•• Chapitre 7 ••

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• Antoine •

Depuis plus d'une semaine maintenant, ni Emma ni moi n'avions de nouvelles de Sofia. Depuis qu'elle était partie en courant du parc l'air inquiète, elle n'était pas venue au lycée et ne répondait pas quand on l'appelait sur son portable. Je commençais sérieusement à m'inquiétait. À la pause de la matinée, je retrouvais Alban et Emma sur un banc, dans la cours du lycée.

- Alors, vous avez eu des nouvelles ?

Je devinais à leur tête que la réponse était négative. Un soupire s'échappa de la bouche d'Emma.

- Et je fini encore tard à cause de la musique, je ne peux pas passer chez elle. J'ai tenté de joindre sa mère mais elle ne répond pas non plus. J'espère qu'il ne lui est rien arrivé...

- J'espère aussi... Je ne pense pas que ça soit très approprié mais je fini à dix-sept heure aujourd'hui... Je ne sais pas si…

- Bien sûr que si, tu peux aller la voir, me dit Emma alors qu'elle dégageait une mèche blonde de son visage. Tu sais on n’est pas du genre à se faire beaucoup d'amis, mais je sais qu'elle tient à toi, si tu la considère comme une amie, il est évident que c'est approprié.

Elle avait raison. Sofia est mon amie, et les amis prennent soin les uns des autres. J'ai donc promis à Emma que j'irais frapper chez Sofia dès la sonnerie de fin des cours aura retenti.

16h44. Il reste six minutes avant la sonnerie. Je ne tiens plus en place, il faut que je sache si elle va bien. Je fixe ma montre en espérant que le temps passe plus vite, en vain. J'ai l'impression que cette satanée sonnerie ne retentira jamais.

16h50. Enfin ! J'avais rangé mes affaires depuis plusieurs minutes alors dès que j'entendis la sonnerie je me précipitai dehors. Je couru jusqu'à la maison de Sofia, manquant deux fois de suite la bonne rue. Quand enfin je trouvai la bonne maison, j'ouvris le petit portillon et traversa la cours pour atteindre la porte d'entrée. Je respirai un grand coup, priant pour qu'elle vienne ouvrir, puis frappa à la porte.

• Sofia •

Je pris la même place comme chaque matin à neuf heure. Le siège de l'hôpital était inconfortable mais je n'en avais rien à faire. J'étais avec ma petite sœur.

Ses examens avaient révélé qu'elle n'était pas en mesure de rester éveillée sans souffrir. Les médecins l'avaient mis dans un coma artificiel, mais quand ils ont voulu l'en sortir deux jours plus tard, elle a fait un arrêt cardiaque. Ils ont réussi à la ramener mais ils l'on replonger dans le coma, pensant qu'elle serait plus stable. Maintenant, je lui parle sans arrêt, lui rappelant que, Faustine, Capucine, Dimitri et Alex comptent sur elle et que maman est terriblement triste de ne plus pouvoir la serrer dans ses bras. La journée passe sans que je m'en aperçoive. Agathe, l'infirmière à qui j'ai donné mon numéro quelques jours plus tôt, viens tous les jours déposer sa main sur mon épaule, me rappelant qu'il est dix-huit heure et que les visites sont terminées. Sans oublier que qu'elle m'appellerait s'il y a du changement, ce qu'il n'y a jamais... Je me lève et attrape ma veste avant d'embrasser une dernière fois Rose. Puis je sors de l'hôpital où Alex m'attend sur le parking. Son appartement étant plus près de l'hôpital que la maison, ma mère a accepté à contre cœur que je passe deux jours chez lui pour être à proximité de Rose. Je pris donc place côté passager puis Alex sortit du parking.

- Salut microbe, alors elle va mieux ou on stagne toujours ?

- ... Comme hier, comme avant hier, on stagne...

- Ça va aller, les Burtier sont des durs à cuire ce n’est pas nouveau.

