Chapitre 15

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CHAPITRE QUINZE : Déteste être sans défense

God regardait la télévision sans vraiment la voir. Il était dans un état d'agonie totale. Non pas parce qu'il était malade, mais parce qu'il était si faible qu'il ne pouvait même pas se lever pour aller pisser ou se nourrir tout seul. Il avait un tube coincé dans sa queue, ce qui était extrêmement inconfortable, en particulier après que Day ait provoqué une semi-érection avec la promesse qu'il lui avait faite. Il tenta de ne pas penser à ses lèvres caressant sa joue, ni à son odeur.

Day était venu pour lui. Il avait seulement raté une réunion au travail et son partenaire... son ami était venu chez lui. God avait à peine réussi à aller jusqu'à la salle de bain pour vomir après être resté allongé au lit pendant des heures, essayant de réunir assez de forces pour se lever. Quand il était tombé sur le sol, après avoir totalement vidé le contenu de son estomac, y compris ce qu'il avait eu l'impression d'être de la bile, il n'avait pas pu se relever. Il n'avait jamais été aussi heureux ni si mortifié à la fois de voir Leonidis Day.

Et maintenant, il était allongé là, dans son lit, se sentant légèrement mieux et regagnant lentement ses forces. Il pouvait entendre Day dans la cuisine et sentir quelque chose d'absolument fabuleux imprégner l'air. Il tenta d'appeler Day, mais finit par tousser à la place.

— Merde ! gémit-il.

Day déboula au coin de la chambre.

— Cash, tu vas bien ?

Le lit s'enfonça et God détailla son partenaire. Day portait un de ses tee-shirts de la police d'Atlanta et un bas de survêtement – qui avait quatre tailles de trop – cependant, il avait l'air absolument délectable. Day essuya son visage avec une serviette fraîche et c'était agréable. Son contact était tendre et prévenant. Day lui fit un clin d'œil et God dut prendre une profonde inspiration pour essayer de calmer son début d'érection.

— Essayais-tu de m'appeler, bébé ?

God leva une main pour la poser sur la cuisse solide de Day. Celui-ci la leva et embrassa légèrement chaque articulation.

— Veux-tu un autre verre de thé ?

God secoua la tête d'avant en arrière. Bon sang, il détestait que son partenaire ait à prendre soin de lui aussi totalement.

— Arrête. Si j'étais à ta place, tu aurais fait la même chose pour moi, dit sévèrement Day.

God oubliait parfois qu'ils pouvaient pratiquement lire les pensées l'un de l'autre. Il n'était pas surpris que Day puisse deviner qu'il n'aimait pas paraître faible devant lui.

Day fit descendre le tissu plus bas et l'appliqua sur son cou.

— Je te prépare un peu de soupe et je ne veux pas que tu fasses de problèmes pour la manger non plus.

Il se pencha en avant et posa son front contre le sien.

— Je sais à quoi tu penses, mais : Tu. Es. À. Moi. Je m'occuperai de toi jusqu'à ce que tu ailles mieux et que tu aies récupéré à cent pour cent.

God sentit son pouce effleurer ses lèvres et il réalisa vaguement qu'il retenait son souffle.

— Leo... murmura-t-il.

— Chhh... Ne parle pas, tu as besoin de te reposer. Je vais te donner un peu plus de médicaments et quand tu te réveilleras, je t'apporterai encore à manger. Si tu me grognes dessus, ne serait-ce qu'une fois, je te violerai pendant que tu dormiras.

God retroussa ses lèvres. Cela faisait si longtemps depuis que quelqu'un s'était soucié de lui comme ça. Day veillait sur ses arrières dans la rue, il n'en avait jamais douté. Mais là, c'était tout à fait différent. C'était le genre de soins qui débouchaient sur une relation et finalement sur l'amour.

Il tenta de se mettre à l'aise. Il observa Day vider deux seringues dans son intraveineuse comme s'il avait un diplôme de médecin. Son cœur faillit exploser quand il revint et se pencha vers lui pour embrasser son front, tout en remontant les couvertures sous son menton. Fidèle à lui-même, avant que Day se dirige vers la porte, il lança à God un baiser par-dessus son épaule.

Bâtard sexy ! Tu es à moi aussi.

Suite aux chapitre 16 ...

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