•Sofia•
Ma mère avait une fois de plus prévu à manger pour le double de la famille. Alex était à la maison depuis la veille pour aider maman à préparer le pique nique d'aujourd'hui, puisque ma mère mettait chaque fois un point d'honneur pour qu'un pique nique soit un véritable événement dans la famille. Les jours étaient passés très vite et la gêne de la dispute qui subsistait à fini par s'estomper. C'était une belle journée de printemps, où la chaleur etait suffisante pour rester en t-shirt. J'avais choisi de ressortir un joli chemisier blanc, aux motifs bleu et aux manches trois quarts qui irait parfaitement pour ce pique-nique. Papa avait ressortit les vélos et les portes-bagages pour emporter tout ce dont nous avions besoin. Onze heures, il était temps d'enfourcher nos vélos pour partir au lac. Un dernier tour de clé dans la serrure et nous avons commencé à rouler, papa en tête et maman fermant la marche. Une fois sortis de la circulation de la ville, les chemins gravillonnés sous les arbres était un pur bonheur. Simplement la famille, le vent sur le visage, le soleil sur les peaux et le gazouillis des oiseaux. On était tellement bien qu'on aurait presque pu croire aux vacances. Les kilomètres s'avalaient tellement vite qu'on ne se rendit pas compte du temps passé sur nos selles, quand nous sommes arrivés vers midi et demi à l'endroit, près de l'air de jeux au bord du lac où nous avions l'habitude de pique-niquer. Les petits ont abandonné leur vélo dans un coin pour prendre d'assaut toboggans et balançoires. Apparemment Dimitri essayait d'échapper au déballage des affaires car il s'était faufilé avec les enfants dans une cabane-château-fort. Une grande couverture, des gobelets, des assiettes et des couverts, ainsi que de la nourriture à foison agrémenté d'une bonne dose de bonne humeur et de multiples sourires, voilà la recette d'un pique-nique parfait selon moi.
J'étais entrain d'ouvrir quelques uns des plats préparés par maman, quand elle se mît à me regarder en souriant.
- Je crois que tu vas avoir de la compagnie chérie.
Je me suis retournée et j'ai vu une silhouette qui de m'étais pas inconnue, avancer vers nous.
- Tu l'as invité ? ai-je demandé sans pouvoir cacher mon sourire.
- Oui, je me suis dit que ça ne pourrait que te faire du bien de le voir.
Je me levais et allais l'embrasser sur la joue, avant de lui chuchoter un " merci " et de partir rejoindre Antoine.
- Salut toi, me dit-il en passant ses mains sur mes hanches.
Passant mes bras autours de son coup, je dépose un baiser sur ses lèvres, auquel il répond avec tendresse.
- Je pensais que tu ne pouvais pas venir.
- Et moi je voulais te faire une surprise.
Il n'attendait pas une seconde de plus pour m'embrasser à nouveau.
- Sofia ! m'appela Faustine du haut du toboggan, au lieu de faire des bisous bisous à ton amoureux viens m'aider à descendre s'il te plait !
- Oups, je crois que super grande sœur est appelée à la rescousse...
- Et bien vas-y vite, pendant ce temps là je vais aller dire bonjour à tes parents.
- Tu restes jusque quelle heure ?
- Je reste aussi longtemps que durera le pique-nique.
Je l'embrassais une dernière fois avant d'ajouter avec un clin d'œil :
- Je reviens vite !• Antoine •
Je m'assieds dans l'herbe à côté d'Alex, ébloui par la lumière du soleil. Une brise légère passait sur les peaux rendant la température très agréable. Quelques minutes ont passé dans le silence le plus complet. Nos regards étaient tous deux tournés vers Sofia qui aidait Faustine à monter et glisser sur le plus grand toboggan de l'air de jeu en riant. C'est Alex, qui, gardant son regard au loin, brisa le silence en premier.
- Écoute vieux, je pense vraiment qu'il faut qu'on parle. Parce qu'elle ne le fera pas et parce que je pense que tu dois être au courant.- Qu'est-ce qui ce passe ?
Alex lâcha un soupir en déglutissant avec difficulté.
- Elle ne mérite pas ça. C'est vrai, elle a dix-sept ans, c'est encore un bébé et je ....
- Sofia ? Qu'est-ce qu'elle a ? Arrête tu me fais peur Alex.
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Parce que la solitude rend fou...
Romance" Si elle s'en va aujourd'hui j'en crèverais. Je dois agir. Et vite. La voiture de sa mère dans laquelle elle voyagera probablement va partir d'ici une heure. Je ne peut pas la laisser partir à l'autre bout du pays sans lui parler avant qu'elle part...