Elle parla si bas que je dus tendre l'oreille pour entendre. Mon sang se glaça et je devins aussi pâle que la mort. Mais je savais qu'elle ne pouvait plus rien contre moi.
-Tu devrais t'estimer heureuse, lui glissai je à l'oreille.
-Ah oui, dis moi donc pourquoi?
-Parce que je ne t'ai pas dénoncé... Mais cela ne saurait tarder si tu continues.Elle resta bouche bée. Elle serra les poings et je vis ses joues rougirent sous le coup de la colère. Mais alors qu'elle allait attraper mon poignet, je levai la main et dis une dernière chose avant de partir.
-Maintenant, je ne suis plus le seul à être menacer.
Je me rendis aux toilettes des hommes. Ici, elle ne pourra pas me suivre. Dès que je fermai le verroux de la cabine, la bile menaça de ma submerger et je rendis les derniers vestiges de mon petit déjeuner. Je m'assis sur le sol et attendis de calmer ma respiration. Les minutes passèrent, le temps me sembla lointain, le silence assourdissant m'isolait du monde. Jusqu'à ce que la sonnerie de mon téléphone me sorte de ma transe et je le sortis de ma poche arrière. Aria. Je décrochai et entendis la voix de Cam en arrière plan.
"-Étan? T'es où on est à la cafétéria... Ça va? Tu respires bizarrement.
-Je... Ça va t'inquiète... Je vais bien... J'arrive dans...
-T'es où ?
-Euh... Les toilettes des mecs, les rouges... Pourquoi ?"Mais elle raccrocha et le bruit significatif de la fin de l'appel résonna. Je sortis de la cabine et me rinçai la bouche, puis pris un des bonbons qu'Evie stockait dans mon sac, par manque de place dans le sien. Saveur menthe, il fondit rapidement. Je m'apprêtai à sortir lorsque la porte s'ouvrit et un éclair roux se jeta sur moi. Aria me poussa dans la cabine de laquelle je sortais et je me retrouvai assis sur la cuvette fermée des toilettes, elle sur mes genoux, ou plutôt à califourchon sur moi. Elle prit mon visage entre ses main, ses pouces sur mes joues. Son regard émeraude plongea dans le mien et m'aspira dans le vert presque irréel qui irradiait de ses incroyables pupilles.
-Quel s'est-il passé?
Un long moment, je restais sans voix. Elle m'envoûtait et me laissait sans la moindre pensée. Elle était ma liberté, ma paix, et sa seule présence suffisait à appaiser mon esprit tourmenté.
-Bien, j'ai juste régler un problème. Élise ne fera plus chier.
Un sourire étira ses lèvres rosées et elle remonta ses main pour les enfouir dans mes cheveux. Ses lèvres étaient si proches qu'elles effleuraient les miennes sans aucun effort. Elle commença à se presser contre moi, et m'embrassa fougueusement en tirant sur mes mèches. Sa langue dansa avec la mienne, Aria passa ses jambes autour de mes hanches. Elle ondula sur moi, et un faible gémissement passa la barrière de ses lèvres, étouffé par notre baiser, lorsque je laissai mes mains balader sous son haut. Elle s'écarta pour reprendre sa respiration avec difficulté et une de ses mains se faufila sous mon t-shirt. Ses doigts froids entrèrent en contact avec ma peau. Puis elle replongea sur moi dans un nouveau baiser ardent, alors qu'une de mes paumes se déposait sur sa nuque. Je l'attirai plus près, plus proche de moi. Plaqués l'un contre l'autre, perdus dans la chaleur de l'autre, nous n'entendîmes pas la porte des toilettes s'ouvrir. Puis la porte de la cabine, non fermé à clef, s'ouvrit à son tour. En alerte, je m'écartai quelque peu d'Aria et vit Cameron dans l'encadrement de la porte, l'air renfrognée. Derrière lui, Evie au visage souriant.
Je rougis de honte, et Aria prit une teinte pivoine. Elle sursauta et se leva, manquant de tomber. Elle se rattrapa au mur et lissa son pull, tentant de garder un air assuré. Mais le peu d'effort qu'elle venait de fournir tomba à l'eau à la première remarque de mon amie.
-Je t'avais dis qu'ils avaient pas encore baiser. Le timing était trop court.
-Ok ok, c'est bon, ronchonna Cam. Combien je te dois, déjà?
-Vingt Euros, très cher perdant.Les serpents! Ils avaient mariés, carrément ?! Mais plus rien ne m'étonnait, venant de ces deux là. Je me levai et nous partîmes tous vers la cafétéria en rigolant, quoique Aria et moi étions quelque peu gênés.
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My Perfect Enemy
RomanceAria Spencer est une adolescente au lourd passé qui la précède partout où elle passe. Et cela inclus le fait qu'elle soit émanciper, mais se force à aller au lycée chaque jour. Mais son destin solitaire lui semble bien compromis lorsque Etan, un nou...