L'Amour Au Commissariats BXB

Chapitre 13

CHAPITRE TREIZE : Autant se mettre à l'aise

L'infirmier avait fait du bon boulot avec God. Il sentait bon, ses dents avaient été lavées, ses cheveux coiffés et même les draps étaient changés. Wow ! Day observa son partenaire dormir paisiblement. Jax avait indiqué que les antidouleurs, avec les médicaments contre les nausées le maintiendraient endormi pour le reste de l'après-midi et de la nuit. Il y avait toujours un voile de sueur sur son front, cependant, il n'avait pas l'air d'avoir mal et Day en était reconnaissant.

Puisqu'il était pratiquement quatre heures de l'après-midi, Day s'assit sur le petit futon noir et blanc de God, dans son salon, et sortit son téléphone portable pour appeler son capitaine. Après avoir menti, disant que God avait une pneumonie et qu'il était au service des urgences toute la matinée, il annonça que son coéquipier serait libéré uniquement si quelqu'un restait auprès de lui. Il savait que son supérieur ne réclamerait pas de documents, mais Day était certain que son frère pourrait lui en fournir si besoin était.

— Oui, monsieur. Je resterai disponible sur mon portable si nécessaire.

Il marqua une pause et écouta.

— Je dirais quelques jours au plus, monsieur.

Il promit de le contacter plusieurs fois par jour, puis raccrocha. Il resta assis sur le canapé pendant quelques minutes supplémentaires, sa jambe tremblant nerveusement.

Je viens juste d'admettre que j'aime God. À quoi je pensais ? Et s'il ne m'aime pas en retour... ou ne peut pas ? Merde ! Ce serait la fin de notre partenariat.

Day se dirigea vers la cuisine et jeta un coup d'œil dans le réfrigérateur. Il ne contenait pas grand-chose, si bien qu'il se décida pour un sandwich à la dinde et quelques pommes.

Il termina son déjeuner, puis retourna dans la chambre pour regarder God dormir. De temps en temps, il prenait la serviette humide et tamponnait sa peau moite. Il était encore chaud, mais plus à un niveau alarmant.

Après quelques heures, Day commença à retirer son étui, mais fit une pause à mi-parcours. Les armes de God. Il en gardait perpétuellement deux dans sa voiture. Il se dit que si son partenaire allait rester au lit pendant plusieurs jours, il ferait mieux de les ramener à l'intérieur.

Il ouvrit la porte d'entrée et remarqua les mêmes gars assis sur le porche d'à côté. Bon sang... rien de mieux à faire ? Ce doit être agréable de rester assis sur son cul et de fumer de l'herbe toute la journée. Il ne désirait pas entamer de conversation, donc il trottina jusqu'au pick-up et utilisa le porte-clefs pour désactiver l'alarme.

Il ouvrit la boîte à gants et retira le 9 mm, puis se pencha vers le siège du conducteur et tâtonna dessous. Il sortit un calibre .22 et un téléphone portable jetable. Il glissa les armes dans sa ceinture, et l'appareil, dans sa poche.

Day hocha légèrement la tête en direction des voisins, et se dirigea vers l'intérieur. Après avoir rangé les armes dans un placard, il déposa le téléphone sur le comptoir de la cuisine et le fixa pendant plusieurs minutes. Ce n'était pas l'appareil principal de God, mais un jetable. Day était un homme naturellement curieux, et son instinct lui disait que God n'aimerait pas qu'il soit au courant pour ce portable...

ce qui était d'autant plus difficile de résister... alors, il céda. Il préfèrerait savoir maintenant plutôt que trop tard si son amant anticipé allait faire une chose qui pouvait le blesser. Il appuya sur le petit bouton d'allumage, et alla directement dans la liste des contacts. Il n'y en avait qu'un seul : Maman, Gen.

C'était la mère et le frère de God. Oh, d'accord. Il ne savait pas pourquoi, toutefois, il avait cru qu'il trouverait un paquet de numéros de téléphone listés dedans. Day se moqua de lui-même et rangea l'appareil dans un des tiroirs de la cuisine. Il éteignit les lampes, avant de se diriger vers la chambre pour prendre soin de l'homme qu'il aimait.

Suite chapitre 14....