- C'est ce qu'on dit oui.

- Ne me dit pas que Rocky est au tapis ?

Non, je n'ai pas perdu espoir, j'ai juste peur. Je n'ai pas pris la peine de lui répondre, il connaissait la réponse. Alex et moi avons toujours été proches depuis tout petit. Je suis proche de tous mes frères et sœurs mais avec Alex ça a toujours été particulier, comme si c'était plus fort. Lui, il aime toute la famille je n'en doute pas mais il n'a jamais cherché la complicité que l'on a avec les petits.

On arriva cinq minutes plus tard à son appartement. Sara, sa copine avec qui il est depuis trois ans nous ouvrit la porte quand elle entendit nos pas dans l'escalier. Elle me serra dans ses bras puis embrassa mon frère. Je leur souris avant de demander si je pouvais prendre la salle de bain. Sara hocha la tête avec un sourire, puis je me dirigeai vers la chambre d'amis pour prendre un pyjama dans le sac que j'avais emporté. J'entendis Sara et Alex discuter dans le salon.

- Toujours aucun changement ?

Mon frère soupira.

- D'après ce que Sofia m'a dit, non toujours rien.

- Pauvre petite. Elle qui est d'ordinaire si pleine de vie, je ne crois jamais avoir croisé une enfant aussi souriante et joyeuse, si ce n'est Capucine ou Sofia.

Je ne pus en entendre plus, j'allais directement sous la douche pour tenter de me changer les idées.

• Alex •

 Ma Sofia... Je ne sais pas d'où elle tire sa force, mais elle m'impressionne chaque jour. Ma mère a craqué, mon oncle a craqué, tout le monde a craqué mais elle ... Elle est d'une force incroyable. Elle porte tout le monde à bout de bras. Je ne pense pas que j'aurais pu faire ça. Elle a toujours été une source de réconfort. Dans le passé elle a aidé tout le monde à se sentir mieux avec sa joie de vivre... Il faut l'aider à soutenir tout le monde mais je ne sais pas comment faire...

• Antoine •

La porte s'ouvrit sur une femme d'une quarantaine d'années. Elle était le portait craché de Sofia.

- Bonjour jeune homme je peux vous aider ?

- Bonjour madame. Je m'appelle Antoine, je suis au lycée avec Sofia et ... On ne l'a pas vu depuis un bout de temps. Elle ne répond pas sur son portable, on commençait à s'inquiéter ...

- On ?

- Oui, Emma a aussi essayé de la joindre, mais elle est tombée à chaque fois sur le répondeur.

- Oh... Oui Sofia est chez son frère à vingt minutes d'ici. Elle a dû oublier son portable.

- Donc ... Sofia va bien ?

- Oui bien sûr. Je suis désolée si elle vous a inquiété.

- Ce n'est rien. Est-ce que vous savez quand elle va revenir en cours ?

- Non, mais ça ne sera certainement pas la semaine prochaine. Je suis désolée jeune homme mais je dois vous laisser, j'allais partir.

En effet, elle avait sa veste et des chaussures ainsi qu'un sac à la main.

- D'accord, excusez-moi si je vous ai dérangé, bonne journée.

J'avais fait demi-tours et commencé à partir quand la mère de Sofia m'appela.

- Oui ?

- Vous ne m'avez pas dérangé, au contraire, ça me fait plaisir de voir quelqu'un s'inquiéter pour ma fille. Je lui dirais que vous essayez de la joindre si vous voulez, dit-elle en souriant.

Son sourire était exactement le même que celui de Sofia.

- Oui, s'il-vous-plait.

Elle hocha la tête puis je sortis de la cours après l'avoir salué. Je ne me dirigeai pas vers chez moi mais vers le bar, de toute façons, je n'avais aucune envie de croiser mes parents...

Hello, comment allez vous ? Alors que pensez vous de mon histoire ? Faites pas le mort et dites moi tout !

Love.

Parce que la solitude rend fou...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